mardi 10 février 2009

Lettre à une amie

Je viens de reposer le téléphone où elle m'a annoncé d'une voix lasse que tout était finie entre elle et celle qui la fait souffrir depuis deux mois, en 5 minutes, sans larmes et avec une froideur toute chirurgicale.

Cela fait deux mois que je l'écoute, que j'essaie de lui remonter le moral et de lui dire que personne ne mérite d'être traité(e) comme un chien.

Je l'ai hébergé quelques jours le temps qu'elle souffle (un peu) ; le temps également qu'elle me console quand la nouvelle à laquelle je m'attends depuis des mois est tombée brutalement, comme pour me souhaiter une fin d'année 2008 calamiteuse (une veille de Saint Sylvestre, on appelle ça du sadisme). Dieu merci elle était là parce que j'étais au plus mal.

J'espère que tout ce je lui raconté sur moi lui a fait comprendre que cela ne sert à rien de s'acharner contre une histoire qui décidément part en vrille. Je lui dit des choses que j'ai dite à peu de personnes, non pas pour me plaindre, mais pour qu'elle comprenne que s'aveugler ainsi est la pire des solutions ; que parfois il faut rester seule même si on a peur de la solitude. C'est une chose de les dire ; c'est une chose de les écrire ; c'en est une autre d'exposer un côté vulnérable à la vue de tous.

Je sais bien que ce qui s'achève ce soir n'est pas facile pour elle ; je suis passée par là et j'en paie encore les conséquences après tout ce temps puisque je continue à avoir peur ; que je persiste à me méfier de peur d'être déçue de nouveau. Et si je poste ce billet, qu'elle lira, c'est pour lui dire qu'elle mérite mieux, mieux que ce qu'elle vient de vivre, que le bonheur l'attend quelque part, c'est certain, qu'il ne faut pas désespérer et que je l'aime car elle est mon amie. Que je suis là.

3 Avis intrépides:

Anonyme a dit…

Ma petite choupinette,
Merci...
Je ne sais pas quoi dire d'autre, merci. Merci à toi de m'avoir non pas accueilli mais recueilli, d'avoir été là avec des attentions touchantes, des pavés d'autruche et ton pinou érotomane.
Merci de tout ce que tu m'as dit. Merci à Patricia, merci à ma mère : vous êtes le tiercé gagnant du trimestre.;-)
Je sais que je vais souffrir, mais je ne crois pas souffrir plus que ce que j'ai déja souffert.
Je suis à reconstruire, et vous allez être là je le sais.
Merci aussi aux gens qui publient des blogs (et aux 2 notamment que tu m'as fait découvrir et que tu sais que j'apprécie), car c'est aussi un réconfort et un lien que de partager avec les autres.
moi aussi je te kiffe choupinette, car tu es mon amie, et une amie sincère!
Allez souriez, vous êtes fimé!
Je n'ai qu'un mot à dire : vive la Yocounda!

Bouclette

Velvetshadow a dit…

On a pas beaucoup de vrais amis dans la vie, ceux qui sont la pour nous quoi qu'il arrive, même après un différent, sans rien attendre en retour.
Il faut savoir apprécier ce genre de don de la vie, tu as bien de la chance Bouclette !
:)

Et je sais bien que je suis hors-contexte, mais j'appuie les écrits de Miss M. (car j'aurais pus les appliquer dans ma vie d'avant au lieu de souffrir)

ma vie intrepide a dit…

@ Bouclette (quelle surnom idiot si l'on pense.... oui c'est moi qui te l'ai donné en plus) : je t'attends ce soir et j'irais te chercher par la peau du C.. si tu n'es pas là. Tu m'as pas encore vraiment vu en colère. Je te rappelle à 17 heures tapantes comme je te l'ai dit.

@ Séb : j'aimerais tellement savoir ce que je sais maintenant et revenir en arrière afin d'éviter les pots cassés. Tout ce que je peux faire désormais, c'est tirer partie de chaque expérience, fut-elle mauvaise. Je ne serais sans doute pas la même personne aujourd'hui.