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lundi 2 octobre 2023

V.H.S.

 

Je suis une nostalgique. A bien des égards, certaines choses de mon enfance ou de mon jeune âge adulte me manquent. Le paquet de bonbons à 10 francs est l'un des plus frappants exemples. Nous sommes désormais constamment abreuvé d'informations dans tous les sens de la stratosphère. On consomme de la culture, des films ou des séries sur des plateformes, de la VOD, d'un simple clic de souris ou en tapant OK sur sa télécommande, de manière irréfléchie. Jusqu'à la nausée.

 J'ai une collection de plus d'un millier de films à l'heure actuelle. Je parle bien de cet étrange objet que l'on extrait de son boîtier rectangulaire et que l'on insère dans un lecteur prévu à cet effet. Comme au cinéma, parfois on a les bandes annonces, sans le pop-corn. Je suis une vraie collectionneuse dans le sens premier du terme. Je suis en constante recherche de la petite perle qui m'avait tapé dans l'oeil quand j'étais jeune et innocente, qui m'avait envouté, et que je recherche désespérément. Parfois, malheureusement, à force d'être dans le prêt j'en arrive à ne plus pouvoir récupérer l'objet de mon affection. Je repense notamment "Aux ailes du désir" de Wim Wenders, sublime narration poétique dans un Berlin intemporel en noir et blanc avec un Peter Falk qui ne joue pourtant pas au détective avec son éternel cigare et son pardessus beige. 

  Ces milles films, ou peu s'en faut, sont pourtant une partie visible de l'iceberg.  Je ne compte pas les disques durs gorgées de pépites du 7ème art. Le support a changé mais pas ma passion qui, elle, reste intacte. Ma collection a pourtant commencé bien avant. Tandis que le ciné club de la 2ème et 3ème chaîne, respectivement le vendredi soir et le dimanche soir, je tannais parfois mon père pour qu'il m'enregistre les films que je désirais voir plus tard. Je pense à Stephen Frears, Neil Jordan ou encore Jean Cocteau. A l'époque le replay n'existait pas.  J'économisais pour m'acheter ces précieuses cassettes V.H.S que vendaient alors les grandes surfaces par paquets de cinq. Parfois, j'avais des déconvenues : mon père s'étant tout simplement servi d'un de mes précieuses cassettes pour enregistrer par-dessus alors que je n'avais pas encore vu le film pour lequel j'avais demandé l'enregistrement.

  Quand j'ai déménagé à Lille, j'ai peu à peu abandonné ces V.H.S, trouvant mes films préférés sur un nouveau support, le DVD puis, plus tard, le BluRay. 

Pourtant, ce qui me peine en fait, me rend nostalgique sans nul doute, c'est la mort pure et simple des clubs vidéos. Qui se souvient encore de Vidéo Futur, cette chaîne de magasins implantée un peu partout dans les grandes villes ? Pour le prix de quelques minutes, il fallait juste s'inscrire et on avait une belle carte plastifiée qui nous permettait de louer jusqu'à trois films par semaines pour une somme modique. Les nouveautés, les blockbusters étaient bien sûr les plus recherchés et partaient comme des petits pains. Il fallait prendre patience avant de pouvoir regarder le film dont tout le monde parlait au lycée ou au boulot autour de la machine  à café. Mais à l'époque, on cultivait l'art de la patience, l'ère du zapping perpétuel n'était pas encore ancré dans les mentalités. 

 J'aimais bien mon petit club vidéo de quartier, au coin. Je descendais tongs aux pieds et j'y restait trois bons quarts d'heures, parfois moins, parfois plus. Je n'arrivais pas à me décider entre tel ou tel film. Je compulsais tous les résumés au dos de la jaquette. Je n'avais pas d'idée préconçue, seule mon envie me guidait : une rom-com si mon humeur cherchait de la légèreté, un drame quand je voulais me plonger dans le cœur de l'âme humaine. J'y mettais un temps infini avant de me décider et parfois le choix était cornélien. Qui sait, si je ne prenais pas tout de suite le film qui était mon quatrième choix,  je pourrais l'emprunter une semaine plus tard  ? Qui sait si celui-ci n'aurait pas déjà été emprunté par quelqu'un de moins indécis que moi ? C'était le jeu. Un jeu de dés. 

 Souvent aussi, je voyais des hommes, et quelques femmes également, pousser les portes marrons, en regardant autour d'eux si quelqu'un ne comprenait pas leur petit manège. Il s'agissait bien sûr du rayon réservé exclusivement aux plus de 18 ans. 

 Ma collection de films s'est, à partir des années 2000, étoffée de manière vertigineuse, exponentielle car je pratiquais l'art de la duplication mais chut, il ne faut pas le dire. Cela ne m'a jamais empêchée d'acheter des films, de fréquenter assidûment les magasins d'occasions, des Converters pour ne pas les nommer, et d'aller de temps en temps au cinéma. Le prix galopant du billet a toutefois mis un frein à ces sorties pop-corn sur grand écran. Et pourtant, j'y allais toutes les semaines, dans mon petit cinéma de quartier quand j'habitais encore Douai. Mais c'était un petit cinéma justement, et pas un des ces immenses complexes. On pouvait aussi bien voir le dernier blockbuster que le film d'auteur inconnu. 

 C'est bien dommage que les nouvelles générations n'aient pas eu la chance de connaître ces vidéos clubs. Tout est à portée de main désormais. Finalement, ce n'est les vidéos qui ont tué les radio stars* mais bel et bien l'art du fast lu, fast vu, fast écouté.




* Clin d'oeil évident à cette vieille chanson de la fin des années 70. A vous de faire vos recherches sur Youtube. 


mercredi 11 février 2015

La collection

Je suis une collectionneuse compulsive, ou peu s’en faut. 
 
Je collectionne un peu de tout, surtout n’importe quoi. Mais ça, c’était avant.

C’était quand j’avais 10/12 ans (minerais de roche que je ramassais lors de mes promenades, dessous de bocks, capsules de sodas). Au fur et à mesure, mes collections se sont dispersées aux quatre vents. Maintenant, au lieu de collectionner, j’entasse tout et n’importe quoi dans la chambre d’ami qui me sert de bordel/foutoir/cellier.

Toutefois, il y a une collection que je n’ai pas laissé tomber. A vrai dire elle a commencé avec les cassettes VHS que j’enregistrais, ou faisais enregistrer par mon père lors des séances du ciné club ou du cinéma de minuit sur
Antenne 2 et FR3. Il s’agit bien sur de ma collection de films et de séries. Le support a changé mais la passion reste la même, intacte. Je ne compte plus les dépôts ventes que je pille en dépouillant mon compte en banque. Je pousse le vice jusqu’à posséder plusieurs copies du même film si, par bonheur au hasard de mes pérégrinations, je trouve une nouvelle version, une version collector avec plein de bonus cachés. 
 
Encore mieux.

Je collectionne les films de vampires. Du chef d’œuvre au navet ; de la jaquette splendide, comme celle du Dracula de Coppola, à celle cradingue d’un obscur film de douzième zone – à croire qu’il s’agit d’une photocopie faite sur une vieille Rank Xerox ! Un de ces nombreux navets des années 80 et 90 qui préfigurent la saga Twilight
 
Que voulez-vous si je suis cinéphile et monomaniaque dans ma folie !

A chaque fois, j’annonce le chiffre de 1200. C’est le nombre sur lequel je me suis arrêtée il y a quelques années pour forcer l’imagination des gens que je croise– et l’admiration aussi. Flatterie, flatterie…

Bien sûr, il y aura toujours un plus grand collectionneur que moi, si ce n’est en taille. Un dont l’amour recouvre plusieurs pans de murs. Mais tout cela n’est pas grave en soi.

Oh, et puis il y a bien une collection dont je suis très fière à mon âge avancé et qui contient des milliers et des milliers d’objet. La collection de mes souvenirs. Ces petits cailloux que je dévoile peu à peu sur ce mur mouvant, en technicolor ou en sépia de mes jeunes années.

Avouez que cette collection a de la gueule, non ?

mardi 10 juillet 2012

Le bonheur...

…c'est simple comme un ticket de cinéma. Surtout quand il s'agit de son film préféré, qu'on a visionné un nombre incalculable de fois sur son petit écran – je parle bien entendu de « Jules et Jim », en version remastérisée, s'il vous plait. Et, cette fois, à l'occasion du 50ème anniversaire de sa sortie, j'ai enfin pu le voir projeté en salle obscure parmi la foule de... hum, trois personnes, dont moi – je sais, c'était difficile de choisir sa place ce jour là. Je vous avouerais que la magie opère de nouveau lorsque Jeanne Moreau apparaît, enfin, sur la pellicule. On tombe amoureu(se)x, inévitablement. Ce fut donc un vrai bonheur entre deux/trois cartons à remplir pour mon futur déménagement. Quand je suis sortie de la salle sous le soleil la pluie battante, je n'ai par arrêté de fredonner le fameux tourbillon de la vie.
Alors, Pour le plaisir :

mardi 17 août 2010

Cinéma Paradiso


J'ai déjà déploré le fait que, bien que je sois une amoureuse totale du cinéma, sur grand écran tant qu'à faire, j'y vais curieusement de moins en moins. La cause sans doute à ces maudits transports en commun. Imaginez l'attente entre chaque bus 30 minutes en période estivale non caniculaire, puisqu'il n'arrête pas de pleuvoir, et vous comprendrez aisément mon manque d'entrain évident. Ajoutez à cela ma flemme légendaire ; mon peu d'enthousiasme devant les sorties – blockbusters et compagnie, et le tableau sera complet.
Je me souviens pourtant que tel n'avait toujours pas été le cas lorsque j'habitais encore la ville tranquille de Douai. Il faut dire aussi qu'il y avait peu de distractions et peu d'occasions de croiser du monde dans les rues, la nuit. Il faut dire aussi que je n'avais qu'à descendre les escaliers de mon immeuble, longer la rue puis tourner à droite avant de m'engouffrer dans le vieux cinéma. Le multiplexe n'était encore qu'à l'état de projet. Bref, j'étais à tout juste un bloc de pâté de mon Cinéma Paradiso personnel et il m'arrivait d'y aller régulièrement, à raison d'au moins une fois par semaine. C'est à ce moment d'ailleurs que j'ai commencé ma collection de tickets. Je ne suis pas une collectionneuse à proprement parler mais j'aime assez me remémorer les films qui m'ont ému, enchanté, mis mal à l'aise ou fait réfléchir. Un clin d'oeil, une machine à remonter le temps qui ne coûte pas trop cher.
Bien entendu, cet endroit n'avait aucun des attributs d'un de ces nombreux multiplexes tout beaux tout neufs, haut de gamme - pop corn, friandises, escalators rutilants ; tout beaux tout neufs certes, mais complètement aseptisés. Bien au contraire, c'était une de ces petites salles qui résistaient encore au gigantisme et au manque d'âme. Un vrai triangle des Bermudes : on se perdait, avec bonheur, pour en ressortir hébété ou regonflé à bloc, au choix.
Tous les habitués finissaient évidemment par se connaître. Nous discutions jusqu'à pas d'heure après la séance. Je rentrais tard, très tard, au risque de me réveiller le lendemain grognon. Je me levais en effet assez tôt afin de me préparer pour me rendre au travail et je n'ai jamais été quelqu'un de matinal... que les quelques personnes qui ont pu m'apprécier ma charmante humeur au saut du lit lèvent le doigt !
Nous ne discutions pas uniquement du film en lui même, mais nos échanges s'élargissaient à l'histoire, les personnages, la réalisation : fluide, nerveuse ou paresseuse ? Nous disséquions chaque plan séquence. Nous analysions chaque mouvement de caméra. Travelling avant. Plongée. Contre plongée : les termes usités ne m'étaient pas inconnus – j'étais assez folle pour me plonger dans les bouquins spécialisés à la fois dans l'histoire et dans les techniques du cinéma. Et puis nous nous amusions également à répéter les répliques que nous pensions déjà cultes.
Notre trio était inséparable : l'ouvreur, le projectionniste et moi. De vrais drogués de la pellicule, même si notre dépendance était mineure en comparaison de certaines substances, il nous fallait tout de même notre dose de grand écran, suivie de nos débriefings passionnés.
Bref, tout cela pour vous dire que, je sais, je sais : je délaisse un peu beaucoup ces pages en ce moment ; je flemmarde à tout va ; je ne fais pas grand chose durant ces 15 jours ; 15 jours où j'ai décidé de prendre soin de moi ; à ne passer aucun coup de fil pour prétendre être le mouton à 5 pattes que je ne suis pas... et qui peut prétendre l'être, d'ailleurs ? Durant ces 15 jours donc, je me gorge de films. Je rattrape mon retard. Je me fais des toiles sur ma nouvelle télé, parfois ¾ films d'affilée dans la soirée. Ne me demandez pas à quelle heure je me couche... cela deviendrait indécent.
Des films de tout horizons, cela va de soi. Des petites choses inédites ; des films en VO - c'est bon pour mon anglais ! Je streame. Je surfe. Je pille ma vidéothèque. Je me laisse tenter. Des comédies qui me donnent le sourire ou d'autres qui me font regretter l'heure et demie que je leur ai accordé, mais pas regretter de ne pas avoir dépensé les 8 ou 9 euros que la place m'aurait coûté. Tout cela, donc, pour vous dire que cette pause 7ème art m'a tout droit ramenée à l'époque, nostalgique, où j'étais une assidue de ce petit cinéma de quartier aux murs délavés, aux strapontins inconfortables car défoncés. Il ne payait pas de mine, certes, mais j'en garde certainement mes meilleurs souvenirs cinématographiques.

Tiens d'ailleurs, à l'heure à laquelle j'ai écrit ce billet, je regarde, devinez quoi ? Un film bien entendu...

dimanche 13 juin 2010

On se fait une toile ?


Voilà, voilà, avec beaucoup de retard - on va mettre ça sur le décalage horaire, voici donc les réponses au ciné quizz. Bravo en tout cas à vous d'avoir participé car, quand on y songe, ce n'était pas un quizz évident. 
 

 Réponse 1 : il s'agit bien entendu de « la cité de la peur » de Alain Berbérian, que j'ai vu un nombre incalculable de fois, par ailleurs sans doute la réplique la plus percutante du film. Pour ma part, j'ai tendance à caser celle du « serial killer ». Bon nombre d'entre vous sont tombé(e)s dans le piège en me donnant les Nuls comme réalisateurs. Et non ! S'ils sont bien à l'origine du scénario, c'est bel et bien Alain Berbérian qui est derrière la caméra. Les principaux protagonistes sont Alain Chabat, Chantal Lauby, Domique Faruggia et Gérard Darmon dans le rôle du flic qui propose les deux doigts de whisky.

Réponse 2 : j'adore cette scène et l'air ahuri de Catherine Frot quand elle prend son cadeau pour une laisse de chien. Scène tirée de « Un air de famille » de l'excellent Cédric Klapisch dont je recommande par ailleurs « chacun cherche son chat ». Un air de famille compte également Jean Pierre Baccri, Agnès Jaoui, Wladimir Yordanoff (dans le rôle du mari) et l'impayable Jean Pierre Darroussin.

Réponse 3 : encore une scène culte parmi les dizaines dans « Bridget Jones, l'âge de raison » de Beeban Kidron avec René Zellweger, Colin Firth et Hugh Grant. Je pense également à celle où les deux prétendants se battent dans la fontaine ou encore celle de « like a virgin » dans la prison : j'en ris encore. J'ai hâte de voir ce que va donner le 3ème opus.

Réponse 4 : j'adore ce livre plutôt pas mal adapté à l'écran par feu Claude Berri. Cette réplique est tout simplement la première que lance notre héroïne Camille, alias Audrey Tautou avant que son voisin la recueille, malade car transie de froid – le génial Laurent Stocker (honnêtement, quand j'ai vu le film la première fois, je me suis dit « Philibert, c'est lui ! ») qui a un coloc, Guillaume Canet, enfin Frank, ours mal léché au grand cœur qui aime sa grand mère par dessus tout, Paulette, alias Françoise Bertin. La morale de ce joli film c'est que « Ensemble, c'est tout ».

Réponse 5 : c'est pas de ma faute si les extraits de ces films sont aussi cultes ! Encore une scène impayable où Maria Pacôme pète les plombs et envoie tout balader, y compris son fils, Vincent Lindon. Il s'agit bien sûr de « la crise » de Coline Serreau avec également une Michèle Laroque aussi dézinguée que les autres personnages tels que Patrick Timsit. Encore un film qui me fait mourir de rire quand il passe sur le petit écran.

Réponse 6 : Alors là, un vrai petit bijou de ce qu'on peut qualifier de cinéma indépendant américain. Si vous ne l'avez pas encore vu : louez le ! Volez le ! Il s'agit de « Juno » de Jason Reitman. Ce jeune homme sembla avoir autant de talent que son père et, de même, sait s'entourer en choisissant deux acteurs brillants : Ellen Page (regardez à l'occasion « Hard Candy », version très modernisée où le petit chaperon rouge n'est pas si gentil que ça...) et un de mes acteurs préférés : Michaël Cerra. Quand je vois son nom sur la jaquette, je n'hésite pas beaucoup. Jennifer Garner joue également dedans (ça nous change des fois où elle se déguise, ou se prend pour une super héroïne).

Réponse 7 : Encore un film de Cédric Klapisch, désolée ! Mais j'aime beaucoup « l'auberge espagnole » et son ambiance, ainsi que le suivant, « les poupées russes », qui suit nos personnages quelques années plus tard après le programme Erasmus à Barcelone. Chouette colocation. Scènes cultes avec le temps – citons par exemple celle où Cécile de France explique certaine choses à  Romain Duris de manière assez... entreprenante. Y participent également la rouquine Kelly Reilly, Audrey Tautou ou encore Judith Godrèche. Il faut dire aussi que « no surprises » de Radiohead y trouve grâce à mes yeux.

Réponse 8 : Scène culte. Film culte sur l'amitié hommes/femmes : est-elle possible ? Qui n'a jamais vu l'épisode du restaurant dans lequel Meg Ryan mime l'orgasme devant un Billy Crystal, qui ne sait plus où se mettre - le pauvre ! a dû tomber dans un trou noir lors d'une des multi-diffusions de « quand Harry rencontre Sally » de Rob Reiner. Non, toujours pas ? Et sinon, vous prendrez la même chose que la dame ? Dans ce passage juste avant le fameux mime, Meg Ryan se montre particulièrement pointilleuse lorsqu'elle passe une commande. J'en connais qui font pareils et, non, je ne balancerais pas les noms !

Réponse 9 : Plus le temps passe et plus j'apprécie ce film. Il faut dire que les anglais savent y faire en matière de comédies qui plus est romantiques. Il faut dire aussi que mettre Julia Roberts à l'affiche en star tombant amoureuse d'un petit libraire de Notting Hill a de quoi séduire surtout quand il est incarné par Hugh Grant. De toutes façons, dès qu'il y a un type un peu gaffeur, un peu charmeur et à chemise blanche, c'est Hugh qui s'y colle. J'aime énormément les passages où son drôle de colocataire crève littéralement l'écran, en slip, avec des T-Shirts douteux, ou portant des lunettes de plongées – Rhys Ifans. « Coup de foudre à Notting Hill » est signé par Roger Mitchell.

Réponse 10 : Une comédie française qui a cartonné ainsi que sa suite, dont il s'agit, « la vérité si je mens 2 » de Thomas Gilou qui s'y connaît bien en quartiers de Paris haut en couleurs (black mic mac). Le casting compte Richard Anconina, Vincent Elbaz, Amira Casar, Bruno Solo, José Garcia – impayable, Gad Elmaleh, Daniel Prévost et j'en passe...

Place aux gagnantes maintenant : Joufflette qui emporte le Jackpot en me citant à la fois les principaux acteurs, le nom du film et le réalisateur et qui, a fait un vrai carton plein... quand elle n'est pas au Stade de France, aux frais de la princesse, en VIP au concert de Muse, la chanceuse ! Elle est une des rares, si ce n'est la seule, à avoir répondu Alain Berbérian à la première question. Suit de très près Mamzelle Kmouth qui a failli coiffer Joufflette au poteau. Evite de me demander de coller le sujet que tu sais : je vais m'y coller, un jour ou l'autre ! Voilà les filles, vous êtes les grandes gagnantes de ce quizz un peu particulier.


A noter un prix spécial décerné à Boubou car elle a été la seule à avoir compris le sens de ce quizz justement. A vrai dire, je vous demandais les acteurs de chaque extrait et non le casting de chaque film. Si elle passe par là, elle peut donc me demander un sujet de son choix.





mercredi 28 avril 2010

Joueur, joue encore


Comme me l'a si bien fait remarquer Plume, hier, ça fait un moment que je ne suis pas venue hanter ces lieux (ouuuuuuuuh – imaginez les chaînes qui vont avec mon fantôme écossais). Ce n'est pas tant l'envie qui me manque, c'est juste que je ne sais pas sur quoi écrire... ou si, je commence un bout de quelque chose et puis j'arrête, pas inspirée du tout. Aussi, afin de relancer un peu toussa, je vous propose un quizz d'un genre nouveau : j'ai nommé le quizz-des-répliques-qui-tuent-sa-mère-son-beau-frère-son-cousin-et-même-son-chien ; donc, pour faire court, un quizz ciné dont l'enjeu est un article de ma part, pour le gagnant, sur le sujet de son choix. Pas bête l'Intrépide, non ? Allez-y flattez mon petit égo vacillant qui se demande si elle va refaire une partie de sa garde robe en prévision de ce temps plus clément. Mais foin de ces questions existentielles, expliquons donc les règles : un point pour le nom du film, évidemment, un point pour le réalisateur (non je ne vous demanderais pas l'année de sortie, je ne suis pas si sadique que ça), et un point bonus pour le, ou les acteurs. Si vous parvenez jusque là, c'est badaboum dans le flipper... qui tourne, qui roule, comme chanterait Corinne C. vous avez jusque la fin du mois de mai pour y participer. Les réponses à déposer dans ma boîboîte aux mails virtuelle : ma.vie.intrepide@gmail.com

Mais avant que ne commence la compétition  bataille, quelques nouvelles :

Enzo est de plus en plus sociable ; il a tendance à venir me réveiller en me reniflant ou en prenant mes cheveux pour du foin (au choix), d'ailleurs, vu les toilettages qu'il me prodigue constamment, il doit me prendre pour un de ses congénères !


Je suis devenue une Dr-Housophile convaincue, non pas que je l'étais pas un peu auparavant, mais là, non seulement j'ai streamé la saison 5 (étant donné que ma télé m'avait lâchement abandonné)  ; du coup ça m'a donné l'envie de tout revoir depuis le début (vu que j'avais loupé un bon paquet d'épisodes) et d'entamer la saison 6 mais chut, je ne spoilerais rien du tout, nan nan... mais le début est vraiment terrible et le Dr Cuddy va... bon c'est bon, j'arrête là.

J'ai beaucoup fréquenté ma médiathèque ces temps-ci et j'ai repris goût à la lecture, ce qui est un moindre mal pour quelqu'un qui aime autant lire que moi (5 livres par semaine lorsque j'étais étudiante, qui dit mieux ?).

J'écris beaucoup certes... mais surtout des CV et des lettres de motivation, ce qui ôte de toute envie de me plonger dans les méandres de mon bloug et après, comment voulez-vous que je poste un billet ? Ici ou là, j'ai posté quelques mots. D'ailleurs je continue à vous lire et je ne t'oublie pas non plus Camille : tu l'auras ton commentaire long comme mon bras, vu qu'on avait toutes les deux cogité sur le même sujet... tu sais ce qu'on dit des grands esprits....

Il faut surtout bien avouer que j'avais un grand besoin de temps pour moi, de me laisser le temps de vivre, m'énerver, flemmarder, bailler aux corneilles, mettre Internet, MSN de côté.

Alors place au quizz.

Dernier indice : ce sont toutes des répliques de comédies :) (on a de la comédie comédie, comédie romantique ou dramatique)

A vos marques, prêts ? Postez !


Une pas trop dure pour se dérouiller les neurones :


1) - Vous voulez un whisky ?
        - Oui mais deux doigts.
        - Vous voulez pas un whisky d'abord ?
  
(Facile, non ? Elle est devenue classique avec le temps et les multiples rediffusions)

2) - Tiens chérie, c'est pour toi...
        - Oh... une laisse... c'est le chien qui va être content...
        - Non, c'est un collier chérie... Un collier... 
 
 3) - Allô ? 
        - C'est moi, c'est juste pour savoir comment tu vas...
         - Bien, merci. Et toi ça va ?
        - Oui ca va, enfin... J'ai des images assez osées de notre nuit qui me reviennent. Entre nous, il faut reconnaître que tu as des fesses sublimes... 
       - Merci. Je me trouve avec l'ambassadeur du Mexique le secrétaire général d'Amnesty International, et le sous-secrétaire d'état au commerce et à l'industrie et tu es sur haut-parleur. 

 4) Touclean répond à toutes vos exigences en matière d'entretien. Touclean frotte Touclean nettoie, Touclean balaie, Touclean aspire, Touclean cire, Touclean désinfecte.

5) - Alors écoute Victor, tu arrêtes. Tu arrêtes tout de suite. Tu te tais et tu m’écoutes. D’accord ? Alors écoute bien : tes problèmes de boulot, tes problèmes avec ta femme, tes problèmes de fric, tes problèmes en général et en particulier, moi ta mère, je m’en fous comme de l’an quarante, tu m’entends ? Je m’en fous, mais alors je m’en fous, je peux pas te dire à quel point je m’en fous. Je n’en ai vraiment rien, rien, rien à foutre. 

6) - Tes parents doivent être en train de se demander où tu es.

        - Non, non maintenant que j'suis tombée enceinte, qu'est-ce que je pourrais encore faire comme conneries, franchement ?

(ce film est un petit bijou, regardez-le si vous n'en avez pas encore eu l'occasion. Un indice ? C'est un film américain et les acteurs principaux sont des valeurs montantes à Hollywood)

7) - Je suis lui, lui, lui et lui et lui aussi et lui aussi... et je suis lui aussi... et puis lui, lui je veux pas le décevoir. Je suis elle, elle et elle aussi, je suis français, espagnol, anglais, danois, je suis pas un mais plusieurs. Je suis comme l'europe je suis tout ça, je suis un vrai bordel.
 

8) - Salade du chef, s'il vous plaît, mais avec la vinaigrette à part, tarte aux pommes à la mode...

    - Une chef et une pomme à la mode...

    - Mais la tarte tiède, et je ne veux pas la glace par dessus, mettez-la à part. Vous me donnerez framboise au lieu de vanille si vous en avez, sinon pas de glace, juste de la chantilly. Mais je la veux maison, si en bombe, alors laissez... 

9) Spike : Il a comme un drôle de goût, ce yahourt.

      William : C'est pas un yahourt, c'est de la mayonnaise.

      Spike : Ah bon, tu me rassures.


10) - Et pour le traiteur, j'ai pensé qu'on pourrait prendre Lenôtre.

           - Pourquoi pas ? Et qui c'est ?
          - Comment ?

          - Le traiteur, qui c'est ?

         - C'est Lenôtre. Mais si vous préférez prendre le votre...

         - Ah, on peut prendre le votre.

          - Parfait !

          - Alors ? C'est qui ? J'ai compris, vous voulez pas le dire ?




Maintenant, à vous de jouer !




mercredi 28 octobre 2009

Box Office

Il y a quelques temps, Miss Boubou avait répondu à un quizz ciné sur demande d'une de ses lectrices, AMF, pour ne pas la nommer. Avec beaucoup de retard, je reprends ce quizz à ma sauce car ne donner qu'un titre pour certaines questions me semble purement un non sens. Oui, je triche, et alors... c'est qui le boss ici ??? Voilà donc mon Box Office à moi qui, vous le verrez, n'a sans doute rien à voir avec le nombre d'entrées en salles. Si le coeur vous en dit, n'hésitez pas à le reprendre à votre compte. Vous verrez, c'est très instructif....

A quel film devez-vous votre premier souvenir de cinéma ?

On commence par du pas glorieux du tout – que voulez vous, c'est la vérité pourtant ! - et le premier qui souris, je l'envoie directement sur mars :). La première fois où j'ai payé ma place de ciné fut pour une séance des "bronzés de Saint Tropez" de Max Pécas. A l'époque, j'avais peu d'argent de poche et le choix de film de ma ville était très limité, dirions nous. Dieu merci, je suis plus sélective désormais...

Quel est le chef-d’œuvre “officiel” qui vous gonfle ?

"Ran" de Kurosawa. On me l'a prêté un soir en pensant que je j'allais ne pas m'ennuyer ; l'effet produit a été inverse : j'ai baillé tout le long du film. Je n'ai pas accroché. Je n'ai pas adhéré.

Quel classique absolu n’avez-vous jamais vu ?

Un film que je possède pourtant et que je n'ai toujours pas regardé, bien que j'ai lu le livre éponyme. Il s'agit de "2001, l'odyssée de l'espace" de Kubrick. J'adore la science fiction, curieusement mais, pour je ne sais quelle obscure raison de mon (non) désir, je n'ai jamais vu ce monument du cinéma mondial. Et pourtant, j'ai déjà visionné à plusieurs reprise le " Blade Runner" de Ridley Scott : allez comprendre !

Quel est le film unanimement jugé mauvais que vous avez “honte” d’aimer ?

Je ne suis pas du style à avoir honte de mes goûts, en l'occurrence mon mauvais goût que j'assume. Aucun titre ne me vient à l'esprit. Je dirais donc une grosse comédie américaine potache très caca prout.

Quel est le film que vous avez le sentiment d’être le seul à aimer ?

Un film méconnu de Jim Jarmush : "down by law". Je ne vous parlerais même pas de "permanent vacation", sa première oeuvre, qui est véritablement un OFNI. J'aime beaucoup l'univers singulier de Jarmush et celui-là est sans conteste celui que j'affectionne le plus. Du côté frenchie, un film qui m'avait marqué à l'époque de son passage télé, est celui de Martine Dugowsnon "Mina Tannenbaum" (rien à voir avec la famille du même nom). Il me semble que c'est la première apparition de Elsa Zylberstein et Romane Borhinger. Peut-être que je m'avance...

Quel film aimeriez-vous faire découvrir au monde entier ?

Un vieux film américain des années 50. Ils ont la particularité de posséder une magie que j'ai du mal à retrouver aujourd'hui. "the ghost and Mrs Muir" de Manckiewciz ; "le Jour à la terre s'arrêta" - le seul, l'unique, de Robert Wise. "Laura" d'Otto Preminger. Dans leur catégories, ce sont de petits bijoux. Plus récemment, parce que j'aime Neil Jordan, je rajouterais "The Crying game", mais aussi "la vie de Brian" des Monty Python – très iconoclaste. Très irrévencieux. J'en redemande....

Quel film montreriez-vous en boucle à votre pire ennemi pour le torturer ?

"Saw 6" pour la rigolade ! Fallait oser le titre tout de même. Plus sérieusement, un film que je n'ai jamais pu voir en entier tellement il provoque le malaise : il s'agit de "salo, les 120 journées de Sodome", parce qu'honnêtement, il faut avoir le coeur bien accroché.

Quel film pourriez-vous regarder tous les jours ?

Le choix est rude. Je pencherais certainement pour une comédie romantique comme savent si bien le faire nos voisins Britons. Pour le moment, "love actually" tient le haut du pavé, suivi de très près par "4 mariages et un enterrement" et " high fidelity".

Quel film faut-il voir pour y découvrir un aspect essentiel de votre personnalité ?

Un grosse claque de cette années cinématographique - enfin 2008 mais je l'ai vu avec du retard, comme toujours : "le premier jour du reste de ta vie" , parce que parfois se souvenir a du bon. Et aussi "eternal sunshine of the spotless mind" parce que la perte du souvenir peut être douloureuse

Quel film vous a-t-il fait verser vos plus grosses larmes ?

J'avoue, j'ai facilement la larme à l'oeil. Mais la première fois que j'ai vu "potins de femmes", au moment où Sally Field hurle sa colère d'avoir perdu sa fille Julia Roberts, j'ai du me réfugier aux toilettes tellement je sanglotais. Bon, à l'époque j'étais très jeune mais dans le fond, ma manière de ressentir un film n'a pas vraiment changé. Ensuite, plus délicat car dans un cinéma, j'ai eu du mal à retenir mon émotion durant le visionnage de " Philadelphia".

Quel film vous a procuré votre plus forte émotion érotique?

"Prick up Your ears" de Stephen Frears, parce que Gary Oldman, parce que le souvenir d'une certaine scène. "Le tango à Paris" et son épisode de beurre frelaté n'a rien provoqué en moi de cet ordre.

Quel film emporteriez-vous sur une île déserte ?

Honnêtement, pour une cinéphage/phile comme moi, c'est la question qui tue. Je dirais donc mon film préféré de tous les temps : "Jules et Jim" et son tourbillon de la vie. Euh, vous êtes certaines que je peux par prendre également mon coffret "des enfants du paradis", non ???

Quel film attendez-vous avec la plus grande impatience ?

J'aurais dis "Inglourious basterds", mais paresseuse de nature, et parce que j'ai déjà vu le film tout compte fait, je dirais désormais "Avatar" de James Cameron programmé l'année prochaine... parce que James Cameron, ça ne s'explique pas : on aime, ou pas !

lundi 21 septembre 2009

Refaire le match

En déménageant, je ne pensais pas que, malgré ma passion pour les salles obscures, j'irais justement nettement moins au cinéma. Il faut dire que par pure fainéantise et, même si j'ai vraiment envie de voir tel ou tel film, je finis par laisser tomber. La perspective de devoir prendre un bus puis le métro avant de poser mes fesses sur un strapontin , non sans avoir cédé au rituel du pop corn, me décourage à coup sûr. Avant, quand j'habitais en centre ville, rien ne m'était plus facile que de me rendre à l'UGC. En 20 minutes si je traînais -15 s'il pleuvait, j'étais dans la file en attente de mon ticket.

Et puis il y a aussi un deuxième inconvénient à ce que j'hésite à me faire une toile : rien ne m'est plus stimulant que d'y aller en étant accompagnée, si possible avec quelqu'un qui partage la même passion que moi. On peut très bien ne pas être du même avis ou de même sensibilité cinématographique, l'important est de "refaire le match", enfin refaire le film plan par plan et, d'une certaine façon, refaire le monde sans toutefois être attablés autour d'un petit crème ou d'une petite mousse.... comme par exemple hier soir justement quand nous sommes sortis de la dernière séance du "Inglourious basterds" de Quentin Tarantino puisque c'est en rentrant dans nos pénates respectives que nous avons vivement discutés des deux heures trente de projection à laquelle nous avions assistés. Je ne vais pas me fendre d'une critique du film, même si j'avoue que j'ai été légèrement déçue par la dernière production de Tarantino, réalisateur que pourtant j'adore. Je ne vais donc pas retranscrire la conversation animée que nous avons eus, L. et moi - sauf si vous insistez.... mais j'ai quand même appréciée à leurs justes valeurs toutes les références parsemée ici et là.

Hier soir donc pour la première fois depuis longtemps, j'ai retrouvé ces instants où l'on sort de la salle alors qu'on est encore imprégné de ce qu'on vient de voir, et que l'on a une envie commune de prolonger la magie. N'est ce pas là le but justement de prolonger le plaisir jusqu'au bout de la nuit ?

Bref, si j'aime autant aller au cinéma, c'est surtout afin de partager un moment après coup et "refaire le match", pour emprunter à l'émission d'Eugène Saccomano, bien qu'ici il ne s'agisse pas de football. Vous conviendrez que partager un moment avec soi même, c'est comme qui dirait un peu schizophrène, non ? Et vous, si tant est que vous soyez un peu mordu(e)s de cinéma, comment voyez-vous la chose ?

lundi 16 février 2009

Cinémaniaque (Aux origines)

S’il y a bien une chose que je regrette c’est qu’il n’y ait plus un vrai ciné club digne de ce nom à la télévision française. Par ciné club, j’entends par là celui de la deux (qui s’appelait alors encore Antenne 2). J’en ai découvert des réalisateurs et des univers singuliers.

Je me suis offert un voyage vers l’étrange en entrant dans l’univers de Jean Cocteau, non plus écrivain et dessinateur, mais metteur en scène. Et “le sang d’un poète” m’a fait forte impression, si forte que je me souviens toujours du titre du film et à quel point il était un OFNI (Objet Filmique Non Identifié). C’est grâce au ciné club d’Antenne 2 que je suis tombée, fascinée, sur l’oeuvre de Stephen Frears (et que j’ai ainsi subi pour la première fois mon premier coup de foudre cinématographique envers celui qui est devenu mon acteur fétiche : Gary Oldman dans “Prick up Your ears” bien avant qu’il ne devienne Sirius Black dans la série des Harry Potter), que j’ai aimé Ken Loach et son cinéma réaliste, poignant. Que j’ai pu enregistrer un cycle complet sur la guerre 14/18 - une période qui me fascine. Les Jim Jarmush et son “down by law” un pur régal avec un Roberto Benigni méconnu ("I scream, you scream, everbody scream for ice cream" est l'une de mes répliques cultes et souvent on me regarde d'une oeil torve lorsque je me mets à la réciter à tue tête comme Roberto). Les David Lynch, dont “Eraserhead”, énigmatique, et le bouleversant “Elephant Man” : c’est fatal, à chaque fois que j’entends le générique de fin accompagné par l’adagio pour cordes de Samuel Barber, je ne peux m’empêcher de verser une larme (et puis avez vous remarqué que le docteur est joué par Anthony Hopkins ?). Ce fut des instants magiques où je suis tombée amoureuse de plusieurs personnages : “laura” d’Otto Preminger, et la quête éperdue d’un détective tombant sous le charme d’une femme morte, “Pandora” dAlbert Lewin, “les enfants du paradis” et le couple mythique que formait Garance/Arletty et Jean-Baptiste Debureau/Jean Louis Barrault et, enfin, la fois où j’ai succombé quand j’ai vu pour la première fois Jeanne Moreau déguisée en homme dans “Jules et Jim”.

Je suis ce que l'on appelle communément une cinéphile, moins cinéphage par manque de temps, hélas. J’anticipe les répliques et ne me lasse pas de voir et revoir certains films qui m’ont marqués

Avec le temps, et de l’argent, j’ai commencé par enregistrer sur cassette vidéo, puis le DVD est arrivé et je me suis empressée de la garnir avec de grand films ou de petits films sympathiques.

La liste serait longue, je vous l’épargnerais mais je ne puis m’empêcher de mettre au moins quelques uns

- “Jules et Jim”

-”Les Enfants du Paradis”

- “Laura

- “It’s a wonderful Life” (la vie est belle de Frank Capra)

Mais je n’ai pas l’âme passéiste bien que je considère que ces vieux films ont un charme indéniable difficile à reproduire avec la technologie de pointe. Pour preuve j’ai adoré le dernier Spiderman, bourré d’effets spéciaux - il faut dire que je suis fan du comic’s depuis toute gamine.

J’aime tous types de cinéma et je suis relativement bon public. Je ne boude pas un film commercial pour le peu que le scénario soit malin et imprévisible, j’adore découvrir des films plus intimistes comme “the shooting fish”, “beaucoup de bruit pour rien” et “Peter’s Friend” de Kenneth Brannagh ou encore “beignets de tomates vertes” : j’en oublie certainement.

Mais le paradoxe est que je me suis mise à fréquenter les salles obscures à partir de 14 ans seulement (il est vrai aussi que j’avais très peu d’argent de poche à l’époque) et dire que mon premier film était de Max Pécas….

Je me souviens d’avoir été bouleversée en sortant de “Philadelphia” ; d’être sortie enchantée et heureuse sans raison après avoir vu “Amélie Poulain alors que j’étais déprimée ; d’être sortie blanche de “Requiem for a dream” et tourneboulée après “Irrevérsible” ; conquise par le charme de Gary Oldman, si merveilleux interprète du “Dracula” de Coppola, à tel point que j’ai l’ai revu une deuxième fois en français, puis une troisième fois en VO sous titrée - ce n'est plus de l'amour mais de la rage (d'ailleurs je possède le coffret collector sorti à l’époque, ainsi que l’affiche cinéma grandeur nature, offerte par ma soeur pour mon anniversaire).

Ces émotions que me procurent le cinéma, nul ne peut les comprendre s’il n’est pas cinémaniaque. C’est ainsi. Je garde précieusement chaque ticket en notant soigneusement la date si elle n’est pas indiquée.

Je déplore juste de ne pas avoir suffisamment de temps pour y aller plus fréquemment : je me dis : “celui-là j’irais le voir” et le temps passe et il est trop tard… Regarder un film en DVD ne me procurera jamais autant de plaisir que le fait de se plonger dans le noir, de regarder les bandes annonces (ça il me les faut, condition si ne qua non, sinon je me sens frustrée) et d’enfin voir apparaître sur grand écran le film que l’on a tant attendu. Dites, et si le service public se décidait à (re) diffuser un vrai ciné club avec la voix de ce monsieur dont j'ai oublié le nom... Mais je rêve sans doute.