lundi 25 avril 2022

Typologie des usagers dans les transports en commun

Cette note tourne dans ma tête depuis plusieurs jours, puisque désormais je suis amenée à prendre les transports à raison d'au moins trois fois par semaine depuis que le présentiel est redevenu la norme presque courante. 

Je pense qu'observer la façon dont les usagers se comportent dans le métro est un bon aperçu de ce qu'ils sont dans la vie de tous les jours. 

Je m'explique :

Il y a ceux qui n'attendent pas que tout le monde soit descendu de la rame pour forcer le passage afin de trouver une place assise si possible. J'appelle ça les égoïstes forcenés. Comme cette brave dame avec son caddie qui voyait bien que j'avais une valise - donc en partance certainement, mais qui m'a coupé la priorité juste pour pouvoir asseoir son fessier sur les chaises inconfortables du métro. Et sachez que durant les vacances le temps d'attente entre les rames est plus long... On peut y mettre dans le même panier ceux qui, une fois qu'ils ont grimpé dedans, ne se bougent pas tandis que les usagers derrière tentent de se faufiler alors qu'il y a beaucoup de place. Ce sont les même qui vont vous claquer la porte au nez ; qui vont klaxonner parce que vous n'allez pas assez vite. Les Moi Je, moi je. 

Insupportable comportement de plus en plus répandu. 

Les autres ne sont pas tous comme ça. Parfois c'est juste de la distraction, ça se voit. Ils rougissent et s'excusent quand  ils se rendent compte de leur bévue. J'en ai été la spectatrice neutre pas plus tard que la semaine dernière.

Puis il y a ceux qui ne connaissent pas la géographie de leur visage, ne sachant pas situer exactement leur nez. La façon de porter leur masque est laissé au gré de leur envie, quand ils ne l'oublient tout simplement pas dans leur poche. Oui car, nous, pauvres disciplinés, nous continuons à porter ce bout de tissu disgracieux.

Notons également le nombre de voyageurs collés le nez sur l'écran de leur smartphone comme s'ils allaient perdre l'information ultime s'ils décollaient leur rétine de là. Personne ne se parle d'ailleurs sauf si l'on tombe sur un collègue de manière fortuite. Heureusement, le nombre de lecteurs  semble augmenter. Cela me comble de félicité, pour l'ancienne libraire telle que moi. 

Mais les gens  se parlent très peu au final, sauf au moment des grèves où tout le monde est dans la même galère parce que les rames passent au compte goutte, quand elles ne passent pas à vide, comme pour nous narguer. 

Et enfin, il y a les autres, tels que moi, qui restent le casque blutooth vissé sur les oreilles dès le matin, pour donner le La, le ton de la journée, et qui observent les autres usagers des transports en commun.