mercredi 25 août 2021

Mes années 80

1981 : je vais avoir douze ans. C'est l'avènement de Mitterand le grand, le roi de tous les français. Je constate l'excitation dans les rues et sur la place de la Bastille. Sans m'en rendre compte, je commence à avoir une conscience politique. Cet intérêt ne m'a jamais quitté même si parfois, je suis atterrée de voir comment tout cela évolue, ces prises de pouvoir sans finalement oeuvrer pour le bien commun. Après les promesses, les politiques ont la fâcheuse manie de n'oeuvrer que pour leur bien... Mon coeur est déjà à gauche et il le restera quoi qu'il en soit. Je suis toujours du côté des opprimés, des laissés pour compte. Cela est un point commun avec mon père : la politique. Il n'était pas rare que je regarde avec lui les débats chez Michel Polac et ses fameux droits de réponse. 

1982 : je découvre la musique pop par le biais des ondes qu'on appelle désormais FM, après avoir été longtemps dites libres. A la radio, un groupe me transperce les tympans dans le bon sens du terme. J'achète alors mon premier vinyle avec le maigre argent de poche que j'économise chaque dimanche - à l'époque, il s'agissait de francs. Plus tard, Alides Hiddings et ses Bandit du Temps, ou Time Bandits en référence aux Monty Python, proclamerait qu'il était l'homme à la voix d'or et je l'écouterais en boucle bien volontiers. Encore maintenant, il m'arrive de les écouter. C'est plus facile avec YouTube...

En parallèle, je reste une enfant sauvage que seuls les livres et la musique délivrent de ses peurs primaires. Je continue à faire des fiches sur tout et n'importe quoi à l'aide des encyclopédies familiales.

1983 : je continue dans ma lancée en me gorgeant de musique. Pour la timide que je suis, c'est une porte de sortie. Ce sera certainement l'une des plus grandes histoires d'amour de ma vie. La musique sous toutes ses formes. Enfin presque. J'ai quand même mes limites.

1984 : je découvre la new wave et la cold wave. Alphaville devient l'un de mes groupes préférés. Joy Division puis New Order entrent dans mon walkman, sans compter The Cure, Siouxie and the Banshees, Echo and the Bunnymen - que des noms fantastiques et fantaisistes. C'est également le début de l'euro-dance, et le boom de Depeche Mode. Mais qui connait encore Erasure, Alison Moyet, Frankie Goes to Hollywood à part moi ? 

Mes goûts en matière de musique s'affinent et je sais que j'adorerai pour toujours ce courant musical anglo-saxon. Encore aujourd'hui, je ne lasse pas de passer un titre des Smiths. Car il y a toujours une lumière qui ne s'en va jamais*

C'est également l'année où le 1984 de George Orwell se confond avec la réalité temporelle. Même si ses prédictions ne verront le jour que quelques vingt ans plus tard avec les prémices de la téléréalité et l'explosion des réseaux sociaux. Big Brother will watching you. 

Don't matter what you do. 

1985 : j'ai seize ans et sonne l'heure de mes premiers émois adolescents. Oui, je sais, je n'ai jamais été précoce dans certains domaines. C'est aussi le moment où on se comporte de manière très irrationnelle en faisant exprès de passer devant la maison de celui pour qui son coeur bat. Je ne connais même pas son prénom. Je ne le connaîtrais jamais son nom. Je me souviens seulement qu'il avait les cheveux blonds comme les blés.

Mais c'est également l'année où tout une classe me prend pour cible par des quolibets incessants, des moqueries sur mon nom de famille, complet, dont je suis fière désormais ; cet épisode me marquera à jamais. 

1986 : c'est donc l'année de la renaissance et de la rébellion. Mon style vestimentaire détonne parmi tous ces coincés bourgeois de ce lycée de Cambrai.  Je porte des treillis et des blousons militaires et j'emmerde tous ceux qui me toisent. Après avoir été le souffre-douleur de toute une classe, je me libère littéralement et je me promets de ne plus jamais me laisser faire. Le premier qui vient à ma rencontre en me parlant de mon nom, banal pour une portugaise, je le recadre direct. Pourtant il n'a aucune mauvaise intention à mon égard et nous finirons par devenir amis. 

Comme quoi, ça laisse des traces, cette manie qu'on les humains de se foutre en meute pour harceler ceux qui ne leur ressemble pas.

Moi c'est devenu ma force. 

Entre deux, nous allons à des boums. Oui c'est bien le mot qu'il faut utiliser. Nous prenons la route sur trois kilomètres, à pieds, pour nous rendre dans une de ces salles des fêtes et danser sur des rythmes binaires. Je fuis le quart d'heure américain par contre. 

Même encore maintenant, je ne suis pas une fana des slows. 


1987 : Je n'ai rien à dire ou presque pas. Je tombe de nouveau en grâce ; amoureuse cette fois, ce n'est plus un crush d'adolescente. Un amour platonique qui restera longtemps en moi. Parfois, j'ai une certaine nostalgie. Je regarde la page Facebook, puis je reviens vers le présent. 

C'est l'année où je suis monitrice en centre aéré. A moi les sorties en groupe, en boîte. Je danse comme une folle sur the belgium sound ; le son du Boccacio.

1988 : la new beat bat son plein. Mon style évolue. Je m'habille souvent de sombre. Je pique des vestes masculines que j'agrémente de chaînes où pendent des croix. Je suis définitivement new wave même si j'adore moi aussi dépenser toute cette énergie sur les pistes de danse du Loft ou encore du Space et  ses trois ambiances sonores. Nous découvrons émerveillés les acrobaties de celui que nous appellerons "le révolutionnaire" tant son style est singulier à la fois dans les vêtements et les mouvements de son corps tandis qu'il ressent ces fameux BPM.

1989 : j'ai vingt ans. On dit que c'est le plus bel âge mais j'ai des doutes. Je suis en fac d'histoire. C'est le moment des nouveaux horizons ; des nouveaux amis et mode de pensées. Nous devenons de jeune adultes. Mon style est un mix entre la gouaille du titi parisien et la recherche de l'originalité, avec mes bretelles, mes casquettes et mes pantalons pied de poule.

En novembre, une sorte de frisson s'empare de moi quand je découvre, à travers l'écran cathodique, là-bas à plusieurs milliers de kilomètres de ma petite ville de province, que les gens détruisent pierre par pierre un mur de la honte. Je ne sais pas encore que cela signera aussi mon amour pour cette ville, vers laquelle je suis attirée sans cesse. Berlin et tout ce que cette liberté annonce. 

1990 et celles qui suivent : nous passons une décade. Je continue mes études en histoire médiévale. Je prends un peu plus d'autonomie et ne reviens plus aussi souvent chez mes parents. C'est le début du grunge et de Nirvana ; le début du trip hop et des ses principaux représentants : Massive Attack, Archive et Portishead que j'écoute encore régulièrement. J'entre dans la catégorie des jeunes adultes bientôt sur le marché de l'emploi. Je ne sais pas encore toutes les galères qui vont me tomber sur la gueule.

Je suis confiante. Pleine d'optimisme. 

Ensuite, je deviens cette adulte qui essaie de trouver un boulot et prendre son envol, et qui  galère comme des millions d'autres avant moi. Mon diplôme ne me sert pas à grand chose à vrai dire.

Une chose est certaine cependant : je reste définitivement, et à jamais, une enfant des années 80.


* Traduction de "there IS a light that Never goes out" des Smiths. Définitivement ma chanson préférée 

mardi 17 août 2021

Terriens

C'est en discutant avec une amie sur Instagram que j'ai eu l'idée de ce post. Celle-ci  avait mis sur sa story un truc sur le saumon en élevage ; ce à quoi j'ai répondu "faut-il manger du saumon, voire du poisson tout court ? Voire même des animaux ???". Je précise que cette personne est végétarienne et que nous avons déjà eu quelques discussionss IRL sur la question.

Elle m'expliquait qu'elle essayait d'éveiller les consciences petit à petit là où moi j'ai une furieuse envie de donner un gros coup de pied dans la fourmilière.

Entendons-nous bien : chaque méthode est valable tant qu'on amène certaines personnes à se poser des questions, surtout les gens moins réfractaires. Il y a d'autres pour qui c'est une cause perdue. Ceci-dit, au bout de dix années de végétarisme, suivi de véganisme imparfait, j'utilise des moyens un peu plus musclés on va dire. Même si je ne daigne pas apporter de la bouffe végane quand il le faut. Non parce que le cri de la carotte ou sucer des cailloux. Sérieusement il va falloir vous mettre dans la têtes, chers amis omnivores, que la cuisine végétale est loin d'être triste. Au contraire, c'est une explosion de saveurs et de texture, ainsi qu'une palette de couleurs dignes de l'arc-en-ciel. Va falloir vous réveiller les gars et admettre que vous êtes de mauvaise foi. Parce que moi, votre steak-frites basique, je vous les laisse. 

Recentrons le débat, même si pour ma part il n'y a aucun débat à avoir : éthique 1 - mauvaise conscience 0.

Il faut dire que j'ai été à la bonne école. 

Je dis que mon déclic a été le 7 avril 2012. Je ne me souviens plus de la date exacte. Je mets cette date de manière symbolique. Mais comme ça s'est passé en avril et que j'aime le chiffre 7 pour ce qu'il représente mystiquement parlant...

Donc mon électrochoc a été un documentaire par le biais de mon meilleur ami à l'époque L. Qui m'a littéralement "obligé" à regarder Earthlings. De Shawn Monson. texte récité par Joaquin Phoenix et musique signée par Moby.

Une vraie claque que je me suis prise dans la gueule ce jour-là. Une claque qui allait changer ma vie du tout ou tout. 

Je ne suis pas la seule pour qui ça a fait ça. Revoir son mode de pensée et remettre tout en question ; tout ce qu'on m'a appris depuis que j'étais gamine ; de ce que la société et les industriels de la bidoche voudraient nous bourrer dans le crâne pour oublier. Oublier ce qu'il y a dans notre assiette, et faire le lien. Ce lien entre l'animal et les morceaux de cadavres qu'on découpe comme le gigot du dimanche de papy. 

Croyez-moi, pour tout ceux qui sont devenus végétariens ou végétaliens par éthique il y a comme un déclic, comme si la lumière se fait et qu'on fait justement ce lien très important. La plupart des gens en ont conscience mais le mettent sous le tapis pour ne pas avoir à y penser, comme si c'était de la poussière et rien d'autre. Tous vous le diront : quand tu fais le lien, il est difficile de revenir en arrière.

J'appelle ça déconstruire. Et bien, ce jour là, j'ai déconstruit tout ce que l'on m'avait été enseigné, inculqué, pour réapprendre à voir différemment. Dès lors, il m'était impossible de faire l'impasse sur ce que je venais de découvrir.

Je sais bien que tout le monde ne peut pas devenir végane ; j'en ai conscience. Mais certains reçoivent le message et font en sorte que ce monde soit un peu moins dégueulasse. Nous sommes des grains de sable mais des millions de grains de sable, ça forme une plage. 

Je vous avoue qu'à compter de trois quarts d'heure de documentaire éprouvant, dite par la voix douce et inflexible de Joaquin Phoenix, cet acteur que j'admire tellement, je n'ai pas pu m'arrêter de pleurer jusqu'à la fin. 

Earthling a été pour moi ce coup de pied dont j'avais grandement besoin. 

Et comme beaucoup, l'un de mes regrets c'est de ne pas l'avoir eu, ce fichu déclic, plus tôt.


Par la suite, j'ai voulu chercher l'info. J'ai continué à me documenter, non pas pour ne pas faiblir, mais parce que c'est dans ma nature de savoir.

Aussi, cette petite liste non exhaustive de tous les livres que j'ai lu pour ma part. Il y a beaucoup d'autres disponibles, je vous laisse le soin de faire vos propres recherches si le sujet vous intéresse :

- "Faut-il manger des animaux ?" de Jonathan Safran Foer. Il s'agit du premier livre que j'ai lu traitant de ce sujet. Il explique le cheminement de la pensée de Safran Foer, comment il est arrivé à faire ce fameux lien dont je parlais plus haut. Écrit de manière agréable. On commence le livre et on ne s'arrête pas avant la fin. Il me semble que Natalie Portman voulait s'en inspirer pour réaliser une série de documentaire. Natalie Portman quoi !

- "No steak" d'Aymeric Caron. Très bon ouvrage de vulgarisation. Je l'ai même prêté à ma mère. Ensuite, si on se sent d'attaque, on peut enchaîner sur "Antispéciste" du même auteur. Un poil plus dense et plus complexe.

- "Bidoche, l'industrie de la viande menace le monde" de Fabrice Nicolino. Ici nous sommes dans une enquête ultra détaillée de la filière de la viande. Beaucoup de chiffres mais passionnant de bout en bout.

- "Voir son steak comme un animal mort" et "les animaux ne sont pas des êtres comestibles" de Martin Gibert. Également de bon ouvrages de vulgarisation. Et surtout témoignage de quelqu'un qui est tombé du côté de la force lumineuse. 

- "Yes Vegan ! Un choix de vie" de Catherine Helayel. Juriste spécialisée dans le droit des animaux.

- "La planète Vegan" d'Ophélie Véron. Blogueuse plus connue sous son nom Antigone XXI. Il s'agit plus d'un manuel pratique avec beaucoup de réflexions éthiques (par ex. peut-on avoir des animaux quand on est vegan ? Moi je prends le parti d'adopter des lapins abandonnés)

- "Un éternel Treblinka" de Charles Patterson. Pour moi, il s'agit véritablement d'un livre fondateur sur le véganisme. Comment as t-on érigé la systématisation de la mort de millions d'animaux en une machine implacable ? Très controversé, mais s'appuyant sur des faits historiques. Pour la petite histoire, le titre du livre est tiré d'un ouvrage de Isaac Bashevis Singer, écrivain ayant connu les horreurs des camps de concentration. Et si je parle de ça, ce n'est pas un hasard. Définitivement le livre qui m'a fait basculer dans l'abolitionisme. Si vous préférez une étiquette, en voilà une : "je suis une végane, certes imparfaite, antispéciste et abolitionniste". C'est ma  Bible,  je  n'ai pas d'autre mot plus fort pour faire comprendre à quel point il est fondamental pour moi.




A côté, il y  a également pléthore de livres de recettes. Je cite par exemple la cuisine de Jean-Philippe, Marie Laforêt, Sébastien Kardinal et sa compagne Laura VeganPower. Sinon, je recommande chaudement le blog d'Insolente Veggie qui a commis plusieurs livres tirés de son blog. C'est très drôle, très grinçant et très bien vu.



Pour terminer, tout le monde a sa propre histoire à raconter. Comment s'est faite cette transition. Pour ma part, c'est le mot empathie qui prime sur tout. Il faut avoir un cœur bien accroché pour ouvrir son âme.

Comme l'a dit le Mahatma Gandhi "Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde !". 

Et je l'appliquerais à : soyez-le dans tous les domaines de votre vie. Le monde ne s'en portera que mieux. 

mercredi 11 août 2021

Le démon de la danse

Nulle incantation ou évocation d'un quelconque démon issu des enfers. Mon démon à moi est bien plus coloré et inoffensif.

Je suis ce genre de personnes qui adore particulièrement danser et je ne suis pas la dernière à être sur la piste à me trémousser.

Je vis le casque vissé aux oreilles tandis que je me dirige vers la station de métro la plus proche ou quand je télétravaille. Dans ces cas là je mets mon enceinte Bluetooth. Ou encore les dimanches quand je prépare le déjeuner comme ce midi et que je lance ma playlist Chemical Brothers sur la grosse enceinte.

Mais souvent, quand je rentre le soir de ma journée de présentiel ; ou pour entamer mon week-end, je n'ai pas fait un mètre, ayant largué mon sac à dos sur le canapé, que je finis invariablement par danser sur la musique qui tourne sur le moment. De temps en temps, quand on faisait du télétravail H24, je mettais de la musique et me dandinais dans le salon pour me défouler parce que  j'en pouvais plus de ces logiciels. Un exemple comme un autre^^

Généralement il s'agit de l'électro.

Encore heureux que mes rideaux occultent la vue sur mon salon, sinon les passants auraient un drôle de spectacle ! Oui parce que j'habite au rez-de-chaussée et les gens ont tendance à penser qu'il n'y a personne derrière, jusqu'au moment ou j'entrouvre ces fameux rideaux ; que j'allume le plafonnier dans ma cuisine ou que je ferme les volets électriques. Ça surprend tout le temps !

Parfois, j'ai aussi la brutale envie de danser dans la rue. Et ça, ça la fout mal, je sais. Aussi je me contente de tapoter, chantonner et marcher de manière un peu plus chaloupée.  Ou quand il s'agit des caisses aux supermarchés tandis qu'on attend de déposer ses courses sur le tapis.

Les gens doivent me prendre pour une folle mais je m'en fous : la musique c'est la vie et danser c'est bon pour mon karma.

Lors des deux dernières soirées que j'ai organisé chez moi, dont l'une pour fêter mon anniversaire à coup de tequila paf, mojito maison faits par mes soins, je n'étais pas peu fière que l'ensemble de mes invités se soient mêlés à moi pour se trémousser eux aussi sur la piste.

Peu importe qu'on ne danse pas en cadence : l'important, c'est de s'amuser.

Ou, comme aurait dit ce cher Pierre de Coubertin, l'important c'est de participer. 


NB : à l'heure où je publie ce billet, je suis quasiment toute seule à mon étage, au travail, et je peux donc laisser libre court à ma sale manie :p Sur du Chemical Brothers, ça fait toujours son effet...

 

dimanche 8 août 2021

Du berger à la bergère

Comme promis, J., je poste à mon tour les réponses à ce petit questionnaire que tu as voulu partager bien que, techniquement, il faudrait dire dans le titre "de la bergère à la bergère" pour éviter de mégenrer.

37 questions quand même : tu n'y vas pas avec le dos de la cuillère ! Mais soit, je me prête volontiers au jeu. 

Voilà mes réponses :

1.    La vertu que j’estime le plus : la bienveillance. C'est elle qui conditionne notre relation avec le monde humain, non humain et végétal. Malheureusement, on en manque cruellement en ce moment. Il n'y a qu'à voir les réseaux sociaux.

2.     Ma qualité préférée chez les autres : la franchise. Comme je le suis moi-même, je n'attends pas moins de mes ami(e)s.

3.     Mon trait de personnalité le plus révélateur : ouverte. Je suis quelqu'un de positivement curieux sur plein de sujets. J'aime cette stimulation intellectuelle. J'espère ne jamais la perdre.

4.     Ce que j’apprécie le plus chez mes amis : qu'ils me disent quand je déconne. Et qu'ils m'accordent leur pleine et entière confiance comme j'en fais de même.

5.     Mon principal point fort : je sais exactement ce que je veux. Je n'ai plus peur de dire ce que je ressens.

6.     Mon principal point faible : Colérique. Vulnérable parfois. Je doute énormément.

7.     Mon occupation préférée : Écrire, m'abreuver de films et de séries. Passer des soirées improvisées avec mes amis. Prendre des photos et voir ce que d'autres ne voient pas.

8.     Mon idée du bonheur : c'est une idée fugace, qu'on atteint vraiment jamais. Je ne sais pas donc. Sinon, dire je t'aime à quelqu'un, parce que la vie est courte, tout simplement.

9.     Mon idée du malheur : rendre les armes parce que la vie ne me fait pas de cadeaux. Ceci est mon histoire personnelle. J'ai cru il y a longtemps que j'allais les rendre, ces armes. Mais à qui ?

10.  Si je n’étais pas moi-même, qui aurais-je aimé être ? Je n'y ai jamais pensé. Pas sûre que je voudrais être quelqu'un d'autre. Je pense que j'aime qui je suis sans que cela soit péché d'orgueil. On doit tirer parti des cartes qu'on nous donne à la naissance. Donc, je fais acte.

11.  Où aimerais-je vivre ? Pas difficile du tout comme question. Berlin, Berlin et encore Berlin. Quoi que, je suis sûre que San Francisco me plairait aussi. Ce genres de villes où tu te sens libre ; ça  n'a pas de prix. Bruxelles et son cosmopolitisme m'ont toujours tenté. Et Amsterdam n'est pas très loin non plus...

12.  La couleur que je préfère : le bleu et le rouge. Le bleu parce que je m'habille souvent en bleu, comme un Schtroumpf j'ai l'impression. Et le rouge, parce que c'est une couleur qui attire les taureaux. Comme c'est mon signe... Sinon, le noir rend tout élégant.

13.  La fleur que je préfère : la tulipe et l'orchidée blanche.

14.  L’oiseau que je préfère : le rossignol (se référer aux contes du prince heureux de Wilde)

15.  Le plat que je préfère : tout ce que je peux véganiser bien sûr. Mais j'ai une préférence pour le hachis végétal comme le parmentier que faisait ma maman mais cruelty free. La cuisine italienne également. J'adore les pâtes. Les pâtes c'est la vie. Et les pizza aussi. Je crois que je suis une tortue ninja...

16.  La boisson que je préfère : comme je suis une fille du nord, je vais dire le Houblon. Mais j'aime le vin aussi, Bordeaux Bourgogne, cote du Rhône, vins californiens et africains. L'eau également, pétillante ou plate, qui désaltère.

17.  Le son/le bruit que je préfère : la pluie qui tombe quand je sais que je ne dois pas me lever, à l'abri dans mon lit. Mais attention, une pluie fine de printemps, pas un gros orage qui dévaste tout et dont les éclairs me foutent la trouille. J'ai une peur panique des éclairs.

18.  La saison que je préfère : le printemps. La saison où je suis née et où tout revit. On sent un commencement de promesse. 

19.  Le mot que je préfère/que je déteste le plus : que je préfère le plus : l'acceptation. A contrario, je n'aime pas le mot tolérance. Comme si quelqu'un était grand prince de tolérer la personne que je suis. J'ai un peu de mal avec ce mot, tolérance.

20.  Mes prénoms préférés (féminin/masculin) : Raphaël parce que Dieu guérit (traduction littérale). Globalement je suis sensible aux prénoms d'origine hébraïques ou celtes. Pour les filles, j'ai toujours aimé Camille.

21.  Mes auteurs/autrices préféré.e.s : Oscar Wilde pour son De Profundis, mais pas que, Philip K. Dick, Dino Buzatti  et pour les femmes,  je dirais Anna Gavalda dont j'aime la petite musique et l'attachement aux personnages, et Anne Rice parce que, putain, sa chronique des vampires c'est quand même quelque chose. Pour la poésie : Baudelaire (la mort des Amants !) et Rimbaud. Emily Dickinson que j'ai découvert dans la série du même nom. "Split the Lark".

22.  Mes héros préférés dans la fiction : le Docteur. Cet alien vieux de 1000 ans qui voyage à travers le temps et l'espace. The mad man in a blue box dont le point d'orgue est le changement, n'en déplaise aux haters. (message personnel pour Jodie Witttaker, le dernier docteur en date ;))

23.  Mes héroïnes préférées dans la fiction : Nikita de Luc Besson. J'ai une faiblesse pour les filles badass. Et Willow, la puissante sorcière dans Buffy. Son évolution  dans la série est la plus intéressante à mon sens.

24.  Mes musicien.ne.s/chanteurs/-euses préféré.e.s  Un paquet. Archive. Muse. The Smiths. Alphaville. Damien Saez. Portishead et la magnifique voix de Beth Gibbons. Massive Attack. The Beattles, indétrônables.

25.  Mes films préférés : Pareil. Beaucoup trop. J'ai un tendresse particulière pour les vieux films en noir et blanc. Mais Jules et Jim reste mon film préféré de tous les temps. A cela s'ajoute Les enfants du Paradis. Tout Monty Python. Je vous avoue un truc : j'adore le cinéma. Je dois avoir un bon millier de film en "physique". Sans compter tous ceux qui sont sur disques durs. Je rajoute le fantôme et Madame Muir et "la terre s'arrête de tourner" (celui des années 50). Tout David Lynch, Ridley Scott, Stephen Frears, Neil Jordan et Kathryn Bigelow. La liste est trop longue.

26.  Mes séries préférées : facile.  Dr Who sur la première place du podium - tout ce que les britanniques peuvent nous produire de plus dingue et de plus original, je suis définitivement fan. Puis Sherlock version UK, chapeau melon et bottes de cuir. La Quatrième Dimension (the Twilight Zone en VO). X-files. Buffy contre les vampires dont le sous-texte reste étonnamment moderne malgré les monstres de carton-pâte (je déconseille le film par contre). Et récemment deux claques de Netflix que je voue aux gémonies  - Netflix, pas ces deux séries qui auraient mérité un meilleur sort : The OA et Sense8. Pareil que pour les films : je dois en avoir au moins une bonne centaine en physique. Côté français, j'adore "10 pour cent". NB: j'ai oublié Killing Eve!


27.  Mes livres préférés : 1984 d'Orwell. Les Chroniques de San Francisco (l'intégrale) d'Armistead Maupin, Virgin Suicides et Middlesex de Jeffrey Eugenides. Lestat le Vampire de Anne Rice. Le K de Dino Buzzati. La ballade de la geôle de Reading. Plein d'autres encore dont tout Philip K. Dick.

28.  Mes héros dans la vie réelle (vivants ou décédés) : Ceux qui sauvent des vies. Je parle bien sûr du corps médical sur lequel on tape un peu trop à mon goût en ce moment. Ceux qui prennent des risques pour nous montrer la dure réalité comme L214. Les héros du quotidien donc.

29.  Mes héroïnes préférées dans la vie réelle (vivantes ou décédées) : idem.

30.  La réforme/l’évolution historique que j’admire le plus : je te rejoints là-dessus. Tout ce qui amène de l'égalité et de la justice entre les humains et les sexes - tous les genres, j'insiste bien là-dessus. J'ajouterais l'abolition de l'esclavage et je rêve aussi à l'abolition de l'exploitation animale. Parce que oui, je suis abolitionniste.

31.  Les personnages que je déteste dans l’Histoire humaine : pas fan de Napoléon qu'on célèbre cette année. Cela va de soi, les dictateurs, quels qu'ils soient. Et l'être humain quand il se montre con et borné.

32.  Ce que je déteste par-dessus tout :  la méchanceté qu'elle soit gratuite ou induite. Cela montre la frustration des petites gens. La bêtise humaine.

33.  Le don de la nature que je voudrais avoir : deviner les pensées des gens. Et, cerise sur le gâteau, me déplacer dans le temps et l'espace. Avec un Tardis ce serait vraiment cool. Géronimo !

34.  Comment j’aimerais mourir :  Crise cardiaque.  Ou dans mon sommeil, ça pète la-haut dans le cerveau, même si ça me fait flipper quand on y songe : s'endormir et ne plus se réveiller.

35.  En quoi je voudrais être réincarnée : je n'y crois pas trop. Donc non. Je n'aimerais pas me réincarner et devoir tout recommencer.

36.  Ma devise : Celle de mon Facebook : je ne fais rien, mais je le fais bien.

37.   Mon état d’esprit actuel : fatiguée. Mais toujours très active à ce qu'on me dit.