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lundi 26 septembre 2016

22h04

Nul ne peut dire pourquoi ces choses là arrivent toujours la nuit. Peut-être que le grand ordonnateur pense que la peine est atténuée, la nuit, et elle l'est car vous êtes épuisée – votre corps abdique, même si vous avez encore assez d'esprit pour prendre la terrible décision. Mais le jour vous savez consciemment que le chagrin reviendra, et la dure réalité avec.

Vous êtes déjà passée par là. Hélas. Le cycle de la vie.

Ce genre de choses se sent quand on tient compagnie à des petites boules de poils, que parfois vous sauvez de la rue ou de la bêtise tout court.

Je l'ai veillé. J'ai pris soin de lui. Je lui ai donné à manger à la main. Parce que j'avais encore un faible espoir. Mais hier. Hier j'ai enfin accepté de le laisser partir. Je lui ai murmuré à l'oreille qu'il avait le droit de partir et qu'il s'était battu comme un petit lion.

Il est mort dans mes bras. Mon corps a réchauffé le sien toute la journée d'hier. Nous étions apaisés tous les deux même si le chagrin reste en moi.

Aujourd'hui, soutenue par une amie, je l'ai amené chez le vétérinaire afin de procéder au dernier rituel, à l'adieu solennel. Tous mes amis ont été présent à un moment ou un autre dans ce processus et je les en remercie.

Je l'ai porté, blotti contre moi dans son plaid bleu qu'il aimait bien. Puis je lui ai adressé un dernier adieu sur cette froide table, comme l'était son petit corps. Et, quand je récupérerais ses cendres, je les disperserais quand bon je le jugerais et où bon me semble.

Ce n'était qu'un petit lapin, me rétorqueront certains qui ne comprennent pas et qui me jugeront sans doute parce je suis une adulte ; que ça ne se fait pas. Mais pour citer Lamartine : « On n'a pas un cœur pour les hommes et un cœur pour les animaux, on a un cœur ou on n'en a pas ».

A ceux qui me méprisent ou me moquent, je leur répondrais que c'était mon petit compagnon durant 7 longues et belles années où il a eu une jolie vie, j'ose le croire. Je ne veux en garder que les belles images.

J'aurais voulu venir ici avec des nouvelles plus joyeuses ou plus cocasses après ce long silence. Mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut. «Inch Allah » m'a dit A. hier par SMS. Et, malgré mon âge et mon expérience – je suis déjà passée par là, je suis toujours surprise de ressentir autant de chagrin. Ce vide que je vais combler en m'occupant davantage de mes deux rescapées parce que je les ai un peu délaissées durant ces derniers temps où je me battais à côté de mon « crapaud » comme j'aimais à l'appeler.

Il était plus ou moins 22h04 quand Enzo nous a quitté pour aller gambader au pays des carottes magiques.

Je ne veux en garder que cette truffe curieuse.

R.I.P.




mercredi 20 janvier 2016

Le Bon Coin, ça craint... parfois





Le Bon Coin, c'est bien pour acheter ou vendre n'importe quoi, de la paire de gant de boxes, aux rollers ou encore quand on cherche à déménager. Malheureusement, parfois on clique sur la partie "animaux" et notamment les lapins. Et souvent, on s'attriste, on fulmine et on se sent complétement impuissant(e). Mais ce jour, suite à une annonce où une dame cherche un lapin à donner avec sa cage à son fils de 2 ans - ou j'ai bien dit 2 ans, je n'ai pu m'empêcher de lui envoyer ce long message que voilà, retranscrit intégralement:


Bonjour Madame, 
Je vous envoie ce mail car j'ai lu votre annonce avec attention. Je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas mais, même si on vous donne un lapin avec cage, celui-ci a un coût élevé au mois:

(pour info j'ai trois lapins adultes stérilisés chez moi qui vivent H24 en liberté). Voici donc le détail de mon budget :

- Foin : 30/40 € par mois
- Granulés : 33 euros par mois
- Verdure : 15 à 20 euros par semaine

frais de santé :
vaccination 65 euros par an
stérilisation ou castration : une bonne centaine d'euros
1 simple visite chez le véto : 30 euros
Sans compter les frais de santé non prévus comme, par exemple, patte cassé de mon mâle (coût de l'hospitalisation : 240euros)

Un lapin est un animal vif, curieux et sociable qui a besoin de bien plus d'attention qu'un chien ou un chat. Il nécessite un minimum de 4h de sorties par jour pour se dégourdir les pattes et il faut changer sa litière 1x par semaine voire 2 fois quand il fait chaud.

Cela peut être également un animal craintif et fragile.

Je vous le répète une fois de plus, je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas mais je vous demande de bien réfléchir avant de succomber. Sur les 3 lapins que j'ai, deux sont issus d'abandon parce qu'au bout de 6 mois (âge de la maturité sexuelle où la "peluche" peut devenir véritablement infernale car titillée par ses hormones : jets d'urine, grossesses nerveuse, agressivité), les personnes s'en sont désintéressées. Et l'ont abandonnées, dans la nature, ou dans une poubelle. 
 
Si toutefois, mes arguments ne vous convainquent pas, jetez au moins un oeil sur ce site très bien documenté sur les lapins :
http://www.margueritecie.com/

Je reste à votre disposition si vous avez besoin de renseignements. Loin de moi l'idée de vous faire la morale, mais ce long message pour vous informer de ce qu'entraîne réellement l'adoption d'un lapin (30 à 40 euros par lapin hors problème de santé qui peuvent vite grever le budget).

Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à revenir vers moi si besoin. Je suis toute disposée à vous répondre. 
 
Cordialement.


J'aurais pu rajouter d'autres choses, comme le coût de la litière, oubliée dans mes "notes de frais" ; lui dire aussi que 2 ans c'est bien trop jeune pour avoir un animal. J'aurais pu dire bien des choses. 
La dame en question ne m'a toujours pas répondu. Elle ne répondra certainement pas. Mais au moins, j'espère que ce courriel l'aura y fait réfléchir.

mercredi 29 avril 2015

Quelques notes pour la route...

Le moins :

Je sens bien que la voiture derrière moi s’impatiente, ou plutôt son conducteur. Je le sais bien car c’est souvent la même chose lorsque je dévale l’étroite rue des meuniers. Une rue pas idéale pour rouler à deux de fronts, encore pire lorsqu’aux voitures garées sur la droite s’ajoutent, à gauche, celles qui chevauchent à moitié le trottoir. 
 
Il insiste. Ses chevaux s’emballent. Tant et si bien qu’il finit par me faire une queue de poisson en me dépassant à 5 centimètres à peine de moi, l’imbécile ! Me frôlant sans gêne, gesticulant comme un forcené. Comme s’il y avait le feu. Or de feu, je ne vois que celui du cigare vissé à sa bouche. Tout cela en trois minutes à peine de temps. 
 
Le forcené se trouve être un papy, sans doute à la retraite ; levé dès l’aurore et pressé d’atteindre les grilles du supermarché – fermées dois-je le noter puisqu’il n’est pas encore huit heures ! 
 
Ce genre de personnage, je le croise régulièrement, hélas. Imbu de lui, inconscient du danger qu’il fait subir aux autres du fait de la tonne de métal qui l’entoure. 
 
Je le recadre pourtant : c’est dans mon caractère de ne pas me laisser faire. 
 
Je le dépasse à mon tour au croisement. Le voilà fort marri ma foi, puisque cette fois il est bien obligé de ronger son frein car je me suis plantée au milieu de la rue – toujours l’étroite rue des meuniers. Rira bien qui rira le dernier.

Enfin, lorsque nos chemins se séparent, je me retourne en tapotant mon casque, lui indiquant clairement qu’il est toqué.

Le plus :

Je récupère enfin mon loustic chez le vétérinaire. Il a en effet passé un bien joyeux week end, qui n’était pas prévu. Aux frais de la princesse, moi donc, mais je ne suis pas mécontente de le revoir.

J’attends tout de même une bonne heure. Je patiente en lui donnant un peu de foin, lui prodiguant des caresses sur la nuque et ses oreilles de Droopy : il accepte plus ou moins mais m’en veut encore de l’avoir laissé là-bas. 
 
J’attends car la même cliente sans gêne, qui m’a retardé dans le rendez-vous de l’autre fois, raconte sa vie en détail puis embraie aussitôt sur une demande bien spécifique et bien technique : quel harnais choisir ? 
 
Une heure plus tard donc, je sors enfin de l’officine, munie de la boîte de transport mais bien embêtée car je suis venue directement de la gare, en vélo, sans passer par la case maison.

Tant pis, me dis-je, s’il le faut j’irais au pas d’une tortue – doucement mais sainement.

Une femme sort également de le même officine et, lorsqu’elle se dirige vers la portière de son véhicule, me propose de ramener mon « précieux » jusqu’à mon sweet home en me suivant à vélo.

Au début je flippe, certes, car j’imagine que la dame si gentille est une bunny-kidnappeuse en série.

Mais non, elle me suit. Et roule à mon pas.

Comme quoi, tout n’est pas désespérer du genre humain.

Pour la petite histoire : la plaque d’immatriculation est du 95… pour ceux qui disent qu’à la capitale c’est chacun pour sa pomme.


jeudi 26 juillet 2012

ça déménage !

.. . Enfin pas pour tout le monde, hein, même si nous on est tout de même complètement explosés Luna et moi (surtout moi Enzo le bogoss’). C’est la faute aussi à notre z’humaine de compagnie qui se comporte trop bizarrement en ce moment : elle nous ramène plein de cartons vide mais pas touche. On peut même pas y mettre nos patounes et nos truffes, encore moins s’en servir comme cabanes d’été. C’est trop inzuste !!! Nous on adore faire des trous partout pour faire des fenêtres à nos chouettes maisons de campagne. Enfin bon, on a pas vraiment tout compris mais on pense qu’on va bientôt quitter cet endroit pour aller ailleurs. Il paraît qu’il y a même une cour où pourra se dégourdir les pattes !

Tenez, l’autre jour, la porte de la chambre s’est entrouverte et on en a profité pour s’y faufiler. Et bien, c’était un vrai capharnaüm ! (et oui, on connais ce mot là : ben ouais, faut bien se cultiver quand elle est pas là not’z’humaine). Il y avait des sacs partout ; sur le lit, la chaise, notre vieille cage, dans lesquels elle entassait des trucs bons à jeter, « ses merdes » comme elle disait. Et puis aussi des cartons qu’elle remplissait au fur et à mesure. Enzo à montré sa truffe – il s’était planqué sous le lit, moi j’étais déjà en partance pour ma gamelle, dans le salon. Il a bien essayé de me suivre mais il savait plus où grimper pour pouvoir s’échapper. Vous auriez dû voir sa tête ! Une vraie épreuve des Jeux Olympiques !

Tout ceci pour vous annoncer qu’on déménage quoi, et que notre z’humaine elle a trop de temps pour passer ici (enfin, pour nous quand même un peu).

lundi 18 avril 2011

Le combat des titans

Un conseil : éloignez les enfants de ce blog tellement l'image ci-dessous est d'une violence inouïe :



On ne peut pas dire que je ne vous avais pas prévenu !

Blague à part, en triant mes photos je viens de tomber sur celle-ci : Oscar et moi en train de lutter méchamment pour... euh, je ne sais plus du tout. Je pense que j'étais encore en mode taquin. Vous remarquerez la magnifique chaussette rayée de votre auteure (beurk). De même, si vous  avez suivi mes aventures précédentes, vous noterez que, si je poste une photo de moi, c'est toujours curieusement une photo de mon pied. Qui a dit que j'étais fétichiste ? Même pas vrai !

En tout cas, un peu d'auto-dérision ne peut pas faire de mal, n'est-il pas, même si casse le mythe ?

Allez prochain billet, je vous parie que je vais battre mon propre record du titre-le-plus-long.

vendredi 24 décembre 2010

Gojan Kristnaskon*

Bon, ben c'est bien parce que c'est vous, parce qu'autrement, prendre la pose.... pfff, c'est pas not'truc. On est pas des lapins de podiums, nanmého ! Bon, faut être honnête aussi, si on accepte de vous montrer nos jolies truffes, c'est pour vous souhaiter un Joyeux Noël. Pis comme ça, l'Intrépide nous lâchera les patounes et nous offrira un festin digne d'un lapin de Noël. On en salive à l'avance.... OK, ça se voit pas vraiment sur la photo, mais on est vraiment hyper pressés que le bonhomme en rouge passe par les tuyaux du radiateur pour nous livrer de belles carottes.


JOYEUX NOËL A TOUS !  
(et n'oubliez pas nos carottes : y'a pas que les rennes dans la vie !)

* Non, ce n'est pas une insulte en langage lapinesque, mais c'est "Joyeux Noël" en espéranto.

lundi 28 juin 2010

Rituel du soir


C'est toujours la même histoire, le même cinoche. Je lui prépare ses affaires pour la nuit et, au lieu de m'attendre sagement, il vient s'étaler à mes pieds, sur le tapis, ou bien encore à mes côtés sur le canapé, m'implorant du regard... Enfin j'extrapole. Comme je suis une noctambule invétéré – à l'heure où j'ai écris ces lignes, il est presque deux heures du matin, toujours pas fatiguée, voilà qu'il a pris mon mauvais pli. C'est une autre histoire, un autre cinoche, un autre son de cloche. Rituel du soir : je lui cours après pour lui faire reprendre le droit chemin. Au lieu de ça, il se réfugie sous la table comme si j'allais le tuer ou le manger. Oui, parce que j'ai eu la faiblesse de laisser ce monsieur-aux-longues-oreilles dormir dans ma chambre. Que voulez-vous si je suis faible... Et vous, oui vous, là : que feriez vous à ma place face à un lapin si mignon, si câlin ?

samedi 6 février 2010

4 kilos

C'est la réponse que je donnais à toutes les personnes que j'ai croisé ce matin et qui m'ont demandé ce qui se cachait dans ma boîte. 4 kilos de lapins poilus, pas rassurés ni à l'aise. On le serait à moins – coincés dans une cage de transport à chat, bringueballés en bus, puis en métro, jusqu'au vétérinaire pour la visite de contrôle. Tout s'est bien passé. Personne n'a été blessé, ni eux ni moi. Un peu d'appréhension, eux et moi, mais soulagée de savoir que tout roulait. Un bisou et un câlin. Un peu de mauvaise tête de la part de Charlie qui n'a pas vraiment apprécié de se retrouver les 4 fers en l'air tandis que le vétérinaire lui retirait les fils. Un rapprochement certain de Enzo qui s'est réfugié dans mes bras après cette délicate intervention – que voulez-vous, c'est un ado rebelle...

Pour ceux qui hésitent encore face à la castration, je peux vous l'affirmer que le changement est radical. Ils restent fous fous – c'est amusant de les voir piquer des sprints entre la chambre et le canapé... ou faire des bons de cabri comme s'ils avaient mis les griffes dans la prise mais, une chose est sûre, ils ne sont plus travaillés par le caprice de leur hormones – le jeu du "c'est moi qui pisse le plus loin".

C'est fou comme les gens viennent spontanément vous parler lorsque vous avez une cage de transport. Y a pas à dire, ils sont canons mes lapinous. C'est fou aussi que, mine de rien, ça pèse quand même ces deux bestiaux...

mercredi 27 janvier 2010

Bulletin de santé

État de santé Charlie et Enzo trouvé satisfaisant 48 heures après l'opération - stop – Toujours aussi fous fous et craquants – stop – oeil vif ; poil brillant ; truffe agile – stop – appétit d'ogre revenu (merci foin de Crau, sent très bon) – stop – comportement déjà différent, plus calmes, plus câlins, hormones lapins folie furieuse semble résolue – stop – moins de luttes pour le territoire ; moins de pipi pour montrer qui est chef – stop - s'entendent encore mieux ; vive la paix des ménages ! Finies les corridas – stop – situation devrait être stabilisée d'ici 3 semaines – stop – pas fait la fière week end avant opération castration, angoissé même beaucoup – stop – maintenant rassurée ; vétérinaire super – stop – pas de photos pour protéger pudeur des deux pinailleurs – stop – petit cadeau quand même – stop – viendront bientôt raconter leurs exploits – fin.

lundi 7 décembre 2009

D'un chapeau

Résignée, je pensais avoir perdu cette photo mais, au bout du compte, et surtout après avoir fouillé et farfouillé dans les méandres de mes fichiers, je l'ai retrouvé. J'ai toujours aimé ce cliché et la truffe mi inquiète mi étonnée de mon petit lascar qui se demande bien dans quelle galère on l'avait encore mis ! A l'heure qu'il est, Oscar doit être en train de rechercher un tas de carottes dans le paradis des lapins quoique, connaissant ses goûts et ses dégoûts, je doute que ce soit des carottes qui le motive là-haut. Abracadabra, un tour de magie, et voilà le lapin qui sort de mon chapeau.

samedi 7 novembre 2009

Crapule(s)

Zyva, j'le crois pas : elle nous a traité de crapules sous prétexte qu'on fourre nos truffes partout ; qu'on pose nos pattes n'importe où, du moment qu'on sent l'odeur du napalm... euh de la bonne nourriture pour pinous.

Bon, c'est vrai qu'on est des lapins de compétition avec nos pattes arrière prêtes à démarrer au quart de tour comme si on était les rois du karting. C'est vrai aussi qu'on a la fichue manie de se fourrer dans les situations les plus dingues... mais de là à nous traiter de canailles ! Pfff, j'm'en vais appeler BB moi.

Ouep, l'autre jour Enzo a balancé la manette de jeu de la console. Hum, faut croire qu'il voulait se faire une partie de Lapins crétins et roter après avoir bu une dizaine de canettes de coca. Ok, de mon côté j'ai la sale manie de me traîner les patoches là où il faut pas ; de vouloir aller là où j'ai pas le droit... genre les chaises du salon mais euh, c'est quand même mon frangin qui a grimpé sur la table, pas moi ! Sur le coup, l'Intrépide a râlé quand elle a vu ça parce que, vu la hauteur de la table, c'était assez casse truffe son jeu à Enzo. Déjà qu'on fout le boxon sur le canapé ; qu'on s'amuse à faire des dérapages contrôlés.... ou qu'on squatte la salle de bains au moment où l'Intrépide veut prendre sa douche et qu'on s'écroule juste sur le seuil jusqu'à ce qu'elle râle "Vous rentrez ou vous sortez ?".

Mon frangin est plus calme quand il est pas avec moi, ceci dit. N'empêche que je le pousse pas non plus à grimper n'importe où. Paraît qu'on est très curieux et déjà on a chacun notre surnom (moi c'est Bob Morane l'aventurier et lui c'est Patapouf 1er le mangetout).

A notre décharge, on est deux jeunes lapins plein de vie, en phase d'adolescence... mais sans les boutons d'acné, encore heureux – vous imaginez le truc – beurk beurk ! Alors, nous traiter de crapules parce qu'on est des petits fous fous.... Vas-y, on est pas de la teci !!!

PS : Au jeu du "qui est qui ?", sauriez-vous deviner où est Charlie ? Où est Enzo ?

samedi 26 septembre 2009

La Maison des Carottes Secrètes

"Ici la Voix. Nous allons accueillir deux nouveaux arrivants. A vous de découvrir quel est le secret de ces deux habitants."

- Hey ho ! Ça va pas ? On va pas rester trois mois non plus…

- Tais-toi Charlie. On a la chance de pouvoir gagner un tas de belles carottes. A partir de maintenant, toi et moi on se connaît pas.

- Euh… j’voudrais rien te dire, Enzo, mais tu crois pas qu’il y a une certaine ressemblance entre nous ? J’dis ça, j’dis rien moi.

- T’inquiètes. Je mettrais des lunettes, une moustache, et le tour sera joué.

"Ici la voix. A vous la maison des carottes secrètes"

- Au début, on était pas logés à la bonne enseigne. On avais en tout et pour tout qu'une cage de un mètre sur 45 centimètres. Ok on était tout petits à l’époque. On pesait à peine 400 grammes. Pfff, des p’tits bébés qui faisaient que dormir – bon ça n’a pas changé d’ailleurs. C’était notre pièce secrète de la maison….

- Secrète, secrète qu’il dit, l’autre. Et les barreaux, ils sont là pour faire beau ? Ils sont là pour le fun ? Secrète, pfff…. On se croirait dans un mauvais épisode de Prison Break…

- Arrête de me contredire tout le temps, Enzo, c’est moi qui cause. C’est moi le chef ! Bon, je reprends. On nous a introduit dans la Maison des Carottes Secrètes pour qu’on se mêle aux autres pinous. M’enfin ils sont bizarres ces deux là. Une pinou très grande avec des trucs sur le museau - on appelle ça des lunettes… m’enfin grande, c’est vite dit, et des fois elle s’allonge par terre et on vient la renifler. Même que Enzo adore manger ses poils... enfin ses cheveux.

- Oh, ça va, hein, t’es pas obligé de raconter notre vie non plus !!

- Quoi, c’est pas vrai ? Tu manges pas les cheveux des gens toi ?

- Bah ça ressemble tellement à du foin.

- Mouais, du foin noir alors. Passons. Il y a aussi un autre lapin bizarre qui vient tout le temps voir ce qu’on fait. C’est le frère de la pinou en chef. Elle arrête pas de nous houspiller quand on fait les cons, en disant que c’est elle le boss ! Pfff, on fait semblant de lui obéir si ça lui plaît…

- Charlie, tu pars un peu dans les digressions. Je vais continuer. Donc, au début on était en cage puis petit à petit on a eu un peu plus d’espace. C’est pas si mal car, comme ça, si on se dispute, chacun va bouder dans son coin. J’ai beau adorer mon pinou de frangin, des fois il me casse les pattes à toujours vouloir me dominer. Faut dire aussi que notre clapier est pas trop mal aménagé avec un carton qui sert de terrasse, une maison en bois, un arbre à chats – on s’en sert pour le démonter - ça nous amuse hum - une cabane en carton marron où on aime bien faire la sieste. Pas de piscine dans notre maison parce que contrairement à vous, les humains, on déteste la flotte, sauf pour boire. Quelle idée de se laver cette manière alors que c’est bien plus simple de se faire la toilette mutuellement ! On peut dire qu’on est écolo. Bien sûr, pour accéder à la supérette, faut faire quelques missions euh… comme du genre à porter un sachet sur la tête, bondir sur le canapé, passer derrière la télé... mais bon le jeu en vaut la carotte car on a plein de bonnes choses… des granulés, du bon foin vert croquant, des légumes – on aime trop le céleri et les endives, ou encore des fruits comme la pomme – mais ça on n’en a pas trop souvent car il paraît qu’il faut pas abuser des bonnes choses. Bon tout ça pour vous dire qu’on est bien à la Maison des Carottes Secrètes et qu’on vous demande de garder vos SMS. Inutile de taper 1 pour Charlie et 2 pour moi, Enzo. ON VEUT PAS PARTIIIIIIIIR !!!!!! VIVE LE RABITT POWER !!!!

vendredi 28 août 2009

La campagne, ça nous gagne

Ouais, c'est bon, elle est affalée sur le canapé à zapper entre les programmes. Pfff, on a jamais compris l'intérêt de cette boîte moche avec des gens dedans qu'on peut même pas attraper... sont fous ces humains mais en même temps on est nourris, logés, blanchis et câlinés : on va pas trop se plaindre non plus. Euh ouais on se présente quand même : nous c'est Charlie et Enzo et on est les deux lapinous de l'Intrépide (faut voir les surnoms idiots qu'elle nous donne des fois... sont vraiment gaga et manipulables ces bipèdes). Donc, on retourne à nos moutons (ben on en n'a pas vu là où on est allés, mais il paraît que ça se dit ce genre d'expression) et on en profite pour prendre le PC d'assaut avec nos petites papattes car on va vous raconter - un peu - la semaine de deux lapins des villes à la campagne.

Déjà on se doutait que quelque chose allait se passer quand vendredi dernier, l'Intrépide a commencé à ranger nos affaires dans des sacs - doudous, plaid, nos gamelles, et même des trucs dégoûtants qu'on appelle des médicaments. Pis ça s'est précisé quand elle nous a chopé sans rien dire - en traître - alors qu'on crapahutait tranquillement dans le salon comme à notre habitude. Des fois elle râle parce que j'ai tendance à aller derrière la télé, là où il y a plein de trucs à grignoter - ça s'appelle des câbles, et elle vient vers moi fâchée en me disant "ouste, Charlie". Nous on rigolait au début car elle avait du mal à nous reconnaître tellement on se ressemblait mais maintenant y a plus moyen de se faire passer l'un pour l'autre alors c'est moins marrant quand on veut faire des bêtises.

Du coup on s'étaient blottis l'un contre l'autre car on pensait qu'elle voulait plus de nous vu qu' "on est deux sacrés pirates" comme elle dit souvent. Mais finalement elle nous a installé dans une espèce de truc qui roule et on a eu peur quand ça s'est mis en route... mais en fait nan, c'est plutôt rigolo - sauf quand on glisse dans la cage, et on a fini par s'endormir tellement ça berce.

Le soir on est sortis pour se dégourdir un peu les pattes et aussi pour nous remettre de nos émotions parce que c'était la première fois qu'on faisait un aussi long trajet... enfin non, y a bien la fois où on est arrivés chez l'Intrépide mais on était encore des bébés. Dans le salon il y avait un monsieur qui nous regardait en faisant "tssss" ou "non, pas par là" parce que là aussi il y avait un tas de câbles derrière la télé. Un de ces jours on vous expliquera pourquoi on adore tant passer derrière ces trucs tout moches. Le monsieur est le papa de l'Intrépide. Il a l'air pas commode comme ça, avec sa moustache, mais le dernier jour, quand il a cru que sa fille voulait nous remettre plus tôt dans la cage, il a dit "laisse-les encore un peu, des lapins c'est fait pour se dépenser. Ils s'amusent là..." et l'Intrépide lui a répondu en riant que "si elle s'était levée c'est pour jouer avec nous mais surtout pour vérifier que Enzo ne mangeait pas n'importe quoi". Faut dire qu' Enzo est un gros patapouf qui mange tout ce qui tombe comme... des pommes et des poires, et c'était le cas car, en plus d'être un jardin, notre terrain de jeux était aussi un verger ! Je vous laisse imaginer la suite....

Mais pour nous, le vrai cadeau ça a été le lendemain de notre arrivée : on a découvert un truc énorme !!! L'Intrépide nous a chopé - décidément c'est une manie chez elle, et elle nous a déposé sur un truc tout vert qui sentait bon ; ça s'appelle un jardin. On peut vous garantir que pour des pinous comme nous, c'est le paradis. Du coup on courrait partout comme des fous en faisant des super bonds ; on s'amusait à se poursuivre ; on grignotait directement dès qu'on avait faim et on jouait à cache cache avec l'Intrépide car on avait déjà chacun notre terrier préféré. Et c'était comme ça tous les jours, nom d'un lapin de pâques ! Si c'est pas ça, le bonheur ?! La maman de l'Intrépide venait dehors pour bouquiner sur une chaise. De temps en temps on s'approchait d'elle pour la renifler et elle nous reconnaissait l'un et l'autre - pour le coup on était sur le C... heu, pardon, popotin. Elle est très gentille cette dame, car elle avait toujours une carotte ou une endive pour nous.

Euh, voilà c'est à peu près tout. Je sais pas si l'Intrépide vous racontera sa semaine de vacances à elle - faudra lui demander mais nous, on sait pas ce qu'elle fabriquait quand elle s'éclipsait, ni où elle allait ni qui elle allait voir. On vous mettra les photos de nos prouesses une autre fois. Faut pas nous en vouloir, mais on vient juste d'apprendre à se servir d'un PC, alors faut nous laisser un peu de temps avant qu'on sache se servir correctement du numérique mais, promis, on vous oublie pas.

dimanche 2 août 2009

Double Jeu

Non, vous n'avez pas la berlue. Ce n'est pas une défaillance de votre blogoviseur, n'essayez donc pas de régler l'image. Nous avons le contrôle total de ce billet. Il y a en a bien deux, vous ne rêvez ni ne subissez aucun pertubation de la rétine. Je vous présente mes deux nouveaux locataires : Charlie et Enzo J'ai d'autres photos mais le temps de recharger la batterie, ce sera pour une autre fois. Même s'ils se ressemblent physiquement (au début j'avais du mal à les reconnaître), ils sont aussi dissemblables que possible. Charlie est le cascadeur du duo. Il est très curieux (dès notre première rencontre chez l'éleveuse, il est venu me saluer) et très calme (quoi qu'au moment où je vous parle il nous fait des dérapages). C'est le dominant. Enzo est plus nerveux. Il est par contre très câlin et passe son temps à léchouiller tout ce qui se trouve à sa portée (son frangin + les adultes qui passent). C'est également un gros mangeur (je l'appelle parfois le patapouf !). Pour le moment ils s'entendent assez bien et une certaine hiérarchie s'est installée entre le dominant et le léchouilleur. A suivre donc, et à surveiller, de près (j'ai eu du mal à sexer les deux pinous car j'avais un doute). Faut pas croire, quand les hormones les travaillent, leur territoire peut devenir un véritable ring. Ils commencent à être propres, aussi ce soir, j'ai laissé l'enclos ouvert ils font connaissance avec le salon (qui est quand même un terrain de jeu bien plus marrant). Promis, plus de photos la prochaine fois....