vendredi 17 mai 2019

Métro, heure de pointe

Comme tous les jours, ce spectacle ne cesse de m'amuser, m'interloquer, m'interroger sur la nature humaine.

Parfois, j'aimerai être une petite souris dotée d'un mini appareil photo pour figer l'instant, cet instant que tout le monde connaît et constate sans y faire quoi que ce soit, moi y compris. Je reste dans le rôle de témoin, et cependant, actrice de ses propres défauts ; de sa schizophrénie.

J'en avait fait la même constatation amusée lorsque je prenais le train pour me rendre sur mon lieu de travail - 6 ans. Mais ce constat était atténué car les gens se parlaient un tant soit peu, communiquant entre eux un minimum sans vouloir sortir à tout bout de champs ce qui est semble être le prolongement naturel de l'humain du 21ème siècle : j'ai nommé le Smartphone, qui est tout sauf un outil de communication mais en vérité une façon de se replier sur soi même et de contempler son nombril. Je le répète une fois de plus : je ne suis pas moi même à l'abri de ces errements. 

Toujours est-il qu'il est curieux de comptabiliser le nombre de personnes qui, dans une rame, sont hypnotisés par leur écran, à tapoter frénétiquement, qui sur un jeu - le 2048 par exemple dont je fus très friande, ou consulter mails, textos et  notifications. Certains, moins nombreux, comme moi  mettent  à jour leurs publications Instagram ou écoutent tout simplement de la musique... quand la carte SD veut bien se donner la peine de me livrer la playlist. Le jeu est amusant. A tous les coups on gagne : il suffit de relever la tête et de dresser en portrait le nombre de participants à ce nouveau jeu qui consiste en "ne parle pas à ton voisin". Parfois, le jeu se retrouve ailleurs, au travail, quand trois collègues se parlent à peine, chacun consultant son écran.

Heureusement, il y a encore certains réfractaires, Astérix des temps modernes, qui plongent leur nez dans leur bouquin.


Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas lu grand chose récemment à part un manga...

jeudi 18 avril 2019

Découvre toi d'un fil

Nous voilà revenus en avril, et je ne me découvre pas d'un fil, mais je reprends le fil de ce qui reste l'une de mes plus grandes passions ici-bas : écrire. Ecrire et noircir le papier de mes pensées et de mes histoires à 4 sous sans queue ni tête. Ecrire pour décrire et mettre à bas les maux. Mettre un mot sur les maux. Je suis et resterai une indécrottable amoureuse de la littérature.  Sache que je ne me détourne pas de toi, je prends juste des pauses. Durant ce temps où je n'étais pas ici, je déposais des photos sur mon Insta, témoignant de ce je vois au travers de mes pérégrinations dans la ville. Une autre façon de voir ; une autre façon de témoigner.

Mais je reviendrais toujours vers toi. Nous sommes liées. C'est un fait que je ne remettrais jamais en cause.

L'envie d'écrire me reprend comme cette petite vague qui devient un tsunami.  Confusément, il me manquera toujours une pièce dans mon puzzle si je cesse d'alimenter mon imaginaire.  Certes ces derniers mois, mon petit cahier noir ne me quittait pas. Par envies ou besoins - va savoir, je me laissais emporter par ma frénésie. 

Tel un ours mal léché au sortir de l'hiver, je sors de mon hibernation littéraire. ll était temps ; il est temps. Je sors de ma caverne pour te livrer mes anecdotes, mes récits ubuesques et mes sombres pensées, toi lecteur qui s'égare ici.

Le rideau se lève. Les trois coups sont annoncés.

Les acteurs se mettent en place pour jouer la pièce.

On n'attend plus que l'auteur.

Bientôt j'ai un demi-siècle.