samedi 7 mars 2009

Space Dementia part two

Jour J moins quelques heures

Levée à 9h30 fraîche comme la rose... non on rembobine : levée la tête enfarinée dans tout ce que vous voudrez, je téléphone à la personne qui doit m'héberger juste après le concert pour l'avertir que je viendrais plus tard que prévu (si pas enlèvement par extra terrestre, travaux RER qui nous font avancer à la vitesse d'un escargot : rien que de très banal en somme). Ça tombe plutôt bien car mon hôte est aussi à l'ouest que moi (elle vient juste de se lever).

J'essaie de me refaire un visage un peu plus zen (moins bouffie par l'alcool en langage clair :p). Je ramasse mes affaires et hop j'enfourche (au figuré) ce train de banlieue vers 11 h 30 (oui je compte large). Et toc, arrivée en Gare du Nord, j'ai nommé Miss poisse-caille le retour me fait poireauter au bas mot une bonne vingtaine de minutes devant les guichets du métro. On se serait cru un samedi de Noël devant les caisses de Carrouf. Tant qu'à faire, prendre son mal en patience : quitte à arriver tard autant arriver pour le déjeuner (mon oeil ! bah oui, étant peu habituée de ce genre de grande messe, je ne savais pas que je ne mangerais pas de sitôt).

Je dois vous avouer un truc : si ce concert est particulier pour moi, c'est pour deux raisons. Non seulement j'allais voir (enfin) le groupe pour qui je me prosterne depuis 9 ans et pour qui j'allume des bougies sur l'autel dédié à leur gloire... non je plaisante, pas à ce point, même si j'ai du entendre Space Dementia un bon millier de fois - oui il y a bien une raison à ce que ces billets s'intitulent comme ça. A un niveau plus personnel, j'y allais avec la troisième personne en question et que je nommerais Miss N.

Toujours est-il que j'étais excitée comme une puce. Les babouins en rut essayaient de reprendre le dessus mais les puces gagnaient par KO technique. En fait j'avais plutôt l'air d'un marsupilami tellement je ne tenais pas en place dans l'appartement. "Ben tiens allons faire des courses, ça te calmera au moins 20 minutes". "Tiens et si je préparais à manger, hein ?". Oui parce qu'à 17 heures, nos ventres - surtout le mien, criaient famine.

L'heure du départ sonna enfin. En prévision, on avait préparé deux sandwichs (qui s'avéreraient déterminants dans la suite des évènements) et deux bouteilles qu'on essaieraient de planquer dans nos sacs (oui parce que nos culottes ça aurait été un peu suspect). Il faut savoir que le métro est à un bon 10 minutes à pieds en marchant vite. Il faut savoir que nous sommes parties en oubliant quelque chose (les sandwichs). Il faut savoir enfin que le bus que l'on devait prendre pour arriver un peu en avance était déjà passé. Bof, pas grave, ça commence jamais à l'heure ce genre de trucs. Tu parles Charles ! Au téléphone, on me confirma que la première première partie était déjà commencée. Mazette on était encore dans le bus et il y avait des voitures à perte de vue, autant que de moules accrochées aux rochers sur les plages de Knokke le Zoute un soir d'été... mais je m'égare. Ben ça c'est du show réglé à la seconde près. Tant pis pour nos pommes.

Le paquet de tuiles n'était pas terminé.

Acte Two

Oui, parce que même arrivées enfin devant ze stade, il fallait encore trouver nos places. J'avais beau cherché où elles se situaient sur Internet, à l'échelle réelle c'était autre chose - c'était... un million de fois plus grand que sur le plan - meuh non je ne suis pas de Marseille. 20 minutes, soit la totalité de ma chanson préférée de Archive (la seconde première partie, parce que la première première partie c'était de la daube en boîte), c'est à dire "Lights". De lumière, on n'en a vu qu'à la fin de la chanson (niark), après avoir trouvé la porte J puis fouillées par les agents de sécurité. Pof, t'as vu le bouchon de ta bouteille ? Paf, ça saute, dès fois que tu sois une terroriste musicale fan de Lorie, prête à bombarder le public de tes bouchons ravageurs. Dieu merci, ils n'avaient pas fait attention à l'appareil numérique que j'avais planqué tout au fond de mon sac... à malices.

C'est quand même con de louper une chanson qu'on adore particulièrement. Bien sûr elle nous a guidé le long de notre tour de stade (chauffe Marcel) mais j'aurais quand même aimé la voir chantée en live et non me l'imaginer. Foutus sandwichs oubliés sur une table de cuisine !!! (c'est vrai à la fin, t'as vu le prix de la bouffe et des boissons dans ce genre d'endroit - bande de serial arnaqueurs).

C'est impressionnant de voir une foule amassée dans un même endroit, surtout quand c'est là son premier vrai concert (payant) et que l'on a vu les choses en grand. Pas de demi mesure chez l'Intrépide.

Les tuiles continuèrent pour moi car, ayant gagné un pari, Miss N. avait choisi la place 39. En gros, ma voisine de concert (à gauche donc) a agité son bras de manière compulsive un bon trois quart de la soirée pour marquer la musique en rythme, m'empêchant par instants de me concentrer sur ce qui se passait sur scène (essayez d'éviter que la main atterrisse sur votre oeil, et vous comprendriez la gymnastique perpétuelle que j'ai eu à pratiquer plus de trois heures). Miss N. était à ma droite. Le concert tel qu'en lui même commença véritablement pour toutes les deux.

Tout le monde ne connaissait pas forcément Archive ( ma voisine de gauche n'aimait pas mais battait quand même en cadence - chef d'orchestre dans la vraie vie ? Ou tout simplement emmerdeuse patentée ?). Dans la fosse c'était du délire. Je soupçonne certains d'être aussi fans/mabouls que moi.

Le groupe était habillé sobrement et sombrement, comme toujours (pas comme le gang Muse qui s'habillent comme des sacs ceux là). Ma déconvenue de début de concert a été adoucie lorsque Archive a chanté "Again". 5 minutes 46, c'est toujours bon à prendre, même si j'en voulais "encore", hein Mr Cadbury, vous pouvez pas en rajouter une couche de chocolat ? La fin de cette première partie s'acheva de manière électrique et on allait passer bientôt au plat de résistance, le steak de cow boy, ceux pour qui j'avais cassé ma tirelire. Direction... les toilettes : un quart d'heure d'entracte n'était pas assez long en considérant la foule de filles attendant au même endroit stratégique (50 à 60 nanas tout de même). On a grugé : on est parties chez les garçons (à la guerre comme à la guerre). Entre temps, une pauvre spectatrice est tombée dans les vapes en direct live pendant le set de Archive (trop de chaleur, trop de monde, trop d'odeurs nauséeuses - fruit d'aisselles en été) : elle a été rapidement évacuée et je ne saurais jamais si elle a pu assister au reste du concert. Cette garce de Madame Pas-de-chance avait encore frappé.

Fin du deuxième acte. La suite (et fin) demain

6 Avis intrépides:

Lux a dit…

Space Dementia est ma préférée je crois. Je n'ai pas eu autant de poisse au concert de Toulouse, heureusement! Sauf qu'on avait demandé à l'hôtel une chambre avec deux lits, et que finalement y'en avait qu'un... sympa, l'intimité!

ma vie intrepide a dit…

Le concert en lui même était génial. C'est la suite de la soirée qui l'était moins...

fabulousF. a dit…

Si je commente pas en ce moment ce n'est que par pure jalousie !

Ne va pas croire que je te boycotte !

ma vie intrepide a dit…

Mais je ne crois rien du tout l'orange :) ! (on attend toujours ce que tu sais)

fabulousF. a dit…

Ce que je sais est en ligne... Mais je sais aussi que tu l'as déjà vu !

ma vie intrepide a dit…

On ne peut rien te cacher !!! Alors comme ça c'est ton anniversaire demain. J'y penserais :).