dimanche 25 juillet 2021

Samedi, le Vieux Lille, mon Nikon et moi

Depuis que j'habite Wazemmes, j'ai énormément de mal à me rendre dans le centre-ville, hormis quand j'ai une course rapide à faire à la FNAC par exemple. Je ne reste jamais bien longtemps du côté de Rihour. Et pourtant...

Pourtant, ce samedi, en voulant tester mon tout nouvel appareil photo, je me suis dis que ce serait bien de faire un tour dans le Vieux Lille. 

A chaque fois, la splendeur flamande de la Grand Place me saute aux yeux. Et pourtant, on ne peut pas dire que le beau temps était de la partie. C'est un fait exprès que depuis deux jours nous oscillons entre averses subites et rayons de soleil timides. 

Le manque de luminosité ne rendait donc pas justice à ces vieilles pierres mais me donnait au moins un aperçu du rendu de mon numérique. 

Place aux clichés, donc :


Chaque année, la mairie de Lille installe des palmiers près de la Vieille Bourse, devant l'Opéra et sur la place du Général de Gaulle, communément appelée Grand Place. 


 
Au milieu, caché derrière les arbres, se trouve la colonne de la Déesse, surplombant la fontaine où il est difficile de trouver une place pour s'asseoir sur les rebords. Elle est littéralement prise d'assaut dès que la température oscille à plus de 25 degrés. 


Ceci n'est pas l'Hôtel de ville mais l'ancienne chambre des métiers et de l'artisanat. C'est vrai que l'édifice, typique de l'architecture flamande, rappelle singulièrement celui de la mairie située, à quelques encâblures de là,  en face du square Augustin Laurent. Sortir Métro Mairie de Lille, évidemment.


Morel et fils est un café ultra connu et un peu bourgeois, non loin de l'Opéra. On peut profiter des terrasses couvertes, pour peu que la pluie essaie de s'inviter dans son café ou dans sa bière. Je me souviens aussi que j'ai eu mon premier rencard avec Estelle... 

Puis on avance dans le Vieux Lille en déambulant tranquillement, appareil autour du cou comme une de ces touristes qui flâne ou vont au pas de charge.

Notre Dame de la Treille détonne dans le style architectural propre à l'art flamand. Ce n'est pas vraiment le genre d'édifice sur lequel je m'arrête - le néo-gothique. Toutefois, l'intérieur vaut la peine d'y faire un tour, car les rayons du soleil donnent une jolie lumière à travers les vitraux. Manque de chance, ce samedi il faisait  particulièrement gris. Toutefois, on peut assister à des concerts de jazz ; des skaters s'y donnent à coeur joie devant le parvis et il n'est pas rare de voir des touristes déambuler sur les côtés, quand ce n'est pas des parcours fléchés comme la fameuse échappée bière durant l'enterrement de vie de jeune fille d'une amie, où nous nous étions échouées au Bellerose, tentant de reconnaître à l'aveugle quel type de houblon nous ingurgitions.


En période hors Covid, c'est impressionnant de voir le spectacle de ces centaines de lillois assoiffés qui envahissent les tables posées là, devant la Treille, à la recherche d'un peu de rafraîchissement liquide. 

J'ai fais un stop pour une rapide conversation avec mon meilleur ami, resté en Auvergne pour les vacances. Nous sommes en train de planifier nos prochaines retrouvailles.

Reprenons notre pérégrination et enfonçons-nous davantage dans le Vieux-Lille où c'est sport d'y rouler en vélo, sur les pavés. Un pneu crevé m'en est témoin un soir d'été où j'étais trop pressée de rejoindre mes camarades de crime.

Nous arrivons dans la Sainte Trinité pour tout buveur d'alcool qui se respecte. 

A ma gauche, mais ça ne se voit pas, la Capsule. Un choix de bières démentiels. Je me rappelle y avoir goûté une bière suisse vieillie en fûts de chêne, à la matière d'un bon vin. Mon palais a fait une drôle d'expérience ce soir-là. Comme un dernier baiser rempli d'amertume qui se transforme peu à peu comme un goût de revenez-y. 


Rue Doudin, toujours sur la gauche, le Kremlin, malheureusement fermé ce jour-là. Il paraît que ce bar à vodkas va s'expatrier à Wazemmes mais j'attends toujours. Comme son nom l'indique, plusieurs centaines de shooters à partager. Ne faites pas la même folie que moi, juste pour crâner et ne testez jamais la vodka au poivre : vous ne sentirez rien pendant au moins une heure ! Foi d'Intrépide.

Au loin, sur la droite, entre cette rue Doudin et la rue Royale, on devine plus qu'on ne voit ce qui est mon havre de paix. Ce bar que j'ai fréquenté des milliers de fois sans mentir, au retour du train ou parce que je n'avais pas envie de me farcir une soirée plateau télé. Tout le monde discute avec tout le monde. Le lieu est discrètement gay-friendly. Je suis, enfin j'étais plutôt, ce qu'on appelle une habituée de ces lieux. J'ai ma table préférée sur la gauche, au coin, dos à la rue, où je posais mes affaires - mon carnet noir et un bouquin et où je pouvais siroter un soft, une bière pression ou encore un de ces nombreux cocktails au nom évocateur comme le baiser : un tiers vodka, un tiers jus de grenadine, un tiers sirop de fraise. Ce genre de cocktail que je commandais de manière taquine à la serveuse à qui je voulais plaire. 

 

 

L'Illustration, puisque tel est le nom de ce bar, compte certainement parmi les toilettes les plus taguées des troquets de la ville ! Mais cette fois je me suis contentée d'un cola bio, transparent, et très peu sucré. Apparemment cela vient de Normandie, dixit ma collègue quand elle a vu ma story sur Instagram.


Et franchement le décor est plutôt cool et j'adore ces tables et ce mobilier.  Si vous prêtez un peu d'attention, à côté du monsieur qui regarde son PC d'un air inspiré, sur sa gauche vous apercevrez mon spot préféré dans ce bar. Celui qui m'a valu de noircir un nombre incalculable de pages.


Voilà il est temps de repartir dans mes quartiers, non sans avoir fait un tour dans la Vieille Bourse où on peut chiner des pièces de monnaie anciennes, des BD, des figurines, des films, des bouquins - plein de bouquins et des affiches de cinéma. J'ai d'ailleurs failli me laisser tenter par une sublime reproduction de V. dans V pour Vendetta. 
 


Le temps de monter les marches qui mènent au théâtre et de prendre les derniers clichés, avant de faire les quelques courses nécessaires à sustenter ma famille demain, c'est à dire aujourd'hui à l'heure où je poste ces lignes.


Caché par la Vieille Bourse, l'Opéra de Lille, sur lequel je reviendrais prochainement.



Ce petit pèlerinage, malgré le temps incertain, était finalement très sympa. A refaire donc. Au moins il m'a permis de faire des réglages sur mon tout nouveau Nikon. Et ça, c'est vraiment l'éclate. 

J'ai hâte de mitrailler une nouvelle fois les rues de Berlin, mais aussi de m'attarder sur Bruxelles. 

En espérant que je sois en règle d'ici là...


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