mercredi 21 juillet 2021

La nuit, je mens

J'aime la nuit. 

Longtemps j'ai eu peur d'elle, croyant que les monstres allaient sortir de dessous mon lit  et s'emparer de moi durant mon sommeil. 

Dans cette douceur de juillet où tout paraît tranquille, pour une fois, les sirènes non loin sont les seules à interrompre la quiétude de cet instant. 

J'ai l'impression que désormais rien ne peut m'arriver ; rien de mal en somme. Cela n'a pas été toujours comme ça. Alors je recule le moment de m'allonger sur ma couche. Je retarde cet instant car demain, demain les mêmes questionnements stériles, sans surprises, seront là pour me sauter à la gorge dès le saut du lit.

La nuit je mens. Je m'invente une vie rêvée à défaut de la vivre vraiment. 

Et puis, c'est aussi le moment où j'écris le plus ; le mieux j'espère. 

Et ce soir, j'en ai rempli des pages. Certaines, que je ne posterais pas.  

Il était impensable que je ne mette pas cette chanson magnifique de Bashung, sans doute ma préférée, étant donné que le titre de ce billet y fait référence.

 


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