lundi 19 juillet 2021

Dans la matrice

J'avais ce rêve étrange.

Ce rêve étrange d'une femme qui m'aime et que j'aime, pour paraphraser Verlaine.

J'avais ce rêve bizarre d'une vie simple à tes côtés. Où on se serait engueulées et où tu m'aurais laissé dans mon coin car, en bon ruminant que je suis, il ne faut pas me brusquer surtout quand je sais que j'ai tort. Je ne suis pas la dernière à m'excuser  même si je suis de mauvaise foi.

Où je t'aurais regardé dormir. Juste ça et rien d'autre. Et tu te serais plainte en rigolant parce que j'ai souvent les pieds froids.

Tu sais, l'amour est un sentiment déraisonnable, incontrôlable et je suis si fatiguée de me battre avec moi-même. L'amour c'est accepter aussi la personne telle qu'elle est avec ses forces et ses faiblesses, ses doutes aussi. C'est ce qui rend la personne plus attachante et c'est ce que m'a appris la vie : il n'y a pas de temps à perdre quand on sait.

Mais ce matin je me suis réveillée et la réalité m'a rattrapé de plein fouet. 

J'ai beau dire que je ne veux plus te répondre ici mais c'est le seul moyen que j'ai pour panser mes blessures car je suis un animal blessé.  Alors ce sera mon dernier message.

On va arrêter là toi et moi.

Je vais suspendre tout ces post qui te sont destinés. Définitivement. Celui-ci sera le dernier. Et si je continue à écrire, je garderais tout en moi. L'écriture est la meilleure thérapie que je connaisse. La meilleure, et puis l'oubli aussi. 

Tu vois, tu m'as inspiré tous ces textes ; ça n'est pas rien. Et que tu me lises ou non, ça n'a plus vraiment d'importance au fond. Parce que là je touche le fond et j'espère que je remonterai aussi vite que possible à la surface. Il en va de ma survie.

Je vais continuer à raconter mes histoires sans importantes ; remonter le fil de mes souvenirs et lancer mes petits cailloux sur l'eau quand je suis en colère, déprimée ou dégoûtée. Je suis et resterais une indécrottable idéaliste.

Peut-être qu'un jour je reviendrais vers toi... mais rien n'est moins sûr.

Comme je te l'ai  dit ce matin : la vie c'est ici, et maintenant. Pas dans une quelconque existence future où nous nous serions rencontrées et où tout aurait été tellement simple. 

Alors, la pilule bleue ou la pilule rouge ?

Aucune des deux, je ne veux pas sortir de la matrice. 

Sauf si ça guérit du mal d'amour...


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