jeudi 29 juillet 2021

One night at the Opera*

C'est un fait que je suis sensible à la musique classique. Ce n'a pas toujours été le cas. Je me souviens de certains dimanches où mon père faisait éclater sa chaîne hi-fi pour réveiller toute la maisonnée, quand il ne s'agissait pas de sonner le cor, comme au service militaire. 

Dieu sait ce que je détestais ça à l'époque : être réveillée de cette manière par ce que l'on qualifie de grand musique. 

Mais voilà, on dit qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Mes goûts en matière de musique se sont bien diversifiés avec le temps et la maturité, et je fais désormais le grand écart entre plusieurs genres aussi divers que complètement opposés. De l'électro à la techno industrielle berlinoise, en passant par le ska, le punk,  le trip hop, voire le métal, le rock anglo-saxon ou bien la nouvelle chanson française du style Pomme, Aloïse Sauvage, Hoshi ou Suzanne. Que voulez-vous : j'aime quand  les paroles sonnent et signifient quelque chose. 

Rien pourtant n'est plus intense que d'écouter un quatuor jouant du Dvorak de manière virtuose ou d'apprécier la générale d'Il trovatore, Nabucco de Verdi ou encore une création un poil plus originale, Coraline de Neil Gaiman. ll faut dire que j'ai la chance d'avoir une amie qui travaille à l'Opéra de Lille ; amie qui nous fait souvent le plaisir de distribuer ses largesses. Autrement dit, elle met à disposition des billets gratuits parmi notre petite bande. Et je ne suis pas la dernière à sauter sur l'occasion.

Nous avons la chance d'avoir un Opéra  digne de ce nom dans notre ville. Un modèle au niveau architectural  et à l'acoustique juste imparable. Le son est bon quoi ! Je ne boude jamais mon plaisir quand j'y vais. Inutile non plus de s'habiller en pingouin car le commun des spectateurs est vêtu comme moi : jeans et baskets. Même si certains font péter la cravate et le veston...







L'opéra et les concerts me manquent, c'est un fait et j'ai hâte d'y retourner.  Dire que la dernière fois que je suis rentrée dans une salle, c'était fin 2019. Damien Saez durant plus de trois heures au Zénith. Mon dos cassé s'en souvient encore à force de rester debout. Il faut croire que j'ai eu le nez creux cette année, car j'avais également amené mes neveux au Stade de France voir Muse, rien que ça. Leur cadeau de noël, un peu tardif certes. Mais il s'agissait là de leur première fois et j'ai pas choisi le truc le plus confidentiel non plus. Sans compter Archive entre deux. C'est un fait que dès que le collectif vient à Lille, je vais les voir. Enfin les écouter et surtout danser sur leur électro mâtinée de trip-hop. Parce que rester droite comme une bûche ou filmer durant un concert : très peu pour moi. Ce genre de messe se vit chaque minute avec chaque parcelle de son corps et, accessoirement, de ses oreilles. Avec pour conséquence, la probabilité d'être aphone le lendemain. Si vous voulez me faire taire, moi éternelle bavarde, vous savez quoi faire... Accessoirement, me donner à manger, ça marche aussi.

Tout ça pour vous dire, que la musique et moi ça fait longtemps qu'on s'aime un peu, beaucoup, passionnément. Et j'ai l'art et la manière de danser sur à peu près n'importe quoi. Surtout n'importe quoi. Enfin peut-être pas tout non plus, faut pas déconner.

D'ailleurs j'ai un billet sur cette manie que j'ai de vouloir danser un peu partout, en mode brouillon pour le moment.

La musique classique a de ceci qu'elle transporte où que l'on soit. J'ai une préférence pour les russes comme Rachmaninov ou Tchaikovski. J'adore particulièrement le Dies Irae de Verdi, à mon sens, bien plus fougueux que celui de Mozart.  J'apprécie également les Requiem comme celui de Fauré ou le Stabat Mater de Pergolese.


En vérité, je donnerai cher pour assister au moins une fois à mon opéra préféré : "Tosca" de Puccini. Qui sait si un jour j'aurais la chance d'en savourer les moindres arias ?

* En référence à bien sûr au quatrième album de Queen, comprenant ce titre que tout le monde connait, Bohemian Rhapsody. Je ne vous ferais pas l'injure de vous poster un lien YouTube.

 Pour ma part, j'ai une faiblesse pour Innuendo.

 Album opératique avec ce fabuleux titre d'entrée  de même nom. L'album que Freddy Mercury rêvait de faire depuis longtemps selon certains documentaires.


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