mardi 9 décembre 2008

Quand Demi meurt

En ces temps de misère télévisuelle, y compris sur la TNT, hier soir j'ai laissé le film en fond sonore, et j'ai opté pour l'option Internet, surveillant du coin de l'oeil mon lapin qui tournait en rond comme un malade. Pourtant je ne pouvais pas m'empêcher d'écouter l'histoire d'une oreille distraite. La 7ème prophétie, ça s'appelait ou comment les américains trifouillent la bible pour en sortir une bouillie indigeste.

Pour résumer, cela se passe en 1988 et Demi Moore n'est pas encore la star que l'on connaît. Demi, enfin Abby dans le film, attend son enfant du style « elle va accoucher dans la seconde ». Le gentil petit couple qu'elle forme avec son mari, qui n'est autre que Kyle Reese, l'ex destructeur de terminator au chômage (en vrai l'acteur Michaël Biehn), décide – patatras ! - de louer un appartement à un quidam. Patatras, parce qu'évidemment il ne s'agit pas de n'importe quel quidam. Jürgen Prochnow est, comme qui dirait, un peu fêlé. Et paf il reconnaît en Abby la génitrice/pondeuse... pardon la mère de la 7ème prophétie censée annoncer la venue de l'antéchrist. Il lui parle d'une obscure théorie d'âmes et là je vous avouerais que mon attention s'est décrochée. Genre il lui fiche une frousse de tous les diables (oui, je sais : le jeu de mots à la con). Avec accessoirement un prêtre (très à la mode) et un colonel israélien (?) pour compléter le casting. Je n'ai pas compris non plus l'histoire du colonel israélien si ce n'est pour la référence biblico-apocalyptique... ou si c'est un coup du Mossad !

Au final, aucune hémoglobine ; quasi pas de suspens ; trois plombes avant que les héros comprennent de quoi il retourne (alors que le réalisateur s'évertue à zoomer pile sur les indices qu'il ne faut pas louper) et le sacrifice de la mère pour sauver l'âme de son fils qui ne naîtra pas donc pour fiche la pagaille (enfin si, il naît normalement sans prononcer ces mots " ta mère suce des esquimaux en enfer" (à la réflexion cette phrase est aussi tendancieuse que la réplique initiale qu'elle remplace, hum).

Tout cela pour vous dire que malgré des acteurs plutôt pas mauvais, l'ensemble est facilement oubliable. A moins que vous n'ayez une heure et demie à perdre.

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