jeudi 18 décembre 2008

L'âge de Cristal

Au commencement, il y eut un film et avant lui, un livre de William F. Nolan et George Clayton Johnson « Logan's Run », Logan étant le prénom du héros.

Le film

Il est interprété par Michaël York dans le rôle titre et par des seconds rôles tenus par Peter Ustinov et Farah « la drôle de dame » Fawcet , mariée alors à l'homme qui valait trois milliards. Donc notre Logan court durant la quasi totalité du film. L'action se passe au 23ème siècle après, on le suppose, une guerre mondiale épouvantable, et la population doit se terrer dans des immenses dômes de verres afin de protéger ce qui reste de l'humanité car l'extérieur C'EST LE MAL ! Le hic, il en faut un, est que la vie y est très très raccourcie – 30 ans. Au terme de votre trentième anniversaire, votre cristal change de couleur et hop vous êtes bon pour participer à la cérémonie du Carrousel où l'on vous fait croire que vous allez renaître (ben voyons). En réalité, au cours de cette charmante sauterie publique, votre corps fait office de feu d'artifice – mieux qu'au 14 juillet. Bien évidemment, des petits malins ne sont pas vraiment d'accord pour servir de spectacle de fin d'année. Ces rebelles racontent qu'un Sanctuaire existe au dehors et que l'air y est tout à fait respirable. Mieux : ils font passer des fugitifs vers cet extérieur idyllique (le club Med est passé par là, sauf qu'ici le Club Med s'appelle le Sanctuaire). Logan est chargé d'infiltrer ces joyeux plaisantins en se faisant passer pour un fugitif grâce à l'aide de Jessica, une brunette désireuse de dire bye bye au dôme. Logan a une conscience et se rend compte qu'on lui a menti. Il finit par se faire vraiment la malle avec sa copine Jessica et devient donc à son tour un fugitif poursuivi par un autre Limier (flic quoi !), plus teigneux celui-là : Francis. Pendant son périple, le couple rencontre un tas d'individus plus ou moins louches (dont l'épisode de la grotte glaciale avec un robot complètement dingo) et finit par atteindre le Sanctuaire où un vieillard alias Peter Ustinov (le CHOC pour des trentenaires) qui les attend avant de leur raconter une jolie histoire au coin du feu. Fin de l'histoire.

J'ai revu le film il y a environ deux ans. Il a vieilli en ce sens que les effets spéciaux sont dépassés (hologrammes et surimpressions, décors très "années 70") ; que la musique est un peu pourrie (un truc spatial – je soupçonne le compositeur d'avoir trop fumé). Mais le propos reste intéressant : que faire en cas de surpopulation ?

La Série

J'en étais réellement fan.

Elle a duré 13 épisodes + 1 pilote. Le casting n'est pas le même : c'est Grégory Harrison qui prête ses traits à Logan. Et il y a un autre personnage : Rem, un androïde qui permet d'introduire quelques scènes légères. Rem m'a toujours fasciné. Je fixais ses sourcils, dignes de la forêt amazonienne. Les garçons étaient eux plus intéressés par la microjupe de Jessica (on se demande pourquoi d'ailleurs...).

Les acteurs portaient des pyjamas en guise de fringues, dans le même esprit que Cosmos 1999, à croire que le costumier était le même... La voiture du héros était sympathique, très futuriste pour l'époque. Ce qui était marrant également, c'était le nom des personnages qui portaient un numéro. En gros, ça donnait ça : Logan 23, Jessica 6, Francis 14 et Rem... non Rem c'est Rem, point barre. Pratique pour l'état civil, n'est-ce-pas ? L'histoire dans la série était étirée (il fallait bien trouver de nouveaux rebondissements à chaque épisode). Les communautés rencontrées était donc plus nombreuses et surtout plus atypiques ou plus timbrées les unes que les autres.

Cette série me faisait flipper car j'avais une trouille monstre d'atteindre l'âge de 30 ans et je consultais ma paume machinalement en pensant que j'allais y voir apparaître un cristal (j'étais toute jeune à l'époque ; jeune et naïve). Si mes souvenirs sont exacts elle était diffusée le samedi sur la deux. C'était là l'une des très rares séries de SF (considérée à l'époque comme de la sous culture indigne d'intérêt).

Le film devrait faire l'objet d'un remake par Bryan Singer (la classe !) mais le projet est toujours en l'état.

En tous cas, si vous avez l'occasion de la voir – ou si par hasard la TNT se décide à la diffuser (il y a bien Cosmos 1999 en ce moment) : n'hésitez pas, elle vaut vraiment le coup.

Et pour le fun, le générique

(je viens de le réécouter ; je ne l'ai pas oublié ; ça ne nous rajeunit pas !)

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