Non c'est vrai me disais-je assise sur la banquette du métro. Enfin, ça fait quand même plus de 5 ans que je le prends à raison de deux fois par jour, et voilà que j'y pensais juste aujourd'hui : cette fichu idée que BAM ! la rame dans laquelle je me trouvais pourrais exploser. Saugrenue, me direz vous. Psychose due à mon imagination encore embrumée par mes cauchemars nocturnes.
Soyons honnête : combien d'entre vous n'ont pas eu cette idée un jour ou l'autre ? La faute sans doute aux lectures des quotidiens ou à la dramatisation des journaux télévisés. Allez ça m'apprendra à laisser mon cerveau s'enclencher sur le mode "je cogite à plein régime" (l'histoire du Printemps n'était pas loin...).
Pour terminer par une note plus légère (encore que...). Il y a plusieurs choses à faire dans le métro : lire, écouter de la musique ou regarder discrètement les passagers de la rame (discrètement parce que certains susceptibles peuvent vous demander d'un air mauvais : "Qu'est-ce qu'y a ? Tu la, veux ma photo ?").
Ce matin j'optais pour l'occupation musicale. Et comme j'étais à moitié réveillée (ce n'est pas le début du billet qui me contredira), j'avais décidée de m'écouter des plages tranquilles qui me permettraient de somnoler en toute quiétude jusqu'à mon terminus. Oui mais....
Oui mais à mi parcours, voilà que deux énergumènes montent. Au début je n'y fais pas attention ; ensuite cela couvre mon lecteur MP3. "Cela" c'est-à-dire le son d'un mauvais rap (d'habitude c'est du mauvais R'n'B) que diffusait un téléphone portable. Et mer... saperlipopette ! soupirais-je dans mon for intérieur. Me voilà donc contrainte à changer de style (un gros beat électro) pour ne pas entendre la musique que l'on m'imposait "à l'insu de mon plein gré". L'épisode aurait pu s'arrêter là si ces deux énergumènes ne toisaient pas les gens de manière agressive, comme pour dire : "vas y ramène là et tu vas voir ce que je vais te répondre" . A ce genre de provocations la meilleure des réponses est le silence ; le silence et l'indifférence.
Je tourne la tête et que vois-je : deux autres jeunes types fumant un bédeau dans la rame suivante.
Il y a des jours comme ça...
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