mardi 1 septembre 2009

Crayons, gommes, cahiers de brouillon

En passant toute à l'heure dans une grande surface, et devant la foule de mères affublées de leur marmaille, poussant leur caddies en soupirant de fatigue, je me suis souvenue de l'excitation que je ressentais juste avant la rentrée scolaire.

Munis de nos listes, nous trottinions gaiement derrière nos parents pour qui c'était là plus une corvée qu'un plaisir. Pour nous, ces emplettes avait quelque chose de spécial. Tous les compteurs étaient remis à zéro et nous repartions pour la plupart vers l'inconnu – de nouveaux camarades de récré ; de nouveaux profs.... mais toujours les vieux préfabriqués dans lesquels nous grelottions en plein hiver, faute de place en attendant que les travaux d'agrandissement se terminent.

Le rayon des fournitures était notre royaume. Encore maintenant, j'aime passer parmi les crayons de couleurs ou à mine grasse, les cahiers de brouillon et les pochettes de Canson A4.

Tout était neuf, vierge de notre année à venir. Tout restait à écrire sur ces cahiers de textes où chaque jour de la semaine était représenté par une couleur différente. Les agendas de marque sont désormais préférés à ces cahiers de bord au charme naïf. L'odeur du neuf me mettait en joie et je m'échappais du reste des courses, plus ordinaires, afin de passer du temps parmi les règles, les rapporteurs, les compas, les gommes ou autres outils indispensables au collégien. Le reste de l'année, j'esquivais plus ou moins ces rayons. Plus tard, mes pas se porteraient vers la VHS, puis les DVD, et la musique.

La rentrée était également l'occasion pour nos parents de refaire une garde robe, ou tout au moins de nous offrir une "tenue de rentrée" digne de ce nom. Oh, rien de d'extravagant ; juste un jean, un sweat shirt ou un joli pull, et des baskets que mes pieds mettraient des semaines à casser.

Le compte à rebours commençait après les courses.

La veille proprement dite, j'avais toutes les peines du monde à trouver le sommeil, me retournant sans cesse dans mon lit, angoissée et énervée à l'idée de repartir pour une année.

La semaine qui suivait était à l'image de cette excitation que nous ressentions : le prêt des manuels que nous devions recouvrir et sur lesquels nous devions coller l'étiquette à notre nom, ainsi que notre classe ; les professeurs que nous découvrions ou que nous retrouvions et, pour qui chaque première heure de cours, commençait par l'immuable : "prenez une feuille à grand carreaux, coupez là en deux, et notez votre nom, celui de vos parents et leur profession.... " ; la cloche qui sonnait les premières récréations et le préau ou tout le monde s'assemblait par petits groupe, nous nous racontant nos péripéties, un pied encore dans ces vacances pas si lointaines.

Cette semaine d'avant la rentrée justifiait à elle seule l'attente de nos derniers jours d'août.

Le reste de l'année retombait ensuite dans une douce routine – le bus à prendre, le vélo quand il fait beau, les repas pris à la cantine ; une routine ronronnante, rassurante, lénifiante.

9 Avis intrépides:

la question a dit…

Et j'avoue que je suis bien content de ne plus avoir à les faire ces rayons !

Mais c'est vrai, c'était un plaisir de revenir à la maison avec tout cet attirail, de tout déballer et de préparer proprement sa trousse, son cartable ...
Après il fallait souffrir une année entière :)

Vive le fait de ne plus aller à l'école !

youpi !

Jessica Mars a dit…

Ah c'était sympa...pour moi c'était l'uniforme!!! Donc pas de vêtements à la mode ou je ne sais quoi encore ^^...

boubou a dit…

Que de bons souvenirs également! Les achats des fournitures, la découverte de sa classe et de ses camarades! Les vêtements étendus sur le lit la veille de la rentrée, être exitée à ne pas pouvoir dormir! Contrairement à La question, je n'ai que de bons souvenirs de cette période!

ma vie intrepide a dit…

@ Mr question man : sans être une fana de l'école, ce n'était pas un souvenir déplaisant pour moi. Mais c'est sur que mes meilleurs souvenirs se trouvent à la fac !

@ Mme Pingouine : J'ai jamais connu l'uniforme, juste les blouses pour les ateliers de peinture. C'était partout pareil à Maurice ou juste dans ton institution ?

@ Mme Boubou : et que dire de l'effervescence juste avant les voyages scolaires organisés (et le stock de victuailles que ma mère me préparait car elle avait peur que je crève de faim...)

Stephane a dit…

Tiens ton commentaire me fait penser à la tartine de confiture que me préparait ma mère, toujours bien dégoulinante dans son papier aluminium...
:)

ma vie intrepide a dit…

Stef, je crois que nos mamans avaient peur qu'on ait pas suffisamment à manger... ce qui fait que c'était surtout mes petits camarades qui en profitaient :)

Lu' a dit…

Moi aussi je suis nostalgique des rentrées scolaires... J'adorais l'école, c'était pour moi l'occasion de retrouver mes copines (car j'étais fille unique jusqu'à mes 13 ans), de partager des moments agréables, des secrets, etc... Et puis j'étais plutôt bonne élève donc c'était un plaisir pour moi d'apprendre... enfin, sauf les maths! Je crois que j'aimerais beaucoup revivre une rentrée "scolaire" cette année! Qui sait, peut-être que ça sera le cas... Je l'espère très très fort! Histoire de retrouver cette excitation et ce bonheur d'apprendre de nouvelles choses, encore et encore! De faire connaissance avec d'autres personnes qui ont les mêmes objectifs que moi, de me remotiver et de faire des milliers de projets!!!
J'aime bien cette petite note qui me fait retrouver mes souvenirs d'écolière, merci Intrépide!

ma vie intrepide a dit…

Le plaisir d'apprendre faisait qu'en effet aller à l'école n'était pas une corvée... quant à revivre une nouvelle rentrée scolaire, euh pas sur que ça remotive pour ma part, Lu :)

Lu' a dit…

^^
moi je ne rêve que de ça! Je dois être un peu folle! Une nouvelle rentrée, le bonheur!