mercredi 20 mai 2009

Pas d'amies (comme vous)

Voilà un sujet battu et rebattu mais qui est pourtant essentiel à mes yeux, non pas le sujet en lui même mais cette notion qu’est l’amitié. Durant mon court séjour à Paris, outre le fait que quand j’en pars, je suis partagée entre la nostalgie, dès que le TGV sort de la gare du Nord, et le sentiment d’être ressourcée (ça me fait ça à chaque fois), je me suis rendue compte de l’essence de ce mot : ce n’est pas parce que je ne les vois pas souvent, que ces filles ne sont pas trois "nanas" formidables. Je les aime tout court, même si parfois elles n’ont pas été tendres avec moi ni moi avec elles (je l'avoue votre honneur, les mots dépassent parfois la pensée). Mais justement, n’est-ce pas le but de l’amitié de dire à l’autre quand il déconne ? La franchise est un ingrédient nécessaire à ce que la recette soit réussie. Bien sûr, depuis ces trois ans où je les ai rencontré, j’en ai croisé d’autres personnes qui sont plus ou moins devenues proches, mais ce n’est pas le même sentiment qui nous lie. Il me suffit de les voir, ce trio, ne serait-ce qu’une soirée, pour repartir en ayant la pêche.

Je n'ai pas besoin non plus de communiquer continuellement avec elles pour savoir qu'elles pensent à moi et inversement. La distance n'est que dans ces kilomètres parcourus par ce train qui m'amène toujours là où tout a commencé ; dans mon coeur ce n'est qu'un saut de puce tout au plus. A bien des égards, ces rencontres entre 4 personnalités aussi riches l'une que l'autre étaient tout simplement une évidence (oui parce que dans ces 4, il y a bien sûr moi) ; 4 personnalités aussi dissemblables que possible (j'ai toutes les peines du monde à retenir le sujet de ta thèse mademoiselle N. - tu m'étonnes toujours à chaque fois ; tu sais que même si tu es en ligne et que je ne te parle pas, Madame M., j'ai toujours une pensée pour toi avec les surnoms idiots que nous nous sommes données – ne comptez pas sur moi pour vous les dévoiler ; et toi, Mam'zelle R. qui illumine aussi joliment la pellicule de mes souvenirs avec ce sourire sincère et ces yeux qui pétillent toujours autant – merci pour cette soirée. Ces rencontres n'étaient pas le fruit du hasard ; au contraire, la céleste pendule a oeuvré afin de nous mettre sur chacune de nos routes. (Au fait, message personnel : faudrait p'têt que tu songes à me rendre mon pull ? Allez, je plaisante : garde le).

C’est simple, je pourrais leur donner un organe (encore faut voir dans quel état il sera). Sans rire, je vous filerais bien un rein si besoin (oui pas deux sinon, comment pourrais-je éliminer le trop plein d’alcool ? Enfin j’en connais une qui, si elle passe par là me dira "Pouf, tu ne tiens plus la bière, ma pauvre Intrépide" et elle n’aura pas tout à fait tort  (Pfff, encore heureux que j'ai décliné le petit verre de rhum !). C’est peut-être étrange ou incroyable, mais c’est pourtant la vérité : je pourrais leur donner une partie de moi et je le ferais les yeux fermés (sinon aussi, en passant, je suis donneur universel : ça peut être pratique). Un peu comme les vœux du mariage : dans la richesse comme la pauvreté. Dans la joie comme dans l’humilité. C'est cette amitié qui coule dans mes veines et qui m'apporte un oxygène nécessaire quand tout va si mal. Alors laissez moi vous dire ces trois petits mots : je vous aime... infiniment.

3 Avis intrépides:

boubou a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi Intrépide.
Il est des amitiés où l'on a pas besoin de s'appeler tout le temps, de se voir tous les jours, chacune sait que l'autre pense à elle...
L'amitié est une notion très importante à mes yeux aussi et des événements récents m'on fait prendre conscience que ma famille et mes amis sont un immense trésor...

Guillaume a dit…

faut raconter ton séjour !

ma vie intrepide a dit…

@ Boubous : nous sommes deux filles du sud et je crois que cela se ressent :) (pas besoin d'expliquer)

@ Guillaume : patience, c'est prévu mais comme je voulais régler certaines choses, j'ai eu moins de temps et d'envie sans doute.