Ce texte a été écrit il y a quelques temps. Comme il est très personnel, peut être trop (j’ai longuement hésité, croyez moi), j’ai fermé volontairement les commentaires. Le titre du billet est tiré d'une chanson des Smiths.
Bien sûr, tous les bébés en naissant ont connus ce sentiment que, dès que leur mère était hors de portée, ils se croyaient abandonnés. Je n'y coupe pas non plus, sauf que je l'ai toujours ce fichu sentiment, qu'il me quitte rarement. Ça m'a poursuivi toute mon enfance, mon adolescence et ça me poursuit encore je le crains. J'ai fais en sorte par le passé de provoquer les situations qui me faisaient le plus angoisser en me disant "si c'est moi qui les provoque, j'aurais moins mal" (ce qui est faux bien sûr). J'ai toujours été seule, dans ma tête, parmi la foule. J'ai cette angoisse là qui ne me quitte pas, ce phénomène de l'abandonnite plus ou moins aigüe selon mon état d'esprit du moment. Je me force à ne pas précipiter les choses désormais. Je me freine quand je pense que je commence à ressentir des choses. Je ne sais pas à quoi c'est dû... ou je ne le sais que trop bien (cette enfance douce amère où je n'ai jamais su que l'on m'aimait, où je l'ai su trop tard pour me construire correctement). Et ce soir... ce soir je suis désemparée.