vendredi 10 juillet 2009

Make a Wish

Parlons un peu de moi (pour changer). En primaire, on vous demande de mettre noir sur blanc vos souhaits concernant votre futur métier, celui que vous aimeriez exercer quand vous serez plus grand(e) (avec compte en banque, un trois pièces tout équipé en banlieue, un nanimal, - genre chien baveux qui court vers vous au ralenti façon "30 millions d'amis" , et accessoirement un époux/se). J'ai grandi (tout est relatif) mais je me rends compte que j'ai réalisé mes trois vœux avec plus ou moins de bonheur et pas besoin d'un génie pour souffler sur la lampe afin qu'ils se réalisent. Je les avais noté sur ma feuille blanche (en fait une vulgaire page 21x29,7 à grands carreaux coupée en deux) avant de les tendre à l'instituteur. On nous avait donné quelques minutes de réflexion mais je me souviens que je n'ai pas hésité longtemps avant de coucher ces trois mots : styliste, romancière, historienne.

Commençons par le dessin. Comme je gribouillais depuis mes 7 ans, tout et n'importe quoi, il me semblait naturel de travailler dans un domaine qui me plaisait autant. Si Guillaume passe par ici, sache que j'avais même reproduit une BD de 8 pages qui m'avait fasciné à la lecture. Il se trouve qu'au lycée, j'ai passé à deux reprises le concours d'entrée à l'E.S.A.A.T. (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une école d'arts très réputée à Roubaix). Recalée, soit, mais au moins j'ai tenté ma chance. Anecdote en passant, j'avais eu l'idée de vêtir mes modèles avec des jupes pour hommes (oui parce que je voulais être exclusivement styliste pour hommes)... Après tout, on leur a bien piqué les pantalons et les tailleurs non ? Quelle ne fut ma surprise de voir que quelques temps plus tard, Jean Paul Gaultier lança une ligne de jupes masculines. Tôt ou tard une idée naît quelque part. Quand je regarde mes dessins je constate d'ailleurs une évolution de mon trait. C'est assez marrant de voir ça...

L'écriture a pris le pas plus tard, vers 14 ans. Le déclic véritable s'est déclenché quand j'ai vu le Dracula de Coppola. J'ai écrit alors de manière compulsive. A ce jour j'ai entamé une trilogie vampirique toujours pas achevée sur papier (enfin sur écran d'ordinateur maintenant) mais terminée dans ma tête. Autrement dit, je sais comment elle s'achève, où elle s'achève... et plein d'autres détails. A ce jour, ce que j'ai écrit doit faire un bon 800 pages mais comme j'ai tendance à la procrastination, je remets toujours à "ouais quand j'aurais du temps", ben on y est maintenant : j'ai du temps. Va falloir sérieusement que je m'y mettes. Par ailleurs j'ai écrit quelques nouvelles que j'ai postée ici ou là. Je ne serais sans doute jamais publiée mais au moins l'écriture est une amante fidèle. J'ai retrouvé une première ébauche (manuscrite cette fois) dans mes affaires chez mes parents. Avec les années, l'encre s'est peu effacée par certains endroits et j'ai parfois du mal à me relire (le gag).

L'histoire est arrivée en terminale. Il faut dire aussi que je suis plutôt bonne dans les matières littéraires. J'ai fait le grand saut entre mon année du bac et la fac. En effet, j'ai fait une terminale G3 (STT avec la réforme) et j'ai atterri en fac de sciences humaines pour obtenir ma maîtrise en Histoire Médiévale. Je sais que le parcours est atypique mais je soupçonne fortement le conseiller d'orientation de s'être planté avec moi ! J'ai gardé une passion pour l'analyse des faits et une ouverture vers le monde (quand on étudie les guerres des religions durant un bon semestre, ça remet les choses à leur place). D'ailleurs quand je travaillais dans la première librairie, il m'arrivait souvent de proposer des bibliographies à mes étudiants de prépa. Cet aspect (la recherche) me manque parfois (souvent même) mais quand je me plonge dans l'écriture d'une nouvelle ou autre, je n'hésite pas à vérifier tout élément historique (et hop on retombe sur nos pattes).

Je ne peux pas choisir entre l'un des trois. C'est ainsi. Mais une chose est certaine : je n'ai jamais renié mes rêves d'enfant et tout au moins j'ai essayé d'en faire quelque chose. C'est pas si mal après tout.

2 Avis intrépides:

Lux a dit…

Moi je voulais être journaliste, véto ou assistante de magicien. Je crois que c'est loupé!

ma vie intrepide a dit…

Bah tu t'occupes d'un petit Yoda (tu peux être à la fois véto et magicienne :)!)