jeudi 11 juin 2009

Douce enfance (saison 2)

J'ai très peu de souvenirs d'enfance mais quelques uns me reviennent en mémoire, certains aigres, d'autres doux ; à la manière d'une liste cette fois, puisque la saison 1 ici se rapportait à un univers bien précis. Comme le Petit Poucet, suivons le fil de ces sucres d'orges droit sortis de l'enfance.

- Je me souviens de mon petit fiancé qui s'appelait Daniel et avec qui on utilisait le lit parental pour faire du trampoline (nous avions 6 ou 7 ans). Je lui donnais un petit bisou sur la joue et il me prêtait un de ses jouets. Si j'avais su que j'aurais "mal tourné"...

J’étais une enfant très serviable pour me faire remarquer et aimer de mes parents. J’étais celle qui apportait de bonnes notes. L’intellectuelle de la famille puisqu’il en faut une.

Mon enfance : des cris et du bruit, des rires et des disputes. Je suis l’avant dernière de la fratrie et la cadette des filles.

J’étais dans le désordre :

- La reine du montage de tente avec salle de bains incorporée, via des plaids et des pinces à linge que je disposais soigneusement dans la chambre que j’occupais avec mes deux soeurs.

- J’en ai gagné des billes pendant les récréations, battant les garçons qui en étaient verts pour le coup (se faire battre par une gamine malingre et pas sportive qui plus est : la honte !).

- J’ai lu en cachette des livres soigneusement mis en haut de la bibliothèque par mon père. Parce lire du Sade à 14 ans, c’est… assez hard. No comment.

- J’ai toujours aimé lire d’aussi loin que je me souvienne. Comme tout le monde j'ai commencé par Enid Blyton, la bibliothèque verte et rose (le club des cinq) puis fantômette et ses innombrables aventures de super héroïne masquée. Ensuite je me suis attaquée à de gros pavés (même pas peur^^). Cela reste d’actualité. J’ai lu Soljénitsyne, Bukowski et Sade à un âge précoce. J’ai dévoré les livres de Pearl Buck, A.J. Cronin (qui se souvient encore de lui ?) et John Steinbeck. Mes auteurs préférés se nomment désormais Oscar Wilde, Dino Buzatti, Boris Vian, Philip K. Dick, Richard Matheson, Edgard Allan Poe et Robert Silverberg. Et mes poètes adorés resteront pour toujours Rimbaud et Baudelaire (parlez moi de "la mort des amants" !).

- Avec 10 francs (soit maintenant 1 euro 52), on avait un tas de friandises que nous partagions ma soeur, ma voisine d'en face et moi.

- J’adorais pratiquer du vélo dans le bois à côté de la maison parentale. Il y avait des creux et des bosses et nous y roulions comme des petits fous, nous prenant parfois de vilains gadins. Tiens en parlant de gadin, je me souviens aussi d’un très beau, où je dévalais un pente de mon village, sans freins, et je me suis retrouvée cul par dessus tête, me protégeant la tête de la main : résultat des courses : un gros caillou planté dans la paume de ma droite. Je n’en garde aucune séquelle et je n'ai même pas tourné de l'oeil.

- Les vampires me faisaient peur. Je croyais qu’ils existaient vraiment. Maintenant je suis une vraie accro(c) et je pousse le bouchon jusqu'à collectionner des films, des livres ou des affiches. Comme quoi !

- Je regardais toujours sous mon lit avant de me coucher. Il faut dire que mes frangins adoraient me raconter des histoires à faire peur. C'est malin quand on a peur du noir (plus maintenant).

- J’adorais regarder “droit de réponse” de Michel Polac avec mon père, ainsi que les matchs de boxe.

- Je me souviens des parties de foot sur le parvis de l’église lorsque nos séminaristes nous préparaient pour la petite et la grande communion. Ou encore celles dans le pré voisin le dimanche entre cousins où il n’y avait aucun règle.

- J’étais une enfant timide, limite sauvage. Je me réfugiais alors dans un univers imaginaire où j’inventais des histoires, des mondes de toutes pièces avec leur pays, leurs capitales et leurs monnaies (que je dessinais).

- Le dessin est venu à l’âge de 7 ans. Des reproductions de personnages de bd tels que Achille Talon ou Lucky Luke. J’ai repris récemment. Parfois quand je suis au téléphone et que la conversation s'éternise, il m'arrive de tracer machinalement des arabesques compliquées.

- Je me souviens de Zora la rousse que j’associe immanquablement à la marmelade (ne me demandez pas pourquoi la marmelade ! mais je la tartinais allégrement). Candy, Albator et Capitaine Flam ont été mes amis. Sans compter Casimir et son “île aux enfants”

Et vous, que rappelez-vous de votre enfance ?

4 Avis intrépides:

Lux a dit…

J'ai quelques flash qui me reviennent en mémoire quand je pense à mon enfance... le jour où je suis tombée d'un fauteuil et cassé le coude, à trois ans. Le jour où ma mère est venue chercher ses affaires pour partir, à la même période. Moi cherchant les oeufs de Pâques, alors que mon père les avait mis où je ne pouvais pas les trouver (quelle
bonne blague). Moi découvrant mon cadeau d'anniversaire : un super
vélo. Ma mère m'annonçant que je vais avoir un petit frère :)

boubou a dit…

Ah l'enfance! Quel doux souvenir!
Je me souviens de Princesse Sarah, Ulysse 31, Les Mystérieuses Cités d'Or (avec Esteban!) et pleins d'autres dessins animés, Le club Dorothée, Pas de pitié pour les croissants, les productions d'AB dont je n'étais pas spécialement fan (mis à part Hélène et les garçons) et puis aussi les jeux avec mes frères et soeurs, mes cousins et cousines, mes voisins et voisines, mon premier bisou à 4 ans avec un de mes voisins et je pensais que j'allais me marier avec lui (et oui! déjà à cette époque!), enfin pleins de souvenirs en vrac mais ça fait du bien!

ma vie intrepide a dit…

@ Marine : aïe cassé le coude ! Tu es une vraie cascadeuse dis-moi. Je ne me souviens pas quand ma mère m'a annoncé l'arrivée de mon frère (celui avec qui j'habite maintenant). Je devais avoir 3 ans.

@ Boubou : les dessins animés des années 80 ont toujours la côte. C'est marrant, mais moi aussi j'étais toujours fourrée à l'adolescence avec mon cousin (on était tout les deux des fans de nouvelles technologies, et ça n'a pas changé pour moi)

nATh a dit…

Rimbaud, Baudelaire, Sade, Poe, Steinbeck, nous avons quelques amis communs ! ;-)

Et dire que 10 francs quand je suis entrée au lycée, ça payait le café et le paquet de clopes !!