dimanche 7 juin 2009

Il faut un début à tout...

Même si je n'avais pas spécialement l'intention d'y aller, mes pas se sont finalement portés sur le coup de 16 heure place de la République.

Ça tombe bien : le soleil était au rendez vous.

D'abord, c'est la batucada qui m'a attirée lorsque je suis sortie du métro. Pour ceux qui ne sont pas brésiliens, ou tout au moins qui ne parlent pas portugais, ce sont des percussionnistes qui jouent de la samba. Les gens ont commencé à s'assembler autour des musiciens qui tapaient la mesure. Des couples passaient entre les stands, curieux ou tout simplement entraînés eux aussi par les sonorités sud américaines. La marche avait commencé sa boucle depuis plus de deux heures.

J'étais sur le point de m'en aller quand justement le défilé est arrivé en vue. Ce que j'ai noté ? Une dizaine de participants déboulant devant le podium et dansant en tenant un immense drapeau arc en ciel, et invitant les badauds à danser en dessous de ce chapiteau improvisé tandis que la batucada continuait son mini concert (à ce sujet, les deux chanteurs ont un excellent accent brésilien). De la musique à fond, de la techno bien entendu avec garçons torses nus se trémoussant du haut d'un char et une pseudo fliquette, elle aussi du haut d'un autre char, en train de siffler en mesure. Les marcheurs ont finalement envahi la place qui était au départ et au terminus du défilé.

J'ai souri en remarquant deux jeunes mecs des cités regarder d'un air ahuri une nonne psychédélique jugée sur des platform shoes de 10 centimètres (genre "mate par ici" et j'ai failli leur dire "hé vous êtes à la gay pride par à un rassemblement de scouts !") - j'ai préféré les mini ailes accrochées au dos de l'autre drag queen. A mon tour d'avoir étonnée par le skin qui est sorti de la foule et qui est passé à côté de moi d'un air imperturbable. Ça peut paraître cliché, je sais, mais je ne m'attendais pas à ce genre de rencontre du "troisième type". Ce qui m'a le plus frappé en fait c'est l'extrême jeunesse des marcheurs (15/20 ans). J'avais l'air d'un fossile à côté ; je me sentais comme un fossile passe partout, habillé sobrement sans boa ni raimbow flag.

Mais c'est Lille ça, dès que les gens s'assemblent il y a une énergie incroyable qui se dégage et une forme de tolérance assez typique par ici.

Dommage que je n'ai (toujours pas) acheté de de câble usb car j'ai pris quelques photos via mon téléphone portable.

L'année prochaine, promis, je m'y prendrais à l'avance.

L'année prochaine, ce serait bien que j'y aille accompagnée ?

Qui sait :) ?

5 Avis intrépides:

Jessica Mars a dit…

c'est la première fois que j'entends ce mot "la batucada", c'est marrant batucada ^^ batucada...en tout cas ce s'rait sympa de voir des photos :p j'espère que tu trouveras vite un câble usb :(

Anonyme a dit…

mince, c'était ce WE ?

(Plume, coupée du monde)

ma vie intrepide a dit…

@ La pingouine : oui au Brésil on appelle ce genre de formation une "batucada". Mes photos ne sont pas trop géniales (plus des mouvement de foule on va dire) car j'étais plus occupée à regarder autour de moi.

@ plumevive : pour Lille, Nancy et Montpellier c'était en effet la gay pride. Le rassemblement à Paris se fera le 27 juin... euh en même temps il y avait les élections européennes, non ;-) ?

nATh a dit…

A Nancy aussi il y avait beaucoup de jeunes... mais pas de batucada, si ce n'est sous mon crâne, mais c'était sympa malgré tout !

ma vie intrepide a dit…

Mlle Nath, c'est la batucada qui m'a fait rester plus longtemps que prévu.