mercredi 4 novembre 2015

La logique implacable de la SNCF

Ou comment la SNCF navigue en mode « les informations je les garde bande de cons».

Malgré les nouveaux horaires et l’affluence retrouvée, fin de vacances scolaires oblige, rien à signaler de fâcheux concernant ma grande pote de toujours, amie des voyageurs journaliers.

C’était sans compter un petit malin qui a eu la bonne idée de laisser un sac bien en évidence, orphelin, dans un wagon, sur la ligne que nous prenons usuellement. Plan Vigipirate mis en œuvre, normal. Le trafic s’arrête.

Nous arrivons donc en gare et les retards sont annoncés au fur et à mesure. Le temps d’attente augmentant de manière exponentielle à mesure que l’heure théorique de départ de train est dépassée.

Nous faisons donc contre mauvaise fortune bon cœur : il n’y a pas à tortiller du popotin, nous sommes à la merci des intempéries ou des blagues en tous genres, surtout de mauvais goût. D’ailleurs si je chope ce petit con qui a laissé ce sac…

Vous me direz, pourquoi je râle ?

Ce n’est pas le fait d’arriver en retard. Le retard est la variable, l’inconnu de l’équation de tout SNCFiste lambda. C’est, une fois de plus, une fois de trop, la manière dont nos chers membres de la Société Nationale des Crétins pas Finis gèrent les informations. Et qui dis gérer, dis pas d’information du tout, tandis que notre ami Simone continue à nous égrener sa litanie de destinations et d’horaires de tout poils.

Si je peste ce jour, et si dans le wagon nous râlions, c’est contre cette logique imparable, inhérente à la SNCF :

  • Une centaine de pékins assis sagement dans le train suivant – train qui doit partir à 8h35. La solution de la sagesse pour tout habitué du TER.

  • Un premier train retardé qui néanmoins attend à peine avant de repartir – le 8h05. Trop tard pour se coltiner le sprint vers le quai à l’autre bout de la gare.

  • Le deuxième train retardé, celui que je prends habituellement,  soit le 8h12, arrive en gare et vomit sa foule de travailleurs-sur-Lille. Qui font la gueule. Comme tous les jours.


Le train est vide. Désespérément vide et nous sommes en face, attendant que le nôtre démarre –retard pour retard, autant prendre le train suivant qui doit nécessairement partir à l’heure dite.

Que nenni ! Bande de bouseux…

Que croyez vous qu’il arriva :

Notre chère Simone, toujours elle, nous hurle dans le micro que le train sur la voie 7 va partir… Pétard de pétard, nom d’un petit bonhomme en bois : ce foutu train est vide pourtant….

Ni une ni deux. Nous rassemblons rapidement nos affaires, entrechoquons nos vélos et nous précipitons sur la voie d’en face. Parce que 2 minutes ça peut paraître long, mais dans le cas présent, ça s’appelle se foutre de la gueule du monde.

Pour résumer, et bien que l’on ne soit aucunement le 1er avril, notre farceuse de SNCF avait bel et bien l’intention de faire partir un train vide qui, je le répète était déjà en retard de près d’une demi-heure. Et le train qui logiquement devait partir à l’heure, prit donc du retard.

Tout est normal. Tout est sous contrôle. C’est Mme la SNCF qui gère…

Curieusement, le contrôleur n’osa pas montrer le bout de son nez durant les 2/3 du trajet. Le temps que les esprits se calment.

Sinon, c’est toujours valable « à nous de faire préférer le train ??? »




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