lundi 26 octobre 2015

Livre... ou liseuse ? C'est tout lu !

Les tablettes, liseuses et autres Smartphones ne remplaceront jamais le plaisir de tourner les pages jaunies, cornées d’un vieux bouquin qu’on a retiré du rayonnage de sa bibliothèque ; bouquin empli de poussière, que l’on vient à l’instant de réanimer en le sortant ainsi, de manière un peu cavalière parfois parce qu’on a juste été attiré(e) par la 4ème de couv’ ou encore la photo de l’auteur(e). 
 
De cela en suis-je persuadée.

Bien sûr, ces outils technologiques nous offrent un large éventail, des lectures aussi diverses que variées, de contrées pourquoi pas inexplorées ? Ils prennent également moins de place, dans sa valise ou son sac à dos. 
 
Mais le fait est que cela rendra de manière imparfaite le simple geste de lever la main et de tourner cette page entre le pouce et l’index, curieuse de ce que le conteur a à nous raconter. Parce que les pages se tournent à l’envi, on y revient si l’on n’a pas compris ou lu à la va-vite – trop vite sans être concentré(e) ; on peut le poser sur la banquette d’un train pour admirer le paysage – ou tout simplement réfléchir à cette vérité que l’auteur vient de nous asséner avec aplomb, ou en le posant sur la table d’un bar, afin de fumer une cigarette à la fraîche. Si l’on effectue le même procédé à l’aide de ces nouvelles technologies, la magie ne sera pas la même. Je gage aussi que ces liseuses et autres objets si modernes fassent justement l’objet de convoitises, bien plus qu’un simple livre. Et un livre est, en vérité, bien plus qu’un simple objet. Il est la part de mystère qui est en nous, la porte ouverte vers un monde nouveau. Une machine ne reste qu’une simple machine, et ne se prête pas. 
 
Quid des bibliothèques virtuelles ?

Comment emprunte t-on ces ouvrages ? Combien de temps pour les lire – s’effacent t-ils au bout de x jours de prêt ? Comment les restitue t-on ? Y aura-t-il un(e) bibliothécaire robotique qui nous donnera des amendes pour un oubli, un livre non rendu en temps et en heure ?

Comment se prête t-on de tels ouvrages entre gens passionnés par la littérature ?

Et au final, le livre n’est-il pas l’idéal pour entamer la conversation avec un(e) parfait(e) inconnu(e), la fameuse quatrième de couv’ étant plus incitative, non ? 
 
Pour ma part, elle m’a donné bien des occasions pour communiquer, échanger sur tout mais surtout sur rien…

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