jeudi 12 novembre 2015

A l'arrache... où comment j'ai kiffé ma soirée

Une semaine, ou presque. Cela faisait quasiment une semaine où je surfais sur les sites spécialisés. Et, quand je parle de sites, n’y voyez là aucune perversion ou marotte pornographique de ma part puisque que mes sites à moi étaient ceux de la revente de billets.


J’ai donc tout écumé, de e. Bay à ma Fnac attitrée, en passant par le Bon Coin. J’y ai même déposé une annonce et en ai répondu à une autre. De guerre lasse, et dépitée – pourquoi a-t-il fallu que je me décide à la dernière minute ? j’ai bien failli abandonner le jour J en question, c’est-à-dire il y a deux  petits jours seulement. 
 

Pour me donner une bonne conscience, j’ai quand même insisté quelques heures avant que le rideau ne se lève, en tant qu’ancienne reine du pompon (private joke inside : N. si tu passes par là). Un dernier petit tour et puis s’en va.


Pour une fois donc, ma bonne étoile, mon ange gardien qui n’avaient rien glandé depuis une décennie, ont bien fait leur boulot : une place, une seule, en orchestre, au trou du cul de la salle, mais je m’en foutais. Le concert était affiché complet depuis des mois. Une place donc, une seule, clignotant devant mes yeux, n’attendant que moi comme pour me récompenser d’avoir tant cherché.


Ni une, ni deux – enfin si, me connaissant, il fallait quand même que j’y réfléchisse deux secondes : avais-je vraiment envie d’y aller ? Est-ce que ça valait la peine, cette course effrénée derrière mon clavier ? Et puis, je me suis dit que c’était un bien beau clin d’œil au bout de 8 années d’amour et désamour.


8 ans où je m’étais inscrite sur ce forum aux 6 milliers de membres, avec la chance sans aucun doute d’avoir fait les plus belles rencontres de ma vie (N., toujours toi, si tu passes par là, ne t'inquiètes pas, tu es également une belle rencontre, toi derrière le comptoir, moi en train d’écluser ma énième bière, juchée sur ce tabouret gigantesque).


C’était également l’occasion de voir l’animal en question en chair et en os, au bout de tout ce temps, en live et non plus par écran interposé quand ma télécommande donnait quelques signes de velléités.


Mais il fallait compter avec le tic tac du chronomètre qui s’affiche en bas de l’écran : 10 minutes pour finaliser ma commande ; le stress qui s’envole quand on constate que le site rejette ma carte bleue – en fait j’avais tout simplement épuisé le crédit-temps qui m’était imparti ; le stress de nouveau, quand tout se ligue contre vous et que vous vous rendez compte que vous avez vraiment envie de cette chose ; l’appel à un collègue pour me véhiculer vers le seul et unique point de vente – retrait magasin, ça craint.


Et me voilà partie pour un ticket dans l’espace, en l’espèce un drôle de zèbre, une bestiole dont je tairais le surnom par lequel on l’avait affublé depuis cette émission. Nous sommes en effet passés à autre chose.


La file d’attente devant le théâtre Sébastopol était longue comme 20 de mes bras. Malgré cela, elle allait bien plus vite qu’une file aux caisses de supermarché, en fis-je la remarque à mes voisins d’attente. Je sus par la suite que des places étaient encore disponibles le soir même – bien ma peine, et bien ma veine, toute cette frénésie pré-concert !


Ce ne fut que 10 minutes plus tard que l’animal en question n’apparaisse sur scène, déclenchant clameurs et cris en tout genre.


Mais places aux impressions :


  • - Mon Dieu, mais il est vraiment très grand ! fut ma première réflexion

  • - Une technique vocale de malade

  • - Un déhanché euh… bah un déhanché quoi !

  • - Une énergie de timbré. Ce jeune homme m’épuise, littéralement.

  • - La partie discothèque qui m’accroche moins. Pourtant j’adore l’électro

  • - Un charisme et un humour imparable : cocktail choc

  • - Quelqu’un qui crie au moment d’un passage piano (moins bien parce que, merde, des fois faut juste écouter et se taire). 

  • - Un moment magique parce que « la vie est belle » et une jolie réinterprétation de « Jacques à dit ».
     
  • - Une vraie interaction avec le public. L’animal passe à deux mètres de moi pour « chauffer » les spectateurs au balcon

  • - Deux rappels et 2 h de show : belle surprise. Sans compter un clin d’œil à la chanson Berlin qui me ramène un an plus tôt. Merci

  • - Discussions avec des fans d’Amiens et de Belgique. Merci aussi.

  • - Quelques photos. Pas le plus important, juste pour le souvenir. Mais je ne comprends toujours pas ceux qui passent les concerts à filmer : où est le plaisir dans tout ça ?

Bref, quitte à me répéter, une bien belle soirée, à l’arrache, terminée en compagnie de mon N. à moi, attablés à la terrasse de ce bar de Wazemmes en plein novembre.



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