lundi 13 octobre 2008

J'aurais dû me méfier...

... quand il m'a invité à boire un verre. "Il", c'est mon meilleur ami depuis 7 ans. Je lui en ai fait voir des vertes et des pas mûres, et inversement. On se voit maintenant à raison d'une fois par trimestre. Heureusement, nous nous donnons régulièrement des nouvelles au téléphone. Quand je suis montée dans la voiture, j'ai cru à une blague lorsqu'il m'a dit que je ne reviendrais chez moi que le lendemain. Après il était trop tard pour renoncer.

Pendant les 5 ans où j'ai habité dans ce quartier, je n'ai jamais mis les pieds dans ce restau (?) La propriétaire appelle tout le monde "frère" ou "soeur". Me voilà donc bombardée avec une soeur que je ne connaissais pas cinq minutes auparavant ; attablée devant un plat typiquement africain (alors que j'avais déjà mangé - ça m'apprendra à avoir les yeux plus gros que le ventre) et très épicé : pour le relevé, j'étais servie.

Entre les conversations avinées et fortement orientées cu...isine de ma voisine et de mon ami qui se régalait en face de moi, je me disais que l'affaire serait pliée en deux heures à tout casser et que je rentrerais avant minuit. J'avais tort.

Ils entrèrent une heure après nous ; qui avec une guitare, qui avec un djembé. Eux aussi étaient affamés. Eux aussi avaient la ferme intention de prolonger le plaisir jusqu'au bout de la nuit.

De fil en aiguille nous discutâmes. Quand des musiciens se rencontrent.... fatalement, ils parlent boutique ; accessoirement des ami(e)s en commun.

Nous laissâmes la place à un groupe d'étudiants. Je rejoignis mes musiciens dans l'arrière salle. Nous refîmes la fête de la musique à nous cinq... (surtout eux à vrai dire). Et je me surpris à (jouer) taper du djembé, le tout entre rasades de rhum (du vrai, nom d'un chien, celui qui monte instantanément au cerveau... et ailleurs, du reste), clopes et cigarettes-qui-font-rire.

Les derniers habitués s'incrustaient... dont un déjà très largement éméché en début de soirée. C'était tout un art de deviner ses borborygmes, ainsi que de lui faire comprendre qu'il était temps pour lui de gentiment rentrer chez lui. Toujours est-il qu'il resta jusqu'à la fin.

Nous nous retrouvâmes sur le bitume passées trois heures du matin, à nous souhaiter une bonne (soirée) nuit.

Mon ami avait gagné puisque j'étais bien obligée de dormir chez lui : le métro n'ouvrirait pas ses portes avant 5h et demie et de toutes façons je n'aurais pas de bus pour me transporter, complètement dans le gaz, jusque chez moi puisque je m'étais expatriée à 5 km de là.

5 heures de sommeil plus loin et un bus loupé, je pus enfin rentrer. L'odeur de tabac froid m'accompagnant, ainsi que la désagréable sensation de ne pouvoir prendre une douche avant un quart d'heure au bas mot.

On ne m'y reprendra plus.... Enfin jusqu'à la prochaine fois, puisque ma soeur m'a d'ores et déjà invitée à une soirée banane(s) flambée(s).

4 Avis intrépides:

Anonyme a dit…

Evidemment, il me faut absooooolument l'adresse de ce resto (?), hein ! 9a ne se fait pas de garder d'aussi bonnes adresses par devers soi, M'ame l'Intrépide ! Je te bize.

ma vie intrepide a dit…

du côté de Wazemmes, ça s'appelle "station Colbert". Il est tenu par une mama africa assez jeune. Je ne connais pas l'adresse exacte mais je pense que tu la trouveras facilement si tu googolises un peu.

Guillaume a dit…

oula, mais c spécial ca !

ma vie intrepide a dit…

Ce genre de soirées où on ne sait pas où cela va partir sont finalement les meilleures.