Comme je viens juste de reprendre le travail – trois semaines,
ça passe vite, surtout quand une Valérie Damidot, qui
s’ignore, sommeille en vous, il est temps de perpétuer les petites
anecdotes ferroviaires.
Dans
ce cas présent, il s’agit à vrai dire d’une petite compil’.
Fut
un temps, pas si lointain, la communauté du train, soit la
dizaine de vélotafeurs réguliers : mêmes horaires, même
trajet, même wagon, me surnommait « Sébastien le
Hérisson », en référence à Bilbo le Hobbit.
Cet animal est devenu sans
nul doute mon animal totem : piquant à l’extérieur ;
doux à l’intérieur (et sensible aussi).
Evidemment, je vous laisse
imaginer l’ébahissement des autres passagers lorsque je me
retournais invariablement tandis qu’on me lançait un tonitruant
« Hé Sébastien » !
* Finalement,
ce sont les feuilles…
* Attendez,
non, il manque le conducteur/ le mécano/ un contrôleur (cochez la
mention inutile)
* Ah,
en fait, il s’agit de la locomotive qui a brûlé (véridique)
Et
de voir tous les trains être supprimés un à un, au fur et à
mesure que s’écoulent les minutes. Et nous, pauvres de nous, noyés
dans le chagrin de « mais comment on va faire pour
rentrer ? » D’ailleurs notre futur propriétaire nous
attend afin de signer le contrat de bail qui vas nous lier pour 3 ans
dans ce grand appartement de Wazemmes (mais ça, on ne le sait pas
encore, vu qu’on doit signer, normalement, si tout se passe bien,
s’il n’y a aucun couac à l’horizon).
Ou
encore... il nous attend afin de réparer la canalisation d’eau –
la cave est inondée. Super pour foutre en l’air une soirée !
Heureusement
aussi, et système D aidant, on a pu trouver un conducteur bon
samaritain, bienveillant, qui nous amène, nos montures et nous
jusque Lille.
Le train, c’est également
les pots de départ. Les apéros-trains où , parfois, nous
réquisitionnons littéralement un wagon complet pour nos joyeuses
libations, entre chips, cacahuètes, sauciflards (par pour moi bien sûr) et
houblon.
Ce
genre de spectacle, haut en couleur comme nos discussions éméchées
ou pas, a le don d’amuser les voyageurs alentours, ainsi que
certains contrôleurs harassés par une dure journée. Parfois,
certains ont un sens de l’humour moins développé, et nous
demandent de remballer tout le matériel du petit fêtard illustré.
Le
souci quotidien, en tant que cycliste invétéré(e) : les
crochets à vélos. Parce que, il faut bien l’avouer, même s’il
y a de la place dans le wagon, les piétons voyageurs refusent de
s’asseoir sur les banquettes « oh non, pas à côté d’un(e) )inconnu(e) », s’installeront toujours en dessous de ces fameux
crochets si pratiques.
J’agis avec méthode
désormais, ou avec un peu moins de diplomatie – tout dépend de
mon humeur et de ma patience. Quoi qu’il en soit, je m’impose.
Plus de SVP, sinon c’est la route assurée vers le « non,
je ne bouge pas », car la politesse est considérée comme
faiblesse.
Donc j’agis fermement, ne
laissant aucun choix à mon interlocuteur/squatteur. Sinon, il y a
également l’option garde boues dégueulasses bien pratiques
surtout quand il pleut. Ça peut faire de bien jolis dégâts quand
la jeune fille en face ne comprend pas qu’on veuille accrocher son
vélo, surtout lorsque son jean est de couleur claire.
A la guerre comme à la
guerre. C’est soit ça, soit bloquer les allées du train. Parce
que 1 + 1 + 1 vélo, ça en fait du métal…
Quoi
qu’il en soit, il y aura toujours un ou deux râleurs qui ne
supportent pas les cyclistes, mais ceci est une autre chanson, un
autre refrain…
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