dimanche 16 novembre 2014

My summer in Berlin Day 5 - Un petit goût de revenez-y ou comment te dire adieu…

Lors de mon séjour, je m’étais jurée que le dernier jour serait celui du farniente total, entre un bon gros petit déjeuner, un peu plus de sommeil que de coutume, et un rangement de ma valise – surtout bien tasser les vêtements afin de faire de la place aux cadeaux que j’avais acheté la veille. Mon avion décollant à 17h00 pétantes, et ne voulant pas réitérer les péripéties de l’aller, je m’accorderai au moins 2 heures pour repartir tranquillement et sans stress, comme la tortue de la fable.


Mais le dicton « souvent femme varie » n’est jamais aussi juste que cette fois-là. 
 

Parce que je ne pouvais quitter Berlin comme ça. Parce que la rupture se devait être douce et d’un commun accord.


C’est donc armée de mon appareil photo que je me rendis sur les lieux de mon forfait, Alexanderplatz, pour un baroud d’honneur, une dernière danse comme aurait évoqué ces chanteurs et poètes, j’ai nommé Kyo.
 

Car oui, je suis tout à fait capable de citer Oscar Wilde et Secret Story dans la même conversation.


Entre les dizaine de piafs, nourris en terrasse par une sympathique berlinoise amoureuse des animaux ; un joli souvenir du S-Bahn entrant dans la gare centrale, comme dans le générique du « destin de Lisa » (en vrai, je me s’y mise à plusieurs reprises) ; un dernier cliché, celui d’une trentaine de vélos laissés là par leur propriétaire, devant un magasin, attachés certes, mais pas aussi fermement que mes 3 antivols ; puis quelques autres babioles achetées à la hâte, dont un magnifique ours en peluche, symbole de la ville, que je n’ai toujours pas réussi à offrir à la fille de deux de mes amis.
 












Mais ce dernier jour restera celui d’un bilan plus que positif :
   
  •  La discipline des allemands. Vérifiable surtout aux feux : le petit bonhomme est rouge, tout le monde attend sagement. Je peux vous garantir qu’après avoir subi l’anarchie dans les rues de Lille, cela est bien reposant.
  • Le vélo est roi. Le cycliste est empereur. Circuler à vélo et vous êtes prioritaires sur pas mal de règles du code de la route. Par ailleurs on ne vous regarde ni méchamment ni bizarrement si vous slalomez sur les trottoirs.

  • La langue. Je ne maîtrise pas la langue de Goethe, mais en parlant couramment anglais, j’ai pu aller d’un endroit à l’autre sans souci. Un vrai poisson dans l’eau.

  • La gentillesse et la courtoisie des berlinois. Pour souligner mon propos : comme par hasard, le jour où je repartais pour l’aéroport, la ligne que je devais prendre était en travaux. Une brave dame, me voyant désemparée sur le quai, m’a alors proposé de m’indiquer le chemin, mieux de m’accompagner jusqu’à l’avant dernière station. Je n’ai pas souvenir d’avoir été l’objet d’une telle attention dans une grande métropole française. Le plus drôle était qu’elle ne parlait pas bien anglais, pas plus que je baragouinais un mauvais allemand ! Sans oublier mon hôte qui m'a si bien conseillé à la fois sur les visites et les itinéraires.
      
    • Je n’ai jamais eu ce sentiment d’insécurité comme je peux parfois l’avoir lorsque je me balade un peu trop près des portes (Arras, Douai, Valenciennes, Poste) dans ma bonne ville de Lille. Et les agressions et autres incivilités récentes ne m’incitent pas davantage. Berlin est réputée pour ça aussi. Bien sûr, tout n’est pas blanc et la ville a quand même son quota de criminalité – faible le pourcentage ceci dit.

  •  L’ouverture d’esprit : que ce soit par mon mode d’alimentation, ou par mes nombreuses interrogations, ou encore par mon désir d’aller vers l’autre. Je ne sais pas si le fait d’avoir été séparée en 2 durant presque 30 ans y est pour quelque chose, mais j’ai vraiment ressenti un sentiment d’ouverture. D’ailleurs, au voyage de retour, j’ai discuté avec un charmant couple de Stuttgart qui m’a bien aimablement pris quelques photos des nuages – cette fois je n’étais pas du côté hublot.

En allant à Berlin, j’avais le sentiment d’être à ma place, dans une ville qui me correspond. Je défie quiconque de ne pas tomber amoureux comme je l’ai été. 
 

Et si d’aventure vous êtes tenté(es), un bon conseil : laissez-vous portez votre curiosité et ne vous laissez pas tomber dans le piège des visites toutes faites, avec arrêts au musée de Mme Tussaud à la clé.


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