C’est évidemment bien
fatiguée que, le lendemain, je me décidais à profiter d’une
journée off plutôt que de martyriser de nouveau mes pieds comme je
l’avais fait la veille. Je marcherai moins ce dimanche, avais-je
décrété. Et puis le dimanche, comme tout un chacun, j’ai une
fâcheuse tendance à la procrastination.
Berlin étant une ville
verte, mais aussi colorée avec ses free-market, ou marchés
aux puces. J’avais donc opté pour le plus connu d’entre tous, le
plus proche du quartier où j'habitais aussi : le Mauer
Park. Mauer car non loin de l’ancien mur, ainsi que
de la Bernauer Strasse.
On y vient en famille,
seul(e) ou accompagné(e). On y passe la journée en promenant les
enfants dans la poussette, le chien à collier et la belle mère
acariâtre. On chine, on déjeune – enfin on avale sur le pouce de
nombreux plats prêts à manger, on profite des concerts. Je ne
dérogeais pas à la règle du farniente dominical.
Je suis en effet une
bonne cliente des marchés en tous genres qu’ils soient aux puces,
de légumes, de fringues, de brocante – bouquineries - disques
vinyls, ou braderies de tout et n’importe quoi. D’ailleurs, en
bonne Wazemmoise que je suis, je suis pendue tous les
dimanches sur le marché du même nom. Encore une fois donc, je ne
dérogeais pas à la règle.
Le Mauer Park est
scindé en deux : d’un côté, la partie purement mercantile ;
de l’autre, la partie herbeuse, idéale pour pique niquer, jouer au
foot, agiter son cerf-volant dans le vent ou encore siester. Entre
les deux, une mince frontière caillouteuse, ou boueuse selon la
saison des pluies.
C’est au Mauer Park
que j’ai acheté la quasi-totalité des petits cadeaux que j’allais
bien évidemment offrir à ma famille et mes amis à mon retour. La
valise étant limitée, je devais faire preuve d’imagination pour
prendre quelque chose d’à la fois petit et qui corresponde à
chacun Je sais, ce jour là, j’ai fait ma touriste.
Une à deux fois, j’eus
l’idée de m’offrir moi aussi une de ces bières vendues par un
marchand ambulant. Car je n’avais toujours pas ingurgité ce
satané houblon germanique.
Je rentrais chez mon hôte
dans le froid et la pluie, un peu déprimée car j’allais repartir
le lendemain.
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