Décompte en noir et blanc

Un petit garçon blond comme les blés qui dort profondément sur la banquette d'un train c'est mignon. Le même môme qui se cure consciencieusement le nez devant soi dès son réveil, c'est moins mignon.

Faire du vélo tous les jours et se sentir plus svelte, c'est bien. Pédaler comme une dingue sous le crachin quotidien et le vent qui souffle contre soi, c'est moins bien.

Se réveiller tôt le dimanche matin pour se rendre sur le marché et ne rencontrer nulle âme qui vive, c'est sympa. Se rendre compte qu'on a laissé filer le temps et que, paf, finalement on se retrouve au milieu de la foule qui piétine - heure de pointe oblige, c'est moins sympa.

Avoir ses journées hyper chargées - pas le temps de penser - c'est motivant. Voir ses soirées se réduire comme peau de chagrin parce qu'il faut bien préparer sa journée du lendemain, et ne pas avoir le courage de visionner enfin le film que l'on vient d'acheter, c'est déprimant.

Regarder les annonces et sentir l'envie qui démange de déménager, c'est excitant. Se dire aussi que ce n'est pas gagné pour x ou y raisons - la liste est longue, c'est frustrant.

Bref, chaque côté positif a son revers de la médaille, et inversement. Mais après tout, ce serait trop facile, non ?