lundi 6 septembre 2010

Je brade, vous bradez, ils bradent... en mots




Enfin presque, car avant tout il y a tout de même quelques précautions d'usage :
Ne jamais attendre d'arriver aux abords de la braderie pour retirer de l'argent aux distributeurs automatiques car c'est niet, mission impossible ou presque. Au pire des cas, vous auriez une mine déconfite en constatant que les réserves sont à secs. Et vient alors la galère de trouver un distributeur pas encore pillé et où la file d'attente n'atteint pas le trottoir d'en face. A éviter donc.
En parlant d'argent liquide : ne prendre que l'essentiel. De l'argent, évidemment, une carte d'identité – on ne sait jamais, et la carte des transports en commun. Pour ma part, j'ai mis mon sac besace en bandoulière en y fourrant un carnet de notes, mon portefeuille plus allégé qu'une barquette de 0 %, un appareil photo numérique afin de prendre les magnifiques clichés sur le post ci-après, mal cadrés et à contre jour, mon paquet de cigarettes – rituel de sortie de bar oblige, et des lunettes de soleil parce qu'honnêtement, pour une fois il était de la partie le vieux briscard. Non mais, comment ça, il fait toujours moche dans le Nord ? 
La tenue adéquate : de bonnes baskets qui ont déjà vu des centaines de kilomètres et dans lesquelles on est à l'aise parce que faut pas vous leurrer, vous allez en bouffer du bitume et des pavés.
Voilà, vous êtes parées pour affronter deux jours de braderie.



Itinéraire d'une intrépide bradeuse
Je n'avais aucune idée préconçue quant à l'itinéraire que j'allais prendre. Je me suis juste fiée à mon instinct.
Je suis passée un peu partout, me faufilant, ou piétinant comme tout un chacun parce que trop de monde en même temps. Du boulevard Victor Hugo, en passant par Jean Baptiste Lebas – la brocante pure et dure, faire un « tour de manège » gratuit porte de Paris, vers Rihour - on en voit du monde. Un peu moins ce dimanche mais il faut dire aussi que j'avais changé mon itinéraire : Gambetta, place aux marchands « industriels » où les étals sont parfaitement alignés et les produits déclinés en plusieurs exemplaires ; place de la République et boulevard de la liberté où j'ai enfin trouvé mon bonheur puis direction vers le vieux Lille. La fatigue a eu raison de ma volonté de terminer par le quai de Wault, le clou du spectacle.
Et tout ça pour arriver là car, c'est bien connu, un bon bradeux est aussi un amateur de bière(s) et je n'ai pas failli à la tradition :


Mes impressions
  
Je n'ai assisté à la braderie qu'en tout et pour tout deux fois et demi (le demi parce que un bref passage en famille en fin d'après midi lorsque tout le monde plie bagage – ça compte pour du beurre). J'ai de bonnes impressions, et de moins bonnes.
La plupart des gens parlent volontiers avec vous lorsque vous attrapez des phrases au vols ou que vous surprenez des sourires entendus. Certains par contre vous jettent un regard semblant dire « mais sur quel spécimen je suis tombé(e) ». J'en ai eu mon compte.
Et quelques instantanés : une discussion avec un charmant vieux monsieur au look très antiquaire habitant le quartier de Notting Hill – conversation en VO non sous titrée of course ! Des éclats de rire avec certains bradeurs face à des situations cocasses. De la musique dont une fanfare itinérante reprenant « comme d'habitude » puis « Dirty old town ». De l'allemand, du flamand, de l'anglais : en veux tu en voilà. Des sentiments de gratitude lorsque vous indiquez le métro le plus proche ou quand vous prenez carrément les choses en mains parce que les personnes semblent paumées. Un simple « suivez moi, je prends la même ligne » et une attente en haut des escaliers afin de vérifier si on a été bien suivie. Des rames qui passent toutes les minutes : un exploit pour un samedi ! Les lignes de bus, par contre, c'est autre chose : du retard, de l'attente, rien de signalé sur les panneaux d'information : c'est ce qu'on appelle une organisation « transpolesque » en demie teinte.
Mais globalement, j'ai apprécié mes deux jours. Je n'attendais rien de particulier, hormis beaucoup de marche, de la foule et des anecdotes.
Et par dessus le marché, j'ai recroisé une amie que je n'avais pas vue depuis un an.


4 Avis intrépides:

Pop's a dit…

JE VEUX Y ALLER .... JE VEUX Y ALLER ... Nan parce que moi, un carnet, un appareil photo et quelques sous en poche (surtout si on s'arrete au bar boir quelques "baisers" au passage) .. c'est tout ce que j'aime ! Surtout que generalement j'achete plein de petites choses ... JE VEUX Y ALLER ! Imagine en plus les braderies (qui portent le nom de Vente de Garages/Backyard Sale) ici c'est pas tres rigolo ... Pfeuuu c'est penible l'expat parfois !

ma vie intrepide a dit…

Le mieux c'est de suivre son humeur et de ne pas forcément se fier à l'itinéraire qui est proposé par la mairie ou, encore mieux, trouver un guide.

La braderie est de plus en plus commerciale (je me disais que je pouvais parfaitement trouver les mêmes produits sur le marché de Wazemmes le dimanche ou le jeudi), toutefois il y a encore des zones de brocante pure. Ce que j'aime surtout c'est l'ambiance générale (la fanfare, le musicien qui essaie le djembé).

Joufflette a dit…

J'ai de la famille à Lille (à la Madeleine) mais je ne suis jamais allée à la braderie ! Les rassemblements, la foule, j'ai du mal.. Mais un jour je la ferai cette braderie, il le faut ! lol

ma vie intrepide a dit…

Oui, c'est ce que disais avant d'atterrir à Lille, un jour, je la ferais la braderie. Et puis la Madeleine, c'est juste à côté.