Longtemps, j'ai détesté la neige ou tout au moins l'idée que ça y est, c'était l'hiver avec tout ce que cela peut comporter de désagréable.
Cette aversion remonte à mon enfance et ma pré-adolescence, lorsque j'étais en effet élève au collège de mon village, à un kilomètre de distance de notre maison. Je revenais souvent seule, mon sac à dos lourd de mes livres de classe, gelée littéralement et congédiée car ne pouvant plus participer à la séance de sport hebdomadaire. Lors des sorties – comprendre la préparation intensive au cross annuel, ou encore lors des activités de plein air - puisque notre professeur n'hésitait pas à nous faire cavaler dans la cour de récré, le schéma était le même : je tenais bon environ 20 minutes avant de m'avouer vaincue et d'implorer du regard de raccourcir mon calvaire. Le prof accédait à ma demande silencieuse en me renvoyant chez moi avant que ne sonne l'heure, et en levant les yeux au ciel, résigné.
Je rentrais alors, ayant un mal de chien à poser un pied devant l'autre. Le bus ne passerait pas tout de suite et je n'avais qu'une hâte : rentrer et me réchauffer.
Dès le seuil passé, je me collais au radiateur de l'entrée - ce qui n'est pas la meilleure des manières pour se "ranimer", vous en conviendrez. Heureusement, ma mère me décrochait du radiateur, me débarrassait de mes affaires et m'aidait à enlever mes baskets – très mauvais souvenirs où enlever une paire de baskets signifiait torture assurée.
Je me rappelle notamment de certaines engelures qui me lançait de manière cruelle et des larmes que je ne pouvais réprimer. Maudite neige. Maudit froid.
Aujourd'hui, cela a bien changé.
Certes, je ne suis toujours pas fan de l'hiver, en bonne latine qui ne se renie pas, mais le spectacle de la neige qui tombe en gros ou petits flocons, et qui recouvre les voitures et les toitures, me met dans une perspective des plus festives.
Aussi, ce matin je suis sortie, la casquette vissée sur la tête, emmitouflée, et j'ai fait quelques pas dans la neige, tant qu'elle est encore immaculée, en souriant, bêtement, comme l'enfant qui se faisait une joie de fabriquer un bonhomme de neige (moonboots, cache-nez, blouson et gant renforcés) avec mes frères et mes soeurs.
C'était le bonheur.
2 Avis intrépides:
Ici, rien du tout à part deux flocons qui ne tenaient pas au sol, snif!
Il a bien neigé dimanche et j'ai même cru qu'on allait pas pouvoir aller voir avatar (10 cm).
Je me souviens que quand j'étais petite (lol) il y avait parfois 20 à 25 cm de neige. Pour le moment elle tient, croisons les doigts.
C'est l'un des "avantages" d'habiter dans le noooord :)
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