jeudi 13 juillet 2023
Résilience
dimanche 9 juillet 2023
En toute impunité
La France est le pays où j'ai grandi et fait mes armes en tant que citoyenne. Il faisait bon vivre dans les les années 80, même si, il ne faut pas être dupe, il y avait des inégalités, des injustices et des choses pas franchement belles à voir. Mais il y avait tout de même une forme de solidarité entre les classes.
Cela fait maintenant pratiquement un an que j'ai quitté mon pays adoptif et je constate tristement que je ne reconnais plus ce pays qui m'a vu grandir. La fracture est aussi définitive et aussi nette que la faille de San Andrea le jour où la Californie se détachera des USA, j'en ai bien peur. Je suis triste mais surtout en colère.
La haine prévaut ces temps-ci, attisée en cela par des gens qui ne respectent rien, et quand je parle des gens qui ne respectent rien ce n'est pas de la "racaille" des cités mais bien celle des cols blancs au gouvernement. Sous couvert de rassembler il ne fait qu'aggraver cette fameuse fracture en portant des œillères sur le mal-être et le mal-vivre des petites gens, les méprisent ; agitent l'épouvantail d'extrême droite pour passer encore et toujours, ne donnant d'autre choix que celui de la peste et du choléra. Mais il ne faut pas se leurrer : gauche ou droite, la lente corrosion existe depuis une vingtaine d'année.
Je suis écœurée.
Ecœurée de constater qu'on peut tuer en toute impunité. Certains s'en font une joie de la mort de quelqu'un. Que ce quelqu'un soit un délinquant ou non, il ne méritait certainement pas qu'on applique sur lui la justice zéro, celle des déclassés par leur couleur de peau. A ce que je sache, la peine de mort a pourtant été abolie en France, non ? Sans honte bue, les gens se félicitent. Pour qui donc sonne le glas de l'insensibilité ?
L'empathie n'est pourtant ni un défaut ni un gros mot.
Je suis écœurée de la noirceur de mes concitoyens.
Fatiguée de voir que les classes dirigeantes, mais pas qu'elles, le blanc privilégié surtout, continue à se comporter comme au bon vieux temps des colonies, niant avec toute la mauvaise fois du monde qu'il y ait un vrai problème de racisme à tous les stades de la société. Il ne tire aucune conséquence du marasme dans lequel on survit. La mauvaise foi à tous les étalages. Fais donc ce que je te dis mais pas ce que je fais. La révolution est passée par là mais pas les privilèges. Jusqu'au jour où cela pétera dans un grand feu d'artifice du 14 juillet.
Encore un peu et ce pays se transforme en chasse du comte Zaroff ou seul le plus riche pourra tirer sur le plus pauvre comme un lapin hors de son terrier.
Je suis ulcérée que quoi qu'il en coûte on ne remette jamais en cause cette institution qu'est la police : quand donc il y a-t-il eu de véritables peines exemplaires pour le dépositaire de la loi, qui justement n'est pas au dessus de la loi et à qui on donne un permis de tuer comme un 007 de pacotille ?
Le racisme tue. Messieurs les censeurs anti tabac : apposez le sur les paquets de cigarettes : le racisme tue. Et la bêtise également.
Chaque jour l'homme se comporte de manière inhumaine. Comme si c'était la fin des temps. Mais un jour viendra où le karma remettra l'équilibre dans la balance.
Du moins je l'espère du fonds de mon cœur.
Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé, défendons-nous de la tyrannie...
mardi 30 mai 2023
Coming out... so what ?
J'avais écrit un billet il y a très longtemps mais, le temps passant, et n'habitant plus en France où les mentalités, quoi qu'on en dise, ne sont pas si évoluées que ça... Bref, j'ai laissé l'eau couler sous les ponts. Pourtant ce thème du coming out m'interpelle encore maintenant et plus encore quand je lis les commentaires sur les réseaux sociaux lorsqu'une personnalité un tant soit peu célèbre s'exprime sur le sujet en se révélant au grand jour.
Ce qui me sidère ce sont les personnes qui s'en balek comme ils aiment à le clamer, en ajoutant que ces starlettes vivent leurs vies mais que les hétéros n'en font pas tout un plat (sous entendu "les hétéros n'en font pas, de coming out").
J'ai bien envie de leur rétorquer que :
De une : si tu t'en fous, pourquoi tu te fatigues à poster un commentaire ? Pourquoi tu ne traces pas ta route plutôt ?
(Et il y aurait vraiment beaucoup de choses à dire sur ce fléau des temps modernes, facebook, instagram et autres twitter devenus le déversoir des immondices qui polluent le cerveau des gens, enfin de leur poubelle intellectuelle)
De deux : mes chers amis hétéros, c'est faux, tous les jours de manière inconsciente lorsque vous papotez avec votre collègue autour de la machine à café, vous clamez votre hétérosexualité à la face du monde en racontant votre week-end avec votre époux ou votre femme. Pensez-y.
Pensez-y quand vous voudrez vous incruster sur une publication ouvertement LGBTQIA+ pour y déverser votre ignorance crasse, votre morale à deux balles et votre manie de tout ramener à la sexualité des individus. Ce que des humains font avec leurs culs, solo, à deux ou à plusieurs : ça ne vous regarde pas, tant qu'il s'agit d'adultes consentants. Et arrêtez de tout ramener à du cul justement parce que moi, ma plus belle histoire d'amour je la vis tout court avec une femme.
L'adage "vivons cachés, vivons heureux" c'est du bullshit. Nous n'avons pas à nous cacher pour ne pas vous gêner dans votre confort.
Nous sommes fier·ères et nous continuerons à marcher comme en ce bel après midi du mois de mai.
lundi 8 mai 2023
A nos amours et plus encore
Alors, voilà ces quelques mots :
Nous sommes pareilles et différentes en même temps. Parfois ce sont nos différences qui nous rapprochent et d'autres fois nos similitudes qui nous éloignent.
Ta mine boudeuse comme à l'instant où tu sais que j'écris sur toi me fait sourire. Moi derrière mon écran et toi tentant de résoudre l'énigme de ce jeu que tu n'arrives pas à débloquer.
Nous nous respectons et pourtant quelques points nous séparent. Je sais que tu n'adopteras jamais mon mode de vie, mais tu acceptes mes conditions alors que nous vivons ensemble depuis quelques semaines, même si cela est provisoire, puisque tôt ou tard tu intégreras ton chez-toi à quelques encablures de tram de mon chez-moi. Et pourtant, pourtant tu fais en sorte de ne pas me heurter. Tu me demandes toujours la permission - je trouve ça mignon : si je t'ai fait de la place dans ce placard, saches que c'est pour que tu te sentes ici la bienvenue. Toujours.
Tu es calme et je suis un volcan souvent en éruption. Parfois le vernis craque et tu montres que toi aussi tu peux être un Etna. Nous apprenons l'une de l'autre. Et je serais toujours cette petite rebelle anarchiste et toi la plus modérée des deux, mais finalement pas tant que ça.
Je ne vais pas m'étendre. Savoir que nous avons nos rituels me plaît. Nous prenons soin l'une de l'autre.
A notre première année. Trinquons, buvons, aimons-nous : tout le reste n'est que superflu.