dimanche 9 juillet 2023

En toute impunité

La France est le pays où j'ai grandi et fait mes armes en tant que citoyenne. Il faisait bon vivre dans les les années 80, même si, il ne faut pas être dupe, il y avait des inégalités, des injustices et des choses pas franchement belles à voir. Mais il y avait tout de même une forme de solidarité entre les classes. 

Cela fait maintenant pratiquement un an que j'ai quitté mon pays adoptif et je constate tristement que je ne reconnais plus ce pays qui m'a vu grandir. La fracture est aussi définitive et aussi nette que la faille de San Andrea le jour où la Californie se détachera des USA, j'en ai bien peur. Je suis triste mais surtout en colère. 

La haine prévaut ces temps-ci, attisée en cela par des gens qui ne respectent rien, et quand je parle des gens qui ne respectent rien ce n'est pas de la "racaille" des cités mais bien celle des cols blancs au gouvernement. Sous couvert de rassembler il ne fait qu'aggraver cette fameuse fracture en portant des œillères sur le mal-être et le mal-vivre des petites gens,  les méprisent  ; agitent l'épouvantail  d'extrême droite pour passer encore et toujours, ne donnant d'autre choix que celui de la peste et du choléra. Mais il ne faut pas se leurrer : gauche ou droite, la lente corrosion existe depuis une vingtaine d'année. 

Je suis écœurée.

Ecœurée de constater qu'on peut tuer en toute impunité. Certains  s'en font une joie de la mort de quelqu'un. Que ce quelqu'un soit un délinquant ou non, il ne méritait certainement pas qu'on applique sur lui la justice zéro, celle des déclassés par leur couleur de peau. A ce que je sache, la peine de mort a pourtant été abolie en France, non ? Sans honte bue, les gens se félicitent. Pour qui donc sonne le glas de l'insensibilité ?  

L'empathie n'est pourtant ni un défaut ni un gros mot. 

Je suis écœurée de la noirceur de mes concitoyens.

Fatiguée de voir que les classes dirigeantes, mais pas qu'elles, le blanc privilégié surtout, continue à se comporter comme au bon vieux temps des colonies, niant avec toute la mauvaise fois du monde qu'il y ait  un vrai problème de racisme à tous les stades de la société. Il ne tire aucune conséquence du marasme dans lequel on survit. La mauvaise foi à tous les étalages. Fais donc ce que je te dis mais pas ce que je fais. La révolution est passée par là mais pas les privilèges. Jusqu'au jour où cela pétera dans un grand feu d'artifice du 14 juillet.

Encore un peu et ce pays se transforme en chasse du comte Zaroff ou seul le plus riche pourra tirer sur le plus pauvre comme un lapin hors de son terrier.

Je suis ulcérée que quoi qu'il en coûte on ne remette jamais en cause cette institution qu'est la police : quand donc il y a-t-il eu de véritables peines exemplaires pour le dépositaire de la loi, qui justement n'est pas au dessus de la loi et à qui on donne un permis de tuer comme un 007 de pacotille ? 

Le racisme tue. Messieurs les censeurs anti tabac : apposez le sur les paquets de cigarettes : le racisme tue. Et la bêtise également. 

Chaque jour l'homme se comporte de manière inhumaine. Comme si c'était la fin des temps. Mais un jour viendra où le karma remettra l'équilibre dans la balance. 

Du moins je l'espère du fonds de mon cœur.

Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé, défendons-nous de la tyrannie...
 


1 Avis intrépides:

Anonyme a dit…

Dans tout il faut de l'équilibre. Mais s'il est temps d'une nouvelle révolution, il faut trouver le courage.

L'hymne national tu l'as modifié exprès ?