mercredi 1 octobre 2014

My Summer in Berlin* - Day One, où comment se faire des frayeurs sur tous les fronts...

 Il fallait pour le moins un voyage en pays étranger, teuton pour ma part, pour que ma longue  malédiction désertion en ces lieux soit brisée. Dont acte. En 5 actes justement...


Un peu, voire énormément stressée – cela faisait bien presque 30 ans que mes pieds de taureau purement terrestre très à terre n'avais pas mis ses sabots dans un avion, la journée s'annonçait rock'n'roll, comme les deux journées précédentes d'ailleurs.


Mon premier voyage avait été un véritable flop. Un petit traumatisme dans mon univers d'enfant sauvage et malade des transports - nautamine, RIP, mieux que les vitamines : tu étais mon amie pour la vie. Porto-Heathrow, Heathrow-Paris, le reste en ambulance – on ne peut pas l'inventer ! Mon premier voyage en avion, donc, ne m'avait mené qu'à un bad trip. J'en avais gardé un très mauvais souvenir, enfin surtout mon voisin, un anglais pincé qui n'avait pas vraiment apprécié que je régurgite mon plateau repas sur son pantalon et son veston. Que voulez vous si à l'époque mon estomac n'aimait pas vraiment s'envoyer en l'air ?

C'est pas de ma faute, comme aurait chanté Alizée... juste avant de grimper dans la boîte en conserve orange et blanche.

Je quittais donc mon Home Sweet Home avec quelque appréhension. Pour mon périple à Berlin, c'était la totale : je quittais mes deux monstres sur pattes pour la première fois sur une période longue de plus de 2 jours – même si j'avais requis les services d'un rabitt sitter ; je tentai l'aventure du covoiturage, me rendant sur un aéroport dont j'ignorais totalement la topographie et me demandant sans cesse si j'arriverai à temps ; et, last but not least, dans un moment d'égarement, j'avais validé un ticket aller retour sur une compagnie low cost dont je ne citerai pas le nom et sur un moyen de locomotion que jamais ô grand jamais je ne mettrai plus les pieds. Mais comme dit le dicton : never say never...

Les gamelles de verdure avaient été blindées, l'eau avait été disposée sur plusieurs points – petits oasis dans le désert de l'appartement, le foin était à dispo pour les deux pachas, mon rabbit sitter m'ayant promis de faire un premier saut chez moi dès le soir même. Voilà pour l'aspect pinpinesque.

Côté covoiturage, entre départ retardé de 10 minutes pour cause d'attente de la dernière covoitureuse, averses soudaines suivies de rayons de soleil timide, fous rires et jeux de mots idiots entre 5 parfaits inconnus dans une voiture parfaitement inconnue – 5 parfaits inconnus qui ne se reverraient sans doute jamais, nous arrivâmes à bon port et sur le fil... après la case dépôt valise-vers-la-soute, sur le fil également. L'employé m'assura en effet qu'il ne me restait plus qu'une minute avant que je puisse déposer mon bagage.

Bon sang, pourquoi les compagnies low cost sont toujours à l'extrême bout de l'aéroport ? Mais c'est pour mieux te faire cavaler mon enfant...

Sur le fil donc, et essoufflée, je parvins enfin devant la porte qui allait m'amener non loin de la porte de Brandebourg.

Je commençais mon voyage de manière plutôt agréable, en compagnie d'une charmante berlinoise qui rentrait chez elle et qui me conseilla sur quelques endroits incontournables - dont le Holocaust Manhmal. Je l'en remercie encore

Près de 30 ans plus tard donc, je parvins enfin à combattre ma phobie de l'avion. Beaucoup de bruit pour rien, Décollage, atterrissage comme dans un roller coaster et, entre deux, calme plat avec quelques passages nuageux. Tout ça pour ça ! C'était bien la peine de m'en faire une montagne....

Par mesure de sécurité, j'avais réservé une chambre dans un hôtel non loin de l'aéroport de Schönefeld. Pour ce faire, soyons fous, soyons roya(l)ux : prenons un taxi ! Après tout, ne sont-ce pas les vacances ?
Le mobilier de l'hôtel ressemblait plus à un décor de l'époque de la Stasi mais qu'importe, une bonne douche, une pincée de télé allemande (euh.... "esprits criminels" et "crossing lines" dans la langue de Goethe, c'est un peu la quatrième dimension), et pas de repas pris sur le pouce car le restaurant était fermé. Qui dort dîne : en ayant dormi comme un bébé, j'ai largement eu de quoi grignoter ! Tant pis, je me rattraperai sur le frühstück** du lendemain.


Et, comme dirait nounours à Pimprenelle et Nicolas : bonne nuit les petits.






** Petit déjeuner en allemand.

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