lundi 4 avril 2011

Aux frontières du réel

Avec beaucoup de retard, et je m'en excuse par avance auprès des deux personnes en question, voici l'un des deux BOD que je dois suite à mon last but not least quizz. Comme je suis quelqu'un de logique, enfin je tente à l'être, je commence donc par celle qui a obtenu le meilleur résultat après Joufflette. Kmouth, c'est donc ton tour d'entrer en scène.
Suite à quelques mails échangés via nos comptes facebook mutuels, miss Kmouth m'a donc demandé de plancher sur mon rapport au paranormal. J'espère bien qu'après des années de discussions forumiennes et facebookiennes, nous puissions passer à la rencontre en live... si je descends dans le Sud comme chanterait si justement si bien Nino. Et non, ceci n'est pas un message à haute teneur subliminale.
D'aussi loin que mes souvenir le permettent, j'ai toujours eu une attirance/répulsion pour ce que l'on nomme communément, vulgairement ou avec mépris de « paranormal ». Comme les enfants qui ont longtemps eu peur du noir, je me suis efforcée de lire des histoires emplies de monstres tout en vérifiant si un ou deux ne traînaient pas sous mon lit lorsque j'éteignais les lumières. Je laisse au psys en herbe le soin d'analyser tout ça.
A vrai dire, j'ai toujours eu peur de plein de choses étant gosse. Vous allez rire, ou non, mais je croyais fermement à l'existence des vampires. Bon, j'étais vraiment très très jeune. Les vampires existent, mais je crois surtout en l'existence de ceux qui vous bouffent toute votre énergie vitale, votre moral, se font passer pour des ami(e)s pour mieux vous enfoncer. Mais passons.
Étant née dans un pays ultra-catholique, c'est le moins qu'on puisse dire, il était presque normal que le paranormal frappe un jour ou l'autre à ma porte, d'autant qu'en aficionado de littérature fantastique, je nourrissais ainsi cette espèce de névrose.
Pour l'anecdote, j'ai souvent tiré les cartes pour mes amies. Mais est-ce vraiment des aptitudes de «diseuse  de bonne aventure » ou plus une capacité d'écoute et d'interprétation ? Je tends à pencher pour la deuxième.
Pour l'anecdote bis, une fois je me suis foulée la cheville et donc obligée de rester chez moi au lieu d'aller en cours. Trop occupée à lire un pavé traitant de la parapsychologie de Joseph B. Rhines*, j'ai cru entendre des pas dans le garage. Mon ciboulot devait sans doute trop turbiner ce jour là et la lecture a contribué à me faire croire à un fantôme écossais dans un garage portugais. N'empêche que, de battre mon coeur s'est arrêté**, au moins quelques secondes.
J'ai un côté superstitieux prononcé. Pas forcément la superstition telle que l'on entend, par exemple ne pas passer en dessous d'une échelle ou être 13 à table mais une autre, tout aussi insidieuse. Par défi, je passe en effet régulièrement sous les échelles sous le regard éberlué des passants et la seule cata qui me soit arrivée est tout au plus un joli jet de pigeon sur ma plus belle veste, dans la cour du lycée. Pour enfoncer le clou, j'ai tendance à agir à la manière de Mathilde dans « Un long dimanche de fiançailles » lorsqu'elle espère très fort retrouver Manech : si le feu passe au vert au moment où j'arrive, il m'arrivera telle chose. Ou encore, si j'arrive à terminer le jeu en autant de temps... Bref, je crois que vous avez compris le principe. Je sais pourtant que ça ne marche pas mais je ne peux pas m'empêcher de continuer. Inutile non plus d'appeler les messieurs en blanc : cela reste tout de même du domaine de l'inoffensif.
Le point d'orgue, si je puis dire, fut le moment où, étant invitée chez une amie et dormant dans son salon, j'ai été réveillée par une sorte de présence amicale, comme si quelqu'un tentait de me faire passer un message. Je me suis bien évidemment dit que je devais rêver, jusqu'au moment où j'ai appris que mon amie venait de perdre sa grand mère dans la nuit. A l'heure exacte où je me suis réveillée. Encore maintenant, je ne sais pas si ce que j'ai vécu cette nuit-là était réel mais en y repensant, ça a quelque chose d'apaisant.
Alors voilà, mon rapport au paranormal oscille toujours entre répulsion et attraction mais comme je ne suis pas cartésienne, cela ne me gêne pas vraiment***. J'ose croire qu'on ne peut pas tout expliquer... encore. Je continue à lire des histoires bizarres et je pousse même le vice à en écrire. Et puis, d'après certains, mes petites oreilles me confèrent des pouvoirs que je ne soupçonnais pas. Moi je crois plutôt que j'ai des oreilles de lutin malicieux.




* 1er scientifique à avoir utilisé les statistiques pour mesurer la P.E.S. Merci qui ? Merci Wiki !
** J'ai toujours adoré cette phrase. C'est le moment ou jamais de la placer.
*** Il fallait oser paraphraser Marie-Paule Belle, non ?


4 Avis intrépides:

kmouth a dit…

Aaaaah la petite image qui va bien! Souvenirs mulderiens... Bon va falloir m'étoffer ces histoires de présences et autres bruits suspects monky monk (en privé si tu préfères of course). Heureuse de cette note, faudrait que j'm'y penche aussi. Et oui j'ai un rapport très particulier et tortueux avec cette dimension impalpable, dont je n'ai point parlé bizarrement dans mes dernières notes perso. Par contre c'est "marrant" j'ai la démarche inverse à la tienne, je fuis ce que je pressens, alors lire ou regarder des sujets qui doivent me mettre les chocottes j'évite un maxxxx! Donc je n'ai pas de réponse valabale à cette envie de te confronter cartésiennement (?) aux vampires/monstres/fantômes and co.

Pop's a dit…

Ah les oreilles de Lutin malicieux ca m’connaît ma bonne Dame. N’empeche que j’ai commencee a lire avec le sourcil gauche remonte legerement et que j’ai finie par avoir les deux …. Remontes … Parce que qu’ayant ete elevee dans la plus stricte tradition protestante … et bien j’ai un peu (allez non je vais dire la verite) je suis tout pareil … Si le feu passe au vert alors tout ira bien, si cela est fait comme ceci alors pas de soucis … Cela doit etre une belle nevrose dont nous ne connaissons pas le nom tres probablement mais moi elle me RASSURE cette nevrose la !

J’ai aussi quelques experiences « etonnantes » de lumieres qui s’allument sur mon passage, et autre craquements. En j’aurais tendance a penser aussi que quelques etres aimes aujourd’hui absents me protege de certaines situations … Un esprit rationnel dirait que j’ai des statistiques de chance plus eleves que la moyenne bien sur. Mais moi,.je prefere y voir quelques presences bienveillantes a mon egards …

Tout cela me rappelle le pari de Pascal : « Vous avez deux choses à perdre: le vrai et le bien, et deux choses à engager: votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude; et votre nature a deux choses à fuir: l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas: si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter - Pensées, Blaise Pascal)

Alors j’applique et je me dit que je n’as rien a perdre a « y croire »


PS : Rien a voir avec l’article MAIS le sud c’est rudement bien surtout en ce moment ou il fait beau et chaud … un plaisir avec un petit rose bien frais et une table d’amis c’est parfait !

Plume a dit…

Moi je fais des rêves prémonitoires...

On se fera enfermer ensemble :p

ma vie intrepide a dit…

@ Kmouth : et pourtant je suis plutôt du genre à avoir les chocottes. Le clin d'oeil à X files était voulu bien sûr :) Les détails quand tu veux.

@ Pop's : pour les oreilles je ne sais pas. C'est une superstition portugaise je crois. Pour ce qui est des névroses, je fait avec même si en définitive elles ne sont pas trop méchantes. Pour ce qui est de la chance, de la présence bienveillante, je crois aussi en avoir eu ma part. Je te raconteras en privé si tu veux bien.

@ Plume : il m'est déjà arrivé de rêver que des amis avaient eu leur bac. Prépare le capiton, je fournis les camisoles !