mercredi 2 février 2011

5 arbres et une vie*

Je sais : j'avais dit que j'écrirais ce billet dans la foulée mais, les évènements s'étant précipités depuis 10 jours, c'est avec beaucoup de retard que je rend mon devoir. Aussi, ne me gronde pas Chimères – enfin pas trop, ne m'envoie pas au coin s'il te plait. Au pire, je te remettrais ces lignes : « L'Intrépide ne doit jamais promettre quelque chose pour le lendemain, sauf si elle est Suisse » (je m'excuse à l'avance auprès de nos voisins les Suisses).
Madame Chimères ayant été la première à commenter sur le précédent billet, c'est donc à elle qu'a échu le droit de choisir un thème pour le post qui suit. L'intitulé exact étant « les 5 arbres de votre vie ». Je dois dire que j'ai cogité, cogité. Je suis même allée jusqu'à télécharger un logiciel de généalogie... mais je n'ai rien fait. C'aurait été un peu moins marrant de voir dans ces petites cases de l'arbre :


L'intrépide – née le 14 mai près de l'océan


La mère de l'Intrépide – née le... dans une ville près de la plage


Le père de l'intrépide – Né le.... sur l'autre côté de la rive

Etc, etc... mais nous aurions pas beaucoup fait avancer le schmilblick.
Quand j'étais au collège, on m'avait demandé de plancher sur ce sujet. Enfin pas exactement celui que m'a demandé Chimères, mais plus exactement nous devions remettre un arbre généalogique de notre famille, sur le support que l'on voulait. Et je dois dire que le résultat avait été fameux. Cela m'avait valu une bonne note. Enfin, je crois...
Alors, pour commenter ce sujet pour lequel, je reconnais, j'ai tourné et tourné dans ma tête, à l'envers à l'endroit, en ne sachant pas comment j'allais l'aborder, j'ai finalement opté pour l'image même de l'arbre, un vrai de vrai mais imaginaire.
Trivialement, je suis la cadette des filles et l'avant dernière de la fratrie. J'ai 3 frères et 2 soeurs plus une demie soeur, qui vit à 2000 kilomètres de moi et que je n'ai pas revu depuis 11 ans. En continuant dans les comptes, j'ai 7 neveux, dont un demi (?) Neveu si l'on pousse la logique plus loin, et une seule nièce. Je vous épargne la liste des oncles et tantes ici ou là-bas. Sans compter une grand mère par alliance qui reste encore debout vaillamment.
Mais creusons un peu.

Si je devais expliquer mes racines, je les situerais entre deux pays : la France, qui m'a vu grandir, mais pas beaucoup au sens littéral, et le Portugal qui m'a vu naître – mes premiers vagissements, mes premiers cris.
Le tronc de l'arbre, ce serait ma famille, celle de mon sang, mais celle aussi que je me suis choisie au fil du temps. Parfois un cercle s'agrandit ; d'autres fois il a fallu que le bûcheron tâte un peu de sa scie. (Encore que, s'il coupe le tronc un peu, je me demande si mon arbre ne va pas se casser la figure un de ces jours). Parallèlement, les branchages sont ces gens que l'on croise sur sa route un instant... des bourgeons à éclore. Souvent, l'ai-je constaté amèrement, il faut couper les branches mortes. Parfois, celles-ci tombent d'elles mêmes - un oubli, un changement de vie et puis tout passe. Certains bourgeons qu'on croyait fragiles éclatent sous le printemps et deviennent de beaux fruits, irrésistibles à croquer. Et là, vous imaginez le fruit que vous aimez. Imaginez ce que vous voulez d'ailleurs. Ensuite, les feuilles fanent et se détachent naturellement, emportées par le vent, c'est un cycle, pour laisser place à de nouvelles feuilles, plus belles encore, dès le printemps suivant. Les fruits sont cueillis – on est alors prêt(e) à vivre de nouvelles aventures, ou ils s'aplatissent contre le sol, trop mûrs, et on les laisse alors de côté, sans cérémonie. A moins que Mr Newton n'ait décidé de s'assoupir un instant juste avant que la pomme ne chute... mais chut, laissons-le rêvasser.
Mon arbre n'est pas le plus beau de la forêt, certes, mais il est touffu et  suffisamment ombragé. Je m'y sens bien lorsque je m'adosse contre le tronc afin de souffler un instant. Comme lui, je puise dans la terre pour redevenir la personne que j'aspire à  être lorsque je me suis trop égarée.
 Et quant au chiffre 5... Là, j'implore la clémence, mais également l'assistance d'une vraie mordue de généalogie.
Voilà, ce n'est peut-être pas ce que tu envisageais pour ce billet, mais c'est comme ça que j'ai fini par le penser. 

* Même si ce chiffre n'intervient qu'en toute fin... et pour rien finalement !

4 Avis intrépides:

Chimères a dit…

Bon je te rassure tout de suite, tu as passé l'épreuve de façon tout à fait satisfaisante!! Je te rassure également je ne suis pas une maratre! Je ne te demandais tout de même pas de me faire ton arbre généalogique, en vérité je pensais à de vrais arbres...Je t'ai peut-être donné une fausse direction mais c'était pour moi plus une analogie ou une métaphore au choix. Pour ce qui du 5 c'est juste que je préfère les nombres impairs et que j'aime bien le 5! Non sans rire ton billet me plait: le jury donne la note de 10/10...

ma vie intrepide a dit…

ouf, rassurée à la fois d'avoir "trouvé" le bon angle et de ne pas avoir ni heures de colles ni punition.

Merci pour ton explication sur le 5 et sur ta note (je ne sais pas si je l'ai vraiment mérité ;))

Plume Vive a dit…

tu parles si bien de tes origines... et tu as traité le sujet de manière fort belle, je trouve !

ma vie intrepide a dit…

Merci de ton compliment, Plume Vive, de ta part je le prends avec bonheur. Et bienvenue parmi les vivants ;)