J'ai toujours eu des problèmes avec le sommeil. Pendant un certain nombre d'années, j'ai même souffert d'insomnie. Mon corps désirant à tout prix se reposer, mais mon esprit ne l'entendant pas de cette oreille, j'avais donc toujours le cul entre deux chaises ; sensation aggravée par la fréquentation d'un certain forum et surtout d'un petit club privé à l'intérieur de ce forum. Maintenant que j'ai la possibilité de structurer mon temps comme je l'entends, le problème se pose de nouveau. A ceci près que j'ai nettement moins de mal à m'endormir aussitôt que mes yeux se ferment ; voire que j'ai à peine le temps de dire ouf pour qu'aussitôt je tombe dans les bras de Morphée. Ah ce brave Morphée avec ses si nombreuses amantes et amants de toutes les langues et de tout les horizons.
Ce n'est pas à proprement parler de l'insomnie, de celle qui vous tient éveillée une bonne partie de la nuit en vous triturant le cerveau comme ces hamsters qui tournent dans leur roue jusqu'à l'épuisement. Le fait est là : je suis incapable de me coucher avant minuit, l'heure du crime. Et je reste modérée quand je parle de l'heure du crime. A vrai dire, Mister Hyde a le temps de trucider une ou deux personnes avant que je me résigne à me coucher. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si j'écris mieux la nuit. Si tard.
Certes, je n'ai jamais été une grande dormeuse. Certes, paradoxalement, j'aime paresser au lit, surtout le dimanche. Mais plus ça vient et moi je ressent de la fatigue en me réveillant le lendemain. Mon corps se réveille de lui même attendant que mon esprit avale son café. Toujours vers la même heure, comme un brave petit soldat. Je sais, mon système chrono-biologique s'est détraqué. Sans doute, je l'ai toujours été, détraquée. Que voulez-vous si ça s'agite dans ma tête ? Que voulez vous si je suis un peu décalée au regard de la norme ? Mais j'ai toujours eu l'impression que je me sentais plus vivante la nuit, la faute sans doute à ma naissance nocturne sans fanfare.
J'ai toujours eu un rapport à la nuit assez étrange, entre fascination et répulsion. J'ai toujours eu un rapport bizarre avec l'insomnie, entre angoisse et excitation, celle de se savoir maîtresse de mon temps, à la recherche de l'idée, du mot qui surgira du magma.
Et puis, il est tout aussi étrange que mes deux derniers billets soient centrés sur deux sujets aussi indissociables et antinomiques que les rêves et l'impossibilité de s'endormir. Alors qu'au départ je voulais vous parler du jugement hâtif des gens, ou encore mon anecdote des anglais de la gare.
Comme quoi, lire d'autres blogs vous entraînent sur des contrées improbables...
3 Avis intrépides:
Hum interessant ! Les « historiennes » sauraient donc des similitudes ? J’ai la meme attirance/repulsion pour la nuit. A vrai dire j’ai beaucoup de mal a etre « dehors » lorsque la nuit tombe et j’avoue avoir besoin d’un toit au dessus de ma pauvre tete de gauloise pour ces quelques heures la …. En ce qui concerne les insomnies … j’y suis abonnee ou plutot je suis abonnee au reveil a 3 heures du matin comme si j’avais une enorme horloge dans la tete et comme toi le hamster se met en branle tres … devrais-je dire trop rapidement !
PS : J’attends avec impatience le poste « Du jugement hatif » … Depeche toi sinon je te double dans la cote (Mais non … ah c’est une blague … Par ailleurs on vient de me suggerer un texte sur la « constance » … Rien qu’avec cela j’en ai pour quelques heures de reflexion
Moi je dors trop :P
Je veux bien échanger ma "marmotterie" contre ton insomnie :D
@ Pop's : ma pauvre tête de lusitanienne aime aussi la nuit à condition d'avoir un toit au dessus d'elle ;). Le billet sur le jugement hâtif est à l'état embryonnaire... Pour la constance, ça me fait toujours penser à Oscar Wilde : va comprendre !
@ La pingouine : ah ah, j'en connais des marmottes. Il faudrait surtout trouver un juste milieu entre trop et pas assez dormir.
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