dimanche 20 novembre 2011

Les talons sur le pavé

C'est insensé : à chaque fois que je dis que je vais te quitter, me voilà de nouveau sous le charme ; le coeur qui bat, qui bat comme mes talons sur le pavé et je soupire, vaincue une fois de plus. Il suffit que je revienne vers toi, que je regarde la grande roue sous ce ciel si clair ; que j'entende les rires des gens là-haut - les rires ou les cris de peur. Et puis ce chaleureux bar - mon bar - où je pose mes affaires sur la chaise, le livre sur la table ronde, celle du coin ; livre à peine lu car un ami en entraîne un autre ; une conversation s'enchaîne sur une autre le temps de finir sa bière, puis celles qui suivent ; le temps qu'un regard étranger se pose sur la quatrième de couv', bienveillant curieux tandis que je lis les "Bienveillantes". Comprendre après coup que la jolie rousse s'excuse d'amener le froid lorsqu'elle ouvre la porte.

Sourire.

Se rendre compte qu'on a passé une soirée agréable au final. Constater avec surprise que le cadran a fait un bond.

Rentrer chez soi, calme et détendue. Se dire que ça ne va pas si mal après tout.

Profiter du soleil, le lendemain. Profiter de ce charmant sourire avant de se lancer, entamer la discussion autour des livres, devant l'étal du bouquiniste. Oser aller vers l'Autre. Hésiter puis regretter de ne pas avoir proposé un verre. Se dire que peut-être... au détour d'un autre étal, même si l'on sait que la probabilité de la revoir est bien mince.

C'est insensé : à chaque fois que je me dis que je vais te quitter, je reviens vers toi, ma ville, mon Lille.

5 Avis intrépides:

Plume a dit…

J'aime, j'aime, j'aime...

Voyages immobiles a dit…

Belle déclaration d'amour ... Très beau texte!

ma vie intrepide a dit…

@ Plume : un grand merci ! (il faudrait une fonction j'aime comme sur facebook tu crois ?)

@ Voyageuse immobile : merci du compliment. Je me désole juste de ne pas avoir d'écrire en ce moment. Très beau pseudo par ailleurs.

Myu a dit…

un bonheur de se promener sur tes mots

ma vie intrepide a dit…

Merci Myu. J'espère que le billet suivant te fera sourire (de mes déboires)