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dont moi bien entendu, sinon ce serait moins drôle !
J’appartiens donc à la catégorie des Vélotafeurs depuis
pratiquement 3 ans, autrement dit ceux qui prennent leur vélo
(accessoirement dans le train) pour se rendre au turbin.
J’avais
fait déjà l’objet d’un vol il y a quelques temps de cela, en
février – le 14, fête des amoureux pour être plus précise et je
suis certaine que mon voleur, n’ayant point d’argent, n’a rien
trouvé de mieux de me subtiliser mon chouette vélo pour l’offrir
à sa dulcinée. Un cadeau qui ne coûte rien en somme… Sur la
grand’place de Lille, qui plus est, haut lieu touristique avec sa
fontaine centrale, même en hiver finissant. Mon ancien VTT étant
trop girly, je doute que ce fut pour son usage personnel.
Petit
aparté : quand on se fait voler son unique moyen de locomotion,
on passe les jours qui suivent à scruter fiévreusement le Bon Coin à la recherche du vélo perdu. Persuadée que celui-ci, repeint
certes, à franchement la gueule de celui qu’on vient de se faire
envoler.
Mais revenons à nos moutons, en l’occurrence à ce fameux après-midi de samedi.
Comme
je l’ai souligné en préambule, la bicyclette étant mon moyen de
transport principal, je me déplace d’un point A à un point B de
cette manière dans grosso modo environ 80% des cas. Donc, pour faire
les emplettes dans mon petit Carrefour Market de quartier, je suis
toujours munie : d’un sac, de mes sandows et de mes
sacoches. Nonobstant l’indispensable antivol.
L’affaire
prend tout au plus 20 minutes. J’ai ma liste et je n’ai pas envie
de m’attarder dans les rayons. Je n’ai pas envie de poireauter
non plus 3 heures à la caisse. (L’épisode chronologie est
important car à un poil de cheveu de yack, j’y passais…
encore !).
Je
passe les portes coulissantes. Il me faut quelques secondes avant de
comprendre que, oui, c’est bien mon vélo qui est par terre. Que
fait-il par terre ? Me demandé-je, un tantinet interloquée.
La
première chose que je note, c’est le jeune homme, capuche
abaissée, accroupi, une roue de vélo sur sa gauche. Roue qui n’est
pas à moi puisque celle-ci est encore attachée solidement grâce au
U de marque germanique. Solidement certes, mais orpheline du cadre
qui se trouve à terre, lui.
On
s’imagine toujours sortir une réplique bien sentie dans ce genre
de situation, du type « vous avez besoin d’un coup
de main pour finir de voler mon vélo ? ». En vérité,
comme un dessin animé au ralenti, Bip bip poursuivi par Vil Coyote
par exemple, il faut du temps avant que l’information ne
remonte au cortex, ou tout au moins ce qui sert de restant de cerveau
et, dans les ¾ des cas, ce n’est tout au plus qu’un balbutiement
qui franchit les lèvres de l’outragé(e) : « mais
euhhhhh…. ».
Ni
une, ni deux, notre apprenti voleur, ayant compris qu’il s’agissait
là de mon bien, remet sa capuche, reprend sa roue fermement, et file
au trot – en courant en vérité – vers la sortie du parking, non
sans m’avoir salué d’un «bonne journée madame ».
Tu parles si elle était bonne : 5 minutes plus tard, et j’étais
volée pour la deuxième fois sur la même année ! Au moins,
mon voleur était poli.
Moralité :
un troisième antivol tu achèteras.
Moralité
bis : quand tu ne pourras pas attacher ton vélo par le
cadre, grâce à ce nouvel antivol, tu attacheras fermement ta roue à
desserrage rapide à ton cadre. La roue ayant été préalablement
attachée par un gros U au rack gracieusement disposé par Carrefour Market.
Je
vous épargne le spectacle des 3 malabars, qui tout en rangeant leurs
courses dans leur voitures, assistant par la même occasion au
spectacle, et n’ayant pas levé le petit doigt.
Triste
époque que l’on vit !
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