mercredi 5 novembre 2014

My summer in Berlin - Day 4 : ou comment je me suis mise au vert dans le Mauer Park

C’est évidemment bien fatiguée que, le lendemain, je me décidais à profiter d’une journée off plutôt que de martyriser de nouveau mes pieds comme je l’avais fait la veille. Je marcherai moins ce dimanche, avais-je décrété. Et puis le dimanche, comme tout un chacun, j’ai une fâcheuse tendance à la procrastination.


Berlin étant une ville verte, mais aussi colorée avec ses free-market, ou marchés aux puces. J’avais donc opté pour le plus connu d’entre tous, le plus proche du quartier où j'habitais aussi : le Mauer Park. Mauer car non loin de l’ancien mur, ainsi que de la Bernauer Strasse.

On y vient en famille, seul(e) ou accompagné(e). On y passe la journée en promenant les enfants dans la poussette, le chien à collier et la belle mère acariâtre. On chine, on déjeune – enfin on avale sur le pouce de nombreux plats prêts à manger, on profite des concerts. Je ne dérogeais pas à la règle du farniente dominical.


Je suis en effet une bonne cliente des marchés en tous genres qu’ils soient aux puces, de légumes, de fringues, de brocante – bouquineries - disques vinyls, ou braderies de tout et n’importe quoi. D’ailleurs, en bonne Wazemmoise que je suis, je suis pendue tous les dimanches sur le marché du même nom. Encore une fois donc, je ne dérogeais pas à la règle.


Le Mauer Park est scindé en deux : d’un côté, la partie purement mercantile ; de l’autre, la partie herbeuse, idéale pour pique niquer, jouer au foot, agiter son cerf-volant dans le vent ou encore siester. Entre les deux, une mince frontière caillouteuse, ou boueuse selon la saison des pluies.

Avant d’affronter la foule, je découvris un café au nom pittoresque et pour le moins pittoresquement installe – en sous-sol : le Glory Hole. Prendre son deuxième petit déjeuner au Glorieux Trou fut l’un des meilleurs souvenirs auf Berlin. Je ne sais toujours pas le pourquoi du comment du Glory Hole. Et les sympathiques jeunes propriétaires/cuistots/écolos/100% organ foodista ne m’ont donné aucune explication convaincante sur ce pourquoi, chacun se contredisant dans un sourire communicatif. Je partis donc à la conquête du marché, ma longue pratique de celui de Wazemmes aidant – je n’allais quand même pas me laisser berner, non sans avoir laissé un bon pourboire. Il est de coutume, et de bon ton, de laisser un petit quelque chose au serveur au risque de passer pour un radin, et pire, un radin français !


A l’entrée du parc, je fus accueillie par un chanteur folk. Il pleuvait et il n’était pas facile de déambuler entre les nombreuses flaques d’eau. Des planches avaient été posées en catastrophe afin qu’on ne plonge pas ses godasses dans ce brouet immonde. Bien sûr, les badauds que nous étions faisaient en sorte de veiller à rester stables lorsque nous nous croisions sur ces planches.

C’est au Mauer Park que j’ai acheté la quasi-totalité des petits cadeaux que j’allais bien évidemment offrir à ma famille et mes amis à mon retour. La valise étant limitée, je devais faire preuve d’imagination pour prendre quelque chose d’à la fois petit et qui corresponde à chacun Je sais, ce jour là, j’ai fait ma touriste.

Ce free market est un mix entre fringues – j’ai bien failli m’acheter une veste militaire estampillée « guerre froide », ; brocante pure et dure, ; atelier(s) vélo(s) où on peut trouver de tout en pièce(s) détachable(s), jusqu’au vélo d’occasion ; stands de cadeaux souvenirs ; friteries et autres baraques à frites, bonbecs, avec mentions spéciales pour les multiples possibilité de nourriture végétar(l)iienne. Ayant goûté une délicieuse galette de légumes, mon estomac avait déclaré forfait face au tentant végan burger. Ce serait pour une autre fois ! Et, last but not least, le bar/karakoé où déjà des danseurs de salsa ondulaient entre les tables et les spectateurs. 

L’après midi fut plus calme, encore que mes pieds ont été bien sollicités. Je déambulais dans le parc côté vert, m’arrêtant devant un numéro de jonglage, un robot fait entièrement de pièces de recyclage et animé par son génial créateur sous les vivats du public, tapant la mesure lors d'un concert frénétique de batterie non moins frénétiquement rythmique - quelle énergie !


Une à deux fois, j’eus l’idée de m’offrir moi aussi une de ces bières vendues par un marchand ambulant. Car je n’avais toujours pas ingurgité ce satané houblon germanique.

Je rentrais chez mon hôte dans le froid et la pluie, un peu déprimée car j’allais repartir le lendemain.


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