Aujourd'hui cela fait 16 ans que j'ai ouvert ce blog. Facebook m'a rappelé à mon bon souvenir et m'a mis un coup de pieds au derrière pour me faire revenir vers ces lieux hantés par ma plume paresseuse ; plume qui pourtant en a rempli des pages ces derniers mois, sans poster quoi que ce soit, certes.
C'est bien la première fois que je tiens un carnet de routes/journal extime aussi longtemps. Notez que l'expression extime n'est pas de moi mais je l'avais lu quelque part et j'avais trouvé cela judicieux parce qu'un blog est tout sauf un journal intime car à la vue de tou(s)tes pour peu que l'on sache quels mots-clés taper sur le moteur de recherche.
Mais bref.
Je me demande si c'est encore utile de le continuer ; si ce que j'écris a un écho ; si simplement j'ai encore des choses à dire ou à partager. Pourtant en ce jour d'anniversaire qui ricoche malgré lui avec l'actualité mortifère, il me semble finalement que ce serait stupide et/ou prématuré tout compte fait de refermer la porte de cette maison que j'ai construit brique à brique avec mes souvenirs, mes pensées parfois confuses et mes anecdotes ou plutôt mes innombrables mésaventures, sur lesquelles je m'arrête parfois pour rire de moi, me moquer de ma maladresse coutumière.
Parce que même si je n'écris plus grand chose, je n'arrête pas.
Je n'arrête pas de parler autour de moi. De commenter l'actualité, d'exposer mes théories, de fulminer sur la montée des extrêmes qui, je n'ai jamais compris pourquoi, complote ; attise la haine ; suscite l'ignorance face à des communautés qui ne demandent qu'à vivre sereinement sans avoir à justifier quoi que ce soit.
Les prisons mentales sont créées par les gens qui rejettent tout ce qui diffère d'eux. C'est dommage de fracturer son crâne à l'impossibilité de s'ouvrir sur les autres parce qu'ils sont étrangers dans tous les sens du terme. Mais ne nous leurrons pas : tout le monde n'a pas la faculté de se mettre à la place de l'autre, de faire preuve d'empathie. Non, certains sont bornés et refusent d'accorder les mêmes droits comme si cela allait impacter les leurs, de droits, eux qui ont tout déjà.
Mais de quoi ont-ils peur en fait ?
Je n'arrête pas.
Je n'arrête pas de maudire l'Humain dans tout ce qu'il a de plus déplorable, vil, dégueulasse - n'ayons pas peur des mots et, au final, in-Humain dans ce qu'il s'évertue à détruire ici-bas.
Drôle d'anniversaire, drôle de billet pour souffler sur mes 16 bougies - ce blog adolescent qui n'est plus un enfant mais pas encore un adulte ; ce billet qui me semble morose ce soir. Il est vrai que je n'ai jamais été quelqu'un d'optimiste même si l'humour et moi ont est foncièrement compatibles depuis que j'ai compris que c'était la meilleure façon de ne pas prêter le flanc aux critiques et aux méchancetés qui vous tombent sur la gueule.
Malgré tous les moyens qui sont à notre disposition, jamais l'avenir ne m'a semblé aussi désespérant et déprimant.
Promis.
J'essaierai de revenir avec une humeur un plus primesautière, guillerette.
Mais pas ce soir.
Ce soir j'ai encore du mal à comprendre ce qui pousse les uns et les autres à se comporter comme des hyènes.
Je souffle sur les bougies mais le cœur n'y est pas autant qu'il devrait l'être.
1 Avis intrépides:
Bonne anniversaire, Ma Vie Intrépide 😘
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