Cela fait un moment que ce billet traîne dans ma tête (et si vous voyiez ce qui traînaille dans ma cabeça, vous vous croiriez à Lille un jour de braderie). Cela fait une semaine que j'ai relevé coup sur coup plusieurs faits divers qui me donnent à penser qu'on marche sur la tête, que le monde devient fou. Un élu se fait agresser physiquement parce qu'il n'y avait pas de place en crèche ; deux policiers se font insulter, passer à tabac, pour avoir voulu verbaliser deux personnes urinant sur une voiture. Et pour clore cette triste semaine, je l'ai lu chez Gil, deux bébés et une puéricultrice se font assassiner en Belgique par un homme dont on ne connaît ni la motivation ni expliquer le geste. Alors je m'étonne. Je m'inquiète. Comme dirait la chanson "Est-ce que tout va si mal ? Est-ce que rien ne va bien ? Est que l'homme est un animal ?". La réponse est OUI, hélas.
Tous les jours sur mon lieu de travail, je constate l'agressivité et la violence. Pourtant je n'exerce pas un métier classé dangereux. Mais c'est ainsi : on ne sait plus que répondre par la violence. Les disparités augmentent de manière incroyable, et les gens déversent leurs frustrations et leurs rancoeurs sur le premier quidam venu... au lieu d'apostropher, de demander des comptes à ceux qui ont le pouvoir de décision. C'est si facile en effet de s'en prendre à quelqu'un qui vit la même chose tous les jours (baisse du pouvoir d'achat, peur de la perte d'emploi et bien d'autres choses encore).
Ce matin, je me suis fait la réflexion que, décidément, on ne retient rien des évènements passés et que l'histoire semble être un éternel recommencement : il y a presque 250 ans, la foule marchait sur la Bastille, symbole des inégalités. Le peuple se révoltait parce qu'il crevait de faim. Cela ne vous évoque rien ?
* Réplique tiré du film "les incorruptibles" de Brian de Palma
2 Avis intrépides:
billet plein de bon sens tout est dit ! triste constat
Malheureusement le bon sens est une denrée en voie de disparition (il faut croire).
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