J'ai écrit ce billet il y a plus de dix ans, et je me rends compte que rien ne change, en définitive.
Tout passe. Tout casse. Tout lasse en fin de compte.
J'ai l'impression d'avoir vécu cette situation un millier de fois, avoir espéré plus que nécessaire et finalement être revenue à la case départ. Je ne suis même pas déçue, tout au plus blasée, ce qui est triste quand on y songe... Et je reprends mes billes bien décidée à ne plus commencer de nouvelle partie, jusqu'à la prochaine fois, où j'y croirais de moins en moins. Le vent tournera t'il enfin en ma faveur ? J'en doute.
Tout les jours accomplir les mêmes gestes, pour qui ? Pour quoi ? Nul ne le sait dans cette mascarade qui n'en finit pas ; cet éternel recommencement sans queue ni tête. On n'apprend rien ; on ne retient rien. On finit par accepter son sort puisque la chute est plus lourde lorsqu'on s'y refuse. Sans appel. Condamnée à tomber. Puis se relever, une autre fois, et chuter encore et toujours. Et je pense alors au mythe de Sisyphe. Chacun porte sa croix ; certains la soulèvent comme ils l'entendent ; d'autres simplement se résignent à changer d'épaule. Je crains hélas d'en faire de même.
Je ne courbe pas l'échine.
J'attends juste que l'orage passe... jusqu'au suivant.
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