Je
ne vais pas me rendre malade – mon cerveau le fait assez bien pour
moi. Je ne vais pas me rendre triste puisque je le suis déjà. Alors
je fais semblant.
Je
fais semblant que tout va bien. Mais tout ne va pas bien. Tout n’est
pas rose et mon âme est morose ces temps ci.
Je
ris comme un système de défense. Je plaque un sourire pour ceux qui
me posent la question. Sont-ils réellement soucieux ou non ? Je
ne sais pas.
J’aurais
tout pour être heureuse pourtant. Et je ne le suis pas. Les années
de galère que j’ai connues si longtemps – les gros orages –
sont derrière moi - même si je sais que je dois encore tenir la
corde. Je devrais me sentir libre mais mon cerveau ne me laisse aucun
répit. Il y a des gens qui sont heureux de vivre – comment
font-ils ? Je ne suis pas ces gens là. Il y a des gens qui ne
se posent aucune question, ou si peu. Mon cerveau s’en pose des
milliards à chaque seconde. Je ne connais toujours pas la raison du
pourquoi, ni du comment.
Je
remplis mon âme et mon cœur comme je le peux. Mon âme que je veux
faire briller, à défaut de plaire. Mais je suis arrivée au bout
des artifices. Je me sens vide, vidée de toute substance comme si ce
corps que je loue n’est plus à moi.
Ce
corps que je malmène, que je délaisse.
Ce
cœur que je piétine de peur qu’un autre le piétine à ma place.
Je
suis juste un puzzle dont il manque la pièce essentielle à la
compréhension du tableau final.
Je
suis le fou sur l’échiquier.
Et
je ne sais pas quand la partie se terminera.
.... But yet
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