Je n’aurais pas de descendance. Je n’en ai pas voulu et je n’en
aurais plus. Je ne laisserais pas grand-chose, si ce n’est des souvenirs, pour
dire, face à l’éternité implacable : « Tu vois, j’étais là ».
Alors j’écris ; j’écris pour laisser une empreinte. Mon
empreinte. Mes cailloux.
Je reviendrais toujours aux cailloux du Petit Poucet du conte
défait mais je ne suis plus cette enfant perdue de Neverland. J’écris parce que
je ne peux pas faire autrement ; parce que c’est plus fort que moi. Le
flot ne peut plus s’arrêter.
Comme mon empreinte, mon pouce, mes doigts que je laisse ici
pour dire « Tu vois, mais aussi j’étais là ».
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