lundi 16 novembre 2015

Une minute de silence




 


Parce que je n'ai que ma plume et que mes mots... Parce que je suis encore sous le choc...


Une minute de silence...
.
Ça peut paraître long pour nous qui nous nous tenons bras croisés dans cet accueil, la mine grave, fatiguée. C’est long aussi quand les pensées s’entrechoquent, s’emmêlent ; quand on a envie de hurler sur le crétin qui téléphone au moment inopportun, tandis que nous sonnons le glas de notre stupeur.

Mais une minute c’est court.

C’est très court pour ceux qui sont morts cette nuit là. Ceux qui voulaient juste boire un verre en terrasse d'un café tout en refaisant le monde ; discuter avec ses amis, tout simplement. Ceux qui n'ont pas compris tout de suite que c'était bien plus que des pétards, à l'extérieur du stade, un lieu où l'on est censé déposer ses armes. Celles et ceux qui voulaient juste partager un  moment de musique. 

Ne dit-on pas que la musique adoucit les mœurs, pourtant ?

Une minute pour exprimer silencieusement son effroi, sa tristesse, son horreur de ces dernières heures. 
 
Et de la colère aussi face à l'impuissance. Face à cet univers parallèle qui déchire notre réalité.

Ne tombons pas dans leur piège qui veut nous faire du voisin un ennemi. Ne les laissons pas gagner. Face à la mort, la vie souveraine. Toujours se relever. 
 
Taisons l’indignité de ces malades qui, au nom d’une religion, se targuent de faire justice ici-bas. Ils ne sont que de vulgaires criminels de masse qui souillent la religion qu'ils pensent honorer. Nul Dieu ne peut demander une telle abomination.

Ni le tien, ni le mien.

Une minute enfin, pour ne pas oublier tous ces morts anonymes aux quatre coins de la planète et qui tentent de vivre, malgré tout, malgré la folie des hommes. Ne les oublions pas, eux qui vivent l’horreur d’une guerre permanente, quotidienne.

A l’image de cette pancarte, que je reprends à mon compte : « aimez-vous les uns autres, bordel ! »

Alors, laissons...

Laissons toute une page blanche pour honorer nos morts.











































































































































jeudi 12 novembre 2015

A l'arrache... où comment j'ai kiffé ma soirée

Une semaine, ou presque. Cela faisait quasiment une semaine où je surfais sur les sites spécialisés. Et, quand je parle de sites, n’y voyez là aucune perversion ou marotte pornographique de ma part puisque que mes sites à moi étaient ceux de la revente de billets.


J’ai donc tout écumé, de e. Bay à ma Fnac attitrée, en passant par le Bon Coin. J’y ai même déposé une annonce et en ai répondu à une autre. De guerre lasse, et dépitée – pourquoi a-t-il fallu que je me décide à la dernière minute ? j’ai bien failli abandonner le jour J en question, c’est-à-dire il y a deux  petits jours seulement. 
 

Pour me donner une bonne conscience, j’ai quand même insisté quelques heures avant que le rideau ne se lève, en tant qu’ancienne reine du pompon (private joke inside : N. si tu passes par là). Un dernier petit tour et puis s’en va.


Pour une fois donc, ma bonne étoile, mon ange gardien qui n’avaient rien glandé depuis une décennie, ont bien fait leur boulot : une place, une seule, en orchestre, au trou du cul de la salle, mais je m’en foutais. Le concert était affiché complet depuis des mois. Une place donc, une seule, clignotant devant mes yeux, n’attendant que moi comme pour me récompenser d’avoir tant cherché.


Ni une, ni deux – enfin si, me connaissant, il fallait quand même que j’y réfléchisse deux secondes : avais-je vraiment envie d’y aller ? Est-ce que ça valait la peine, cette course effrénée derrière mon clavier ? Et puis, je me suis dit que c’était un bien beau clin d’œil au bout de 8 années d’amour et désamour.


8 ans où je m’étais inscrite sur ce forum aux 6 milliers de membres, avec la chance sans aucun doute d’avoir fait les plus belles rencontres de ma vie (N., toujours toi, si tu passes par là, ne t'inquiètes pas, tu es également une belle rencontre, toi derrière le comptoir, moi en train d’écluser ma énième bière, juchée sur ce tabouret gigantesque).


C’était également l’occasion de voir l’animal en question en chair et en os, au bout de tout ce temps, en live et non plus par écran interposé quand ma télécommande donnait quelques signes de velléités.


Mais il fallait compter avec le tic tac du chronomètre qui s’affiche en bas de l’écran : 10 minutes pour finaliser ma commande ; le stress qui s’envole quand on constate que le site rejette ma carte bleue – en fait j’avais tout simplement épuisé le crédit-temps qui m’était imparti ; le stress de nouveau, quand tout se ligue contre vous et que vous vous rendez compte que vous avez vraiment envie de cette chose ; l’appel à un collègue pour me véhiculer vers le seul et unique point de vente – retrait magasin, ça craint.


Et me voilà partie pour un ticket dans l’espace, en l’espèce un drôle de zèbre, une bestiole dont je tairais le surnom par lequel on l’avait affublé depuis cette émission. Nous sommes en effet passés à autre chose.


La file d’attente devant le théâtre Sébastopol était longue comme 20 de mes bras. Malgré cela, elle allait bien plus vite qu’une file aux caisses de supermarché, en fis-je la remarque à mes voisins d’attente. Je sus par la suite que des places étaient encore disponibles le soir même – bien ma peine, et bien ma veine, toute cette frénésie pré-concert !


Ce ne fut que 10 minutes plus tard que l’animal en question n’apparaisse sur scène, déclenchant clameurs et cris en tout genre.


Mais places aux impressions :


  • - Mon Dieu, mais il est vraiment très grand ! fut ma première réflexion

  • - Une technique vocale de malade

  • - Un déhanché euh… bah un déhanché quoi !

  • - Une énergie de timbré. Ce jeune homme m’épuise, littéralement.

  • - La partie discothèque qui m’accroche moins. Pourtant j’adore l’électro

  • - Un charisme et un humour imparable : cocktail choc

  • - Quelqu’un qui crie au moment d’un passage piano (moins bien parce que, merde, des fois faut juste écouter et se taire). 

  • - Un moment magique parce que « la vie est belle » et une jolie réinterprétation de « Jacques à dit ».
     
  • - Une vraie interaction avec le public. L’animal passe à deux mètres de moi pour « chauffer » les spectateurs au balcon

  • - Deux rappels et 2 h de show : belle surprise. Sans compter un clin d’œil à la chanson Berlin qui me ramène un an plus tôt. Merci

  • - Discussions avec des fans d’Amiens et de Belgique. Merci aussi.

  • - Quelques photos. Pas le plus important, juste pour le souvenir. Mais je ne comprends toujours pas ceux qui passent les concerts à filmer : où est le plaisir dans tout ça ?

Bref, quitte à me répéter, une bien belle soirée, à l’arrache, terminée en compagnie de mon N. à moi, attablés à la terrasse de ce bar de Wazemmes en plein novembre.



mercredi 4 novembre 2015

La logique implacable de la SNCF

Ou comment la SNCF navigue en mode « les informations je les garde bande de cons».

Malgré les nouveaux horaires et l’affluence retrouvée, fin de vacances scolaires oblige, rien à signaler de fâcheux concernant ma grande pote de toujours, amie des voyageurs journaliers.

C’était sans compter un petit malin qui a eu la bonne idée de laisser un sac bien en évidence, orphelin, dans un wagon, sur la ligne que nous prenons usuellement. Plan Vigipirate mis en œuvre, normal. Le trafic s’arrête.

Nous arrivons donc en gare et les retards sont annoncés au fur et à mesure. Le temps d’attente augmentant de manière exponentielle à mesure que l’heure théorique de départ de train est dépassée.

Nous faisons donc contre mauvaise fortune bon cœur : il n’y a pas à tortiller du popotin, nous sommes à la merci des intempéries ou des blagues en tous genres, surtout de mauvais goût. D’ailleurs si je chope ce petit con qui a laissé ce sac…

Vous me direz, pourquoi je râle ?

Ce n’est pas le fait d’arriver en retard. Le retard est la variable, l’inconnu de l’équation de tout SNCFiste lambda. C’est, une fois de plus, une fois de trop, la manière dont nos chers membres de la Société Nationale des Crétins pas Finis gèrent les informations. Et qui dis gérer, dis pas d’information du tout, tandis que notre ami Simone continue à nous égrener sa litanie de destinations et d’horaires de tout poils.

Si je peste ce jour, et si dans le wagon nous râlions, c’est contre cette logique imparable, inhérente à la SNCF :

  • Une centaine de pékins assis sagement dans le train suivant – train qui doit partir à 8h35. La solution de la sagesse pour tout habitué du TER.

  • Un premier train retardé qui néanmoins attend à peine avant de repartir – le 8h05. Trop tard pour se coltiner le sprint vers le quai à l’autre bout de la gare.

  • Le deuxième train retardé, celui que je prends habituellement,  soit le 8h12, arrive en gare et vomit sa foule de travailleurs-sur-Lille. Qui font la gueule. Comme tous les jours.


Le train est vide. Désespérément vide et nous sommes en face, attendant que le nôtre démarre –retard pour retard, autant prendre le train suivant qui doit nécessairement partir à l’heure dite.

Que nenni ! Bande de bouseux…

Que croyez vous qu’il arriva :

Notre chère Simone, toujours elle, nous hurle dans le micro que le train sur la voie 7 va partir… Pétard de pétard, nom d’un petit bonhomme en bois : ce foutu train est vide pourtant….

Ni une ni deux. Nous rassemblons rapidement nos affaires, entrechoquons nos vélos et nous précipitons sur la voie d’en face. Parce que 2 minutes ça peut paraître long, mais dans le cas présent, ça s’appelle se foutre de la gueule du monde.

Pour résumer, et bien que l’on ne soit aucunement le 1er avril, notre farceuse de SNCF avait bel et bien l’intention de faire partir un train vide qui, je le répète était déjà en retard de près d’une demi-heure. Et le train qui logiquement devait partir à l’heure, prit donc du retard.

Tout est normal. Tout est sous contrôle. C’est Mme la SNCF qui gère…

Curieusement, le contrôleur n’osa pas montrer le bout de son nez durant les 2/3 du trajet. Le temps que les esprits se calment.

Sinon, c’est toujours valable « à nous de faire préférer le train ??? »