Une
semaine, ou presque. Cela faisait quasiment une semaine où je
surfais sur les sites spécialisés. Et, quand je parle de sites, n’y
voyez là aucune perversion ou marotte pornographique de ma part
puisque que mes sites à moi étaient ceux de la revente de billets.
J’ai
donc tout écumé, de e. Bay à ma Fnac attitrée, en passant par le
Bon Coin. J’y ai même déposé une annonce et en ai répondu à
une autre. De guerre lasse, et dépitée – pourquoi a-t-il fallu
que je me décide à la dernière minute ? j’ai bien failli
abandonner le jour J en question, c’est-à-dire il y a deux petits jours seulement.
Pour
me donner une bonne conscience, j’ai quand même insisté quelques
heures avant que le rideau ne se lève, en tant qu’ancienne reine
du pompon (private joke
inside :
N. si tu passes par là). Un dernier petit tour et puis s’en va.
Pour
une fois donc, ma bonne étoile, mon ange gardien qui n’avaient
rien glandé depuis une décennie, ont bien fait leur boulot :
une place, une seule, en orchestre, au trou du cul de la salle, mais
je m’en foutais. Le concert était affiché complet depuis des
mois. Une place donc, une seule, clignotant devant mes yeux,
n’attendant que moi comme pour me récompenser d’avoir tant
cherché.
Ni
une, ni deux – enfin si, me connaissant, il fallait quand même que
j’y réfléchisse deux secondes : avais-je vraiment envie d’y
aller ? Est-ce que ça valait la peine, cette course effrénée
derrière mon clavier ? Et puis, je me suis dit que c’était
un bien beau clin d’œil au bout de 8 années d’amour et
désamour.
8
ans où je m’étais inscrite sur ce forum aux 6 milliers de
membres, avec la chance sans aucun doute d’avoir fait les plus
belles rencontres de ma vie (N., toujours toi, si tu passes par
là, ne t'inquiètes pas, tu es également une belle rencontre, toi
derrière le comptoir, moi en train d’écluser ma énième bière,
juchée sur ce tabouret gigantesque).
C’était
également l’occasion de voir l’animal en question en chair et en
os, au bout de tout ce temps, en live et non plus par écran
interposé quand ma télécommande donnait quelques signes de
velléités.
Mais
il fallait compter avec le tic tac du chronomètre qui s’affiche en
bas de l’écran : 10 minutes pour finaliser ma commande ;
le stress qui s’envole quand on constate que le site rejette ma
carte bleue – en fait j’avais tout simplement épuisé le
crédit-temps qui m’était imparti ; le stress de nouveau,
quand tout se ligue contre vous et que vous vous rendez compte que
vous avez vraiment envie de cette chose ; l’appel à un
collègue pour me véhiculer vers le seul et unique point de vente –
retrait magasin, ça craint.
Et
me voilà partie pour un ticket dans l’espace, en l’espèce un
drôle de zèbre, une bestiole dont je tairais le surnom par lequel
on l’avait affublé depuis cette émission. Nous sommes en effet
passés à autre chose.
La
file d’attente devant le théâtre Sébastopol était longue comme
20 de mes bras. Malgré cela, elle allait bien plus vite qu’une
file aux caisses de supermarché, en fis-je la remarque à mes
voisins d’attente. Je sus par la suite que des places étaient
encore disponibles le soir même – bien ma peine, et bien ma veine,
toute cette frénésie pré-concert !
Ce
ne fut que 10 minutes plus tard que l’animal en question
n’apparaisse sur scène, déclenchant clameurs et cris en tout
genre.
Mais
places aux impressions :
- Mon
Dieu, mais il est vraiment très grand ! fut ma première
réflexion
- Une
technique vocale de malade
- Un
déhanché euh… bah un déhanché quoi !
- Une
énergie de timbré. Ce jeune homme m’épuise, littéralement.
- La
partie discothèque qui m’accroche moins. Pourtant j’adore
l’électro
- Un
charisme et un humour imparable : cocktail choc
- Quelqu’un
qui crie au moment d’un passage piano (moins bien parce que,
merde, des fois faut juste écouter et se taire).
- Un
moment magique parce que « la vie est belle » et une
jolie réinterprétation de « Jacques
à dit ».
- Une
vraie interaction avec le public. L’animal passe à deux mètres
de moi pour « chauffer »
les spectateurs au balcon
- Deux
rappels et 2 h de show : belle surprise. Sans compter un clin
d’œil à la chanson Berlin qui me ramène un an plus tôt. Merci
- Discussions
avec des fans d’Amiens et de Belgique. Merci aussi.
- Quelques
photos. Pas le plus important, juste pour le souvenir. Mais je ne
comprends toujours pas ceux qui passent les concerts à filmer :
où est le plaisir dans tout ça ?
Bref,
quitte à me répéter, une bien belle soirée, à l’arrache,
terminée en compagnie de mon N. à moi, attablés à la terrasse de
ce bar de Wazemmes en plein novembre.