lundi 28 février 2011

De l'utilité de porter du vieux....

Chose promise chose due...
Je vous avais promis une anecdote narrant mes exploits dans un grand magasin : je ne me déroberais donc pas à la lourde tâche... de me ridiculiser une fois de plus.

Mon clavier sans fil me donnant des sueurs froides, voire des perspectives de pétage  de plombs, je me suis donc décidée à envahir le centre ville de Lille, enfin plutôt un grand magasin spécialisé en informatique et qui porte le nom d'un corsaire. Bon si avec ça vous ne trouvez pas, je veux bien manger ma casquette !
En passant la barrière de contrôle, enfin le portillon, voilà que je commence à sonner - très discrète la sonnerie bien sûr. Dans ces cas là, on se sent toujours mal à l'aise... ou alors très con en sachant pertinemment qu'on a rien encore volé ! 
Deux maousses costauds s'avancent vers moi, très menaçants... non en fait, soulagés d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent faire vu le peu de monde qu'il y avait en magasin. Moi, de bonne composition, je commence à ouvrir la sacoche qui me tient lieu de sac-à-tout-faire, me demandant ce que j'ai pu embarquer, ce quelque chose de foutrement pénible qui sonne aussi sournoisement. Le vigile m'arrête de la main – sans doute ma mine honnête, et me demande tout à trac, si j'ai un vêtement neuf sur moi. Je réfléchis oh, au moins 30 secondes quand la lumière se fait : effectivement, je porte un vêtement neuf… qui n'est autre qu'un pantalon. Et là de faire ma maligne tout sourire, quand je répond au vigile :
« En effet,  j'ai un pantalon neuf mais  je vous préviens :  il est hors de question que je l'enlève ! »
Je veux bien avoir l'air bête, mais bête et à demi nue : pas moyen !
Apparemment ma petite saillie a bien amusé mon interlocuteur qui, d'après ce que j'ai cru comprendre, n'était pas contre l'idée d'un strip tease en direct live du s....ouf.
Je vous épargnerais le forcing du vendeur qui a voulu me vendre un clavier haut de gamme – manque de pot, en informatique je suis une adversaire plutôt coriace, ou encore au moment de payer, lorsque je fais les yeux doux à la caissière – c'est le printemps qui arrive ma bonne dame.
 Bien entendu, j'ai sonné une nouvelle fois en sortant, mais avouez que cette petite anecdote est quand même plus amusante que certaines têtes à claques du marché.


mercredi 23 février 2011

Il y a des baffes qui se perdent...*

Entendu ce week end, une phrase qui m'a donné envie de devenir violente. Ou tout au moins qui est l'objet de mon coup de gueule de ce soir.
Lieu : Wazemmes jour de marché, un dimanche mitigé (comprendre ni pluvieux ni ensoleillé).
Acteurs principaux de la pièce : votre serviteur, l'Intrépide en train de farfouiller dans un étal. La vendeuse.
A moitié concentrée sur ma tâche, le farfouillage intensif, je ne peux pourtant pas m'empêcher de laisser traîner mes oreilles à gauche et à droite. Il faut dire que parfois, parmi la foule se bousculant là, on entend des vertes et des pas mûres ! La vendeuse, que nous appellerons Miss X, est rejointe par deux autres femmes. Ça papote, ça papote sec pendant 5 minutes, pendant que je reste concentrée sur ma mission ô combien de la plus haute importance. Puis elles prennent congés et voilà que j'entends la phrase qui me donne soudainement une furieuse envie de meurtre : la vendeuse, en parlant à sa collègue, textuellement : « Elle m'a embrassé et c'est une gouine ! ». Pour le coup, je reste interdite. Je relève la tête, interloquée, interrogatrice aussi, avant de croiser le regard de Miss X et son regard en dit long sur le sens de son propos. Aussitôt me vient une réplique, comme celle que lance Amélie Poulain à Colignon « tête à gnons » : « Et sinon, ça vous dérange pas d'accepter mon argent ? » avec tous les sous-entendus que cela implique.
Du calme, du calme l'Intrépide. Pour avoir souvent discutaillé par le passé avec des gens qui n'avaient ni les mêmes idées ni les mêmes valeurs que moi – je pense encore à certaines de mes ex-connaissances témoins de Jéhovah, ou encore cathos bornés (y en aura pour tout le monde!) ; pour avoir participé à quelques débats contradictoires, je sais par avance qu'il est inutile d'argumenter avec ce genre de personnage.
Comme si ça s'attrapait en s'embrassant sur la joue, me disais-je ! Certes, il m'est déjà arrivé d'embrasser une amie mais, de 1, j'étais totalement et complétement bourrée – et dans ces cas là j'ai tendance à embrasser un peu tout le monde.... enfin presque. Et de 2, la personne en question ne m'en veut pas. Aux dernières nouvelles nous sommes encore amies.

Mais quand même...
Mais quand, même, il y a des baffes qui se perdent parfois, non ?
Promis, la prochaine note sera un peu plus optimiste... ou plutôt amusante, je l'espère, à mon corps défendant : les déboires de l'Intrépide passant la barrière antivol d'un grand magasin.


* Je me suis demandée si j'allais pas remplacer « baffe » par « claque » mais mon côté Obélix est ressortie et c'est baffe qui l'a emporté... haut là main.



dimanche 20 février 2011

En vrac

Ni décédée ni décérébrée (quoi que),  je passe en coup de vent pour vous annoncer que, ça y est : je suis de nouveau en poste, d'où mon silence radio de trois semaines (j'ai honte, je vous assure). A moi métro vélo boulot dodo. Oui, parce que figurez- vous que, le hasard faisant bien les choses, je me suis dégotée un travail pas loin de chez moi. A moi donc la sortie de mon vieux VTC de sa  naphtaline cave (il a connu des heures plus glorieuses !). A moi donc les cahots sur le bitume, et le coup de pédale rageur. Pas facile quand on est peu sportive comme moi. Mais en même temps, ça fera pas de mal à mon popotin...  La bonne nouvelle étant que je me plais dans ce que je fais. Je vous l'avais bien dit que 2011 serait l'année du changement.

mercredi 2 février 2011

5 arbres et une vie*

Je sais : j'avais dit que j'écrirais ce billet dans la foulée mais, les évènements s'étant précipités depuis 10 jours, c'est avec beaucoup de retard que je rend mon devoir. Aussi, ne me gronde pas Chimères – enfin pas trop, ne m'envoie pas au coin s'il te plait. Au pire, je te remettrais ces lignes : « L'Intrépide ne doit jamais promettre quelque chose pour le lendemain, sauf si elle est Suisse » (je m'excuse à l'avance auprès de nos voisins les Suisses).
Madame Chimères ayant été la première à commenter sur le précédent billet, c'est donc à elle qu'a échu le droit de choisir un thème pour le post qui suit. L'intitulé exact étant « les 5 arbres de votre vie ». Je dois dire que j'ai cogité, cogité. Je suis même allée jusqu'à télécharger un logiciel de généalogie... mais je n'ai rien fait. C'aurait été un peu moins marrant de voir dans ces petites cases de l'arbre :


L'intrépide – née le 14 mai près de l'océan


La mère de l'Intrépide – née le... dans une ville près de la plage


Le père de l'intrépide – Né le.... sur l'autre côté de la rive

Etc, etc... mais nous aurions pas beaucoup fait avancer le schmilblick.
Quand j'étais au collège, on m'avait demandé de plancher sur ce sujet. Enfin pas exactement celui que m'a demandé Chimères, mais plus exactement nous devions remettre un arbre généalogique de notre famille, sur le support que l'on voulait. Et je dois dire que le résultat avait été fameux. Cela m'avait valu une bonne note. Enfin, je crois...
Alors, pour commenter ce sujet pour lequel, je reconnais, j'ai tourné et tourné dans ma tête, à l'envers à l'endroit, en ne sachant pas comment j'allais l'aborder, j'ai finalement opté pour l'image même de l'arbre, un vrai de vrai mais imaginaire.
Trivialement, je suis la cadette des filles et l'avant dernière de la fratrie. J'ai 3 frères et 2 soeurs plus une demie soeur, qui vit à 2000 kilomètres de moi et que je n'ai pas revu depuis 11 ans. En continuant dans les comptes, j'ai 7 neveux, dont un demi (?) Neveu si l'on pousse la logique plus loin, et une seule nièce. Je vous épargne la liste des oncles et tantes ici ou là-bas. Sans compter une grand mère par alliance qui reste encore debout vaillamment.
Mais creusons un peu.

Si je devais expliquer mes racines, je les situerais entre deux pays : la France, qui m'a vu grandir, mais pas beaucoup au sens littéral, et le Portugal qui m'a vu naître – mes premiers vagissements, mes premiers cris.
Le tronc de l'arbre, ce serait ma famille, celle de mon sang, mais celle aussi que je me suis choisie au fil du temps. Parfois un cercle s'agrandit ; d'autres fois il a fallu que le bûcheron tâte un peu de sa scie. (Encore que, s'il coupe le tronc un peu, je me demande si mon arbre ne va pas se casser la figure un de ces jours). Parallèlement, les branchages sont ces gens que l'on croise sur sa route un instant... des bourgeons à éclore. Souvent, l'ai-je constaté amèrement, il faut couper les branches mortes. Parfois, celles-ci tombent d'elles mêmes - un oubli, un changement de vie et puis tout passe. Certains bourgeons qu'on croyait fragiles éclatent sous le printemps et deviennent de beaux fruits, irrésistibles à croquer. Et là, vous imaginez le fruit que vous aimez. Imaginez ce que vous voulez d'ailleurs. Ensuite, les feuilles fanent et se détachent naturellement, emportées par le vent, c'est un cycle, pour laisser place à de nouvelles feuilles, plus belles encore, dès le printemps suivant. Les fruits sont cueillis – on est alors prêt(e) à vivre de nouvelles aventures, ou ils s'aplatissent contre le sol, trop mûrs, et on les laisse alors de côté, sans cérémonie. A moins que Mr Newton n'ait décidé de s'assoupir un instant juste avant que la pomme ne chute... mais chut, laissons-le rêvasser.
Mon arbre n'est pas le plus beau de la forêt, certes, mais il est touffu et  suffisamment ombragé. Je m'y sens bien lorsque je m'adosse contre le tronc afin de souffler un instant. Comme lui, je puise dans la terre pour redevenir la personne que j'aspire à  être lorsque je me suis trop égarée.
 Et quant au chiffre 5... Là, j'implore la clémence, mais également l'assistance d'une vraie mordue de généalogie.
Voilà, ce n'est peut-être pas ce que tu envisageais pour ce billet, mais c'est comme ça que j'ai fini par le penser. 

* Même si ce chiffre n'intervient qu'en toute fin... et pour rien finalement !