mercredi 27 janvier 2010

Bulletin de santé

État de santé Charlie et Enzo trouvé satisfaisant 48 heures après l'opération - stop – Toujours aussi fous fous et craquants – stop – oeil vif ; poil brillant ; truffe agile – stop – appétit d'ogre revenu (merci foin de Crau, sent très bon) – stop – comportement déjà différent, plus calmes, plus câlins, hormones lapins folie furieuse semble résolue – stop – moins de luttes pour le territoire ; moins de pipi pour montrer qui est chef – stop - s'entendent encore mieux ; vive la paix des ménages ! Finies les corridas – stop – situation devrait être stabilisée d'ici 3 semaines – stop – pas fait la fière week end avant opération castration, angoissé même beaucoup – stop – maintenant rassurée ; vétérinaire super – stop – pas de photos pour protéger pudeur des deux pinailleurs – stop – petit cadeau quand même – stop – viendront bientôt raconter leurs exploits – fin.

Langue de pub


Comme tout le monde, je m'ingurgite des pubs – à l'insu de mon plein gré, et certaines parfois frisent le ridicule ; le fameux « on vous prend pour des cons ? Mais non mais non ». Il y a en a une en ce moment qui me fait sourire tellement elle donne dans les feux de l'amûr. Ben justement, celle-ci nous dit à quel point ce serait merveilleux de s'inscrire sur ce tout nouveau site de rencontres, tellement mieux qu'il surclasse tous les autres. Et là, on se demande où l'imagination des publicitaires va se nicher : dans le café du matin ? Dans la biscotte ou le beurre ? Dans les neurones ? C'est quoi ça, les neurones ?
Décodons un peu donc.
Mise en scène minimaliste : un couple nous explique, d'un air extrêmement convaincu, les raisons qui les ont poussé à s'inscrire à tout prix sur ce site et pas un autre.
La dame était rétive au début, on la fait pas à elle, mais, comme toutes ses copines y sont, alors elle s'est dit pourquoi pas se laisser tenter ? Bon, là j'extrapole. Je suppute qu'elle fait genre comme tout le monde, l'air de ne pas y toucher – oh my God, ma souris a cliqué par inadvertance. Et le monsieur ? Ben, le monsieur n'y croyait pas non plus.... et nous avec car, honnêtement, vu la qualité du doublage, on a du mal à le prendre au sérieux le pauvre.
Donc, elle finit par s'inscrire, le fameux glissage de souris et toc, elle répond au questionnaire gratuit que met à disposition Machin Dating (bon je l'ai inventé celui là, je vais pas leur faire de la pub par dessus le marché). Attention, un questionnaire hyper spychologique afin de mieux cerner ses attentes ! C'est bien connu, les sites de rencontre ont une haute valeur philanthropique, sinon comment attirer le gogo... pardon le futur client qui-va-nécessairement-trouver-son-âme-soeur-l'amour-de-sa vie ?).
Et qu'est-ce qu'ils font nos deux neus neus... futur couple 100 % fake de chez fake, y a pas plus fake ? Ben ils tchatent bien sûr, jusqu'à pas d'heure. Ils échangent leur mail, puis passent vite aux numéros de téléphone, c'est plus fun. C'est là où je me marre d'ailleurs : notre monsieur nous déclare tout de go qu'il est tombé amoureux de la voix de la dame. Non pas qu'on ne puisse pas être charmée par une voix, mais de là à tomber amoureux, j'ai comme un doute. A y est les amis : on a trouvé notre premier fétichiste de la voix – clap, clap, clap ! Heureusement pour lui, la dame a un physique agréable (traduction, ce n'est pas un boudin... sinon, on se demande comment il aurait réagi le type au premier rendez-vous – Bip, bip, le vil coyote, même pas le temps de s'asseoir qu'il a filé en direction du grand Canyon – et hop placement de référence culturelle-dessinanimeque)
Pourquoi cette pub me direz vous, elle n'est pire ni moins pire qu'une autre... mais franchement, elle vous donne envie de s'inscrire cette pub ???? Quelle imagination, les publicitaires... Nan, franchement trop fort les gars !

dimanche 24 janvier 2010

Mots dit 3 (ça faisait longtemps)

En effet, cela faisait un moment que je n'avais pas consulté les requêtes que les internautes googolisent, yahooisent ou bingisent avant d'atterrir ici. Dans l'ensemble, cette troisième cuvée des mots dits est de bonne tenue. Pas de requêtes à connotation sexouelle (quoi que...) mais parfois des demandes extravagantes ou encore qui tentent de battre le record de la requête la plus longue. Et croyez-moi, il faut vraiment être entêté(e) pour caser tous les mots dans le moteur de recherche. Il va sans dire que je ne poste ici que les demandes les plus notables. Vous pensez bien, sur un an, j'aurais de quoi écrire une thèse^^.

  1. Un peu de culture (ne nuit pas à la confiture)

Dracula Coppola

Bande son Titanic (Jack, je voooole - bon, c'est James Horner qui l'a composé)

Ludwig von 88 la ganja paroles

bande originale sept vies

ma vie en l'air bande son

madame de tourvel connaît une triste fin (c'est vrai mais moins pire que celle de la Merteuil)

frères eischer (sans le « s », c'est mieux !)

bande sonore in car with boys (euh, je patauge là)

Liaisons dangereuses mystère dans le brouillard (et dans cette phrase aussi, non ?)

  1. Un peu de géographie

Lot mon département j'y tiens (tant mieux pour toi)

Flûte en bambou d'une île dans le sud du globe (hein ???)

  1. Orthographe qui laisse à désirer

Beauveries (beuveries ? Non, je ne suis pas saoule du soir au matin, faut pas croire tout ce qu'on vous dit)

ma mere n'arrete de se mélé de ma vie (la syntaxe aussi laisse à désirer)

mon film à moi voulai vous je vois hihi

  1. Dialogue de sourd (ou comment on pourrait faire le lien avec tous les mots clés. Si le coeur vous en dit...)

J'espère que tu vas mieux (ça va merci, hormis un coup de froid la semaine dernière)

J'espère que tu comprendras (bien sûr, pour qui me prends tu ?)

je me tairais (ah fais pas ta susceptible non plus !!)

Tu m'as confondu (ah non, je ne crois pas, ça dépend t'as une photo ?)

Ah je savais pas (maintenant oui)

Je voulais y croire (désolée de te décevoir)

Il s'agit de ma vie (en effet)

Nous payons les pots cassés (un jour ou l'autre, nous payons tous un tribut)

Merci de m'en informer (y a pas de quoi !)

Ma vie ma passion c'est toujours toi (oh merci, je sais plus où me mettre)

  1. Scènes de la vie quotidienne

Vis ma vie pompier

Braderie le chameau 17 septembre (je note sur mes petites tablettes mais pourrais-tu me dire où c'est exactement ?)

La brocante de grand mère

« on est bien à la maison » (ça c'est ben vrai l'ami)

Bruits de chaises qu'on traîne (ah, on a les mêmes voisins...)

Regarder voisin voisines (non, les entendre à longueur de temps est déjà trop, alors les regarder !)

  1. La palme de la plus longue requête :

Qui est la meilleure amie de romane dans le film « mina tannenbaum » ? (Elsa Zylberstein ?)

mais il y a mieux (ou pire selon le point de vue) :

Quelle chanson donne son nom à une comédie romantique avec J. Roberts et R. Gere ? (euh, Pretty Woman ?)

  1. Donnez-moi du cocasse :

Maurice Bouchor nocturne amour d'antan mp3 (si quelqu'un pouvait me dire qui est ce Maurice Bouchor, ça m'arrangerait)

Maniaque au contrôle reader's digest

Connotation attaché case cigare tour (faut vraiment être barge, ou fétichiste, pour y voir une quelconque connotation)

Fenêtre intempestive loi cellier

Fabriquer un bonhomme avec gant (il faudra que tu m'expliques comment tu fais, sérieux !)

Soit intelligent avant de s'enclencher (mais euh, je t'en pose des questions ?)

Et je garde le meilleur pour la fin, dans le cocasse et le sexouel (attention c'est du lourd) :

Même si je dois te faire passer par la douane en te plaçant dans mon cul...

Voilà, un joli florilège de mots clés qui s'avère instructif et amusant.

A vous les studios.

jeudi 21 janvier 2010

Mon marché des 4 saisons

Disons le tout net, s'il y a bien un endroit dont je suis fan à Lille, voire nostalgique, c'est ce ce joyeux bordel qu'est le marché de Wazemmes. Un mix entre souk oriental avec le fumet du poulet hallal et de la menthe fraîchement coupée pour vous flatter les narines, le marché couvert central avec ses spécialités culinaires méditerranéennes – ah le salpicao et les tremos*, les bonnes affaires à chaque coin de rue et les troquets qui débordent sur le trottoir afin de mieux happer le chaland – c'est toujours agréable de prendre l'apéritif en bonne compagnie, et en celle du soleil. Durant 5 ans, j'ai habité un quartier très typique et très pittoresque, pour lequel j'avais déjà écrit un billet sur mon ancien blog – à l'occasion, et si vous me le demandez gentiment, il n'est pas exclu que je le reposte ici. Oui, on appelle ça du recyclage.

J'y étais pendue chaque semaine, évitant soigneusement de m'y rendre le dimanche, sauf si, par pur masochisme de ma part, je voulais me faire écraser les pieds ou bousculer par quelques énergumènes peu soucieux de la politesse. Je pouvais y rester facilement toute la matinée, me "perdre" dans les allées, revenir sur mes pas, comparer les prix, me décider à la fin pour finalement me rétracter après une ultime hésitation ; hésitation qui était toujours le fruit de cette question récurrente : "En ai-je réellement besoin ?". Y aller maintenant relève de la même gageure que celle de me faire une toile. Désormais je fais en sorte de coupler ma visite au marché de Wazemmes avec une excursion, obligatoire celle là... comme, par exemple, mon entretien bimensuel avec ma conseillère pôle emploi. C'est bien connu : après l'effort, le réconfort !

En m'excentrant donc, me voilà frustrée, frustrée au point de me rabattre sur le petit marché de quartier de mon nouveau chez-moi. Enfin, le mot rabattre est un brin excessif ; de même que le mot nouveau. Je suis une personne aux habitudes ancrées. Dès que j'ai un bon plan, hop, je prend le pli. A peu près chaque jeudi, l'Intrépide débarque sur la place du marché avec son caddie – pas un caddie de mémère hein, la casquette vissée sur les cheveux ébouriffés - tiens faut que je prenne rendez-vous chez le coiffeur, moi. Et comme je suis une personne d'habitudes donc, je fréquente fatalement toujours le même étal, celui de mon marchand des 4 saisons. J'aime utiliser ce terme désuet mais qui reflète bien le travail quotidien d'un maraîcher. Sinon, on peut l'appeler également "mon revendeur de salades" mais ça sonne déjà un peu plus Weeds... N'oubliez pas qu'il faut nourrir toute une maisonnée, soit deux adultes et deux lapins ! Les plus capricieux ne sont pas forcément ceux que l'on croit d'ailleurs.

Après un an et demi, mon maraîcher et moi avons établi une relation qui va au delà de la simple relation cliente/commerçante. Il s'est établi un rituel qui commence par le claquage de bise, suivi par le "comment ça va ?", sincère, et non juste la formule de politesse, les questions sur les lapins, les blagues continuelles... Et on évite surtout de parler de la pluie et du beau temps, s'il vous plaît ! D'ailleurs, en tant qu'habituée forcenée, s'il n'est pas là – c'est très rare, je rebrousse chemin. Il faut dire aussi que deux méridionaux qui se rencontrent, forcément, ça papote...

En tant que bonne cliente – le caddie déborde toujours, mon revendeur de pissenlit, carottes, potiron et autres oignons rouges, a pris lui aussi l'habitude de me faire à chaque fois un petit présent. Certes, il s'agit là d'un geste commercial, de fidélisation, mais ces attentions me font toujours plaisir. Parfois il s'agit d'un simple citron, de persil ou de fanes pour mes lapins. Aujourd'hui, j'ai eu droit à un ananas ! Alors, outre les cadeaux, la bonne humeur, les fous rires, et la perspective de sortir me frotter aux habitants de mon quartier, pourquoi continuerais-je de regretter éperdument ma promenade hebdomadaire au marché de Wazemmes ? C'est simple, quand j'y vais et que je veux me ravitailler, devinez à quel étal je passe ? Oui, parce évidemment, il tient également boutique à Wazemmes... CQFD.

* Orthographe portugaise des plus incertaines !

vendredi 15 janvier 2010

J'ai toujours préféré aux voisins, les voisines (enfin pas toujours)

Mes voisins et moi, c'est la plus longue relation que j'ai eu depuis que j'habite seule. Et comme dans toute relation il y a des hauts et des bas, avec plus de bas que de haut d'ailleurs pour ma part, et c'est peu de le dire !

Déjà, dans mon premier appartement, un simple studio de 18 m2 avec une kitchenette intégrée et une salle de douche minuscule, le courant est mal passé. Mon voisin du dessous était, comment dire, un peu spécial. Un vieux garçon taciturne, quasi sourd, particulièrement glamour et social^^ hum. Lorsqu'on s'établit quelque part, nécessairement, on doit procéder à quelques menus travaux d'aménagement. Tandis que je me rendais à mon travail, mon père s'efforçait de retaper un peu par là, retoucher ici où là. L'anecdote des travaux n'en est pas une car importante pour la suite.

Ce soir là, je rentrais donc dans mon studio réaménagé, contente... jusqu'à ce que mon cher voisin entre vers 3 heures du matin en claquant violemment la porte d'en bas, me réveillant pour le coup bien sûr. Mais ce n'est pas tout. Ce respectueux monsieur aussitôt rentré chez lui, alluma la télé, ou devrais-je dire le magnétoscope car apparemment il enregistrait le journal télévisé, ainsi que "les feux de l'amour" (oui, vous avez bien lu), et quand on est sourd, je vous laisse imaginer le niveau sonore que cela atteignit rapidement. Je patientais une demie heure mais, n'y tenant plus, je frappais à la porte, en pyjama, ébouriffée, sans lunettes, hagarde et en colère. Savez-vous ce qu'il osa me dire lorsque je lui demandais poliment de baisser le volume de sa télé ? "Ah, c'est vous la nouvelle, vous commencez bien !" sous entendu à cause des travaux de ces deux derniers jours. Le mufle ! A cet instant, ce fut une longue et pénible lutte intestine dans l'immeuble entre lui et moi. Les autres locataires n'intervenant pas. Jusqu'au jour où j'en eus assez – du bruit et de la chaleur ne font pas bon ménage, je me résolus à partir pour un appartement plus grand. Durant un an et demi, je vécus dans une relative tranquillité, copinant avec mes voisins du dessus, un gentil jeune couple et, à l'occasion, nous buvions un verre l'un chez l'autre. Mais c'est bien connu, le bonheur est de courte durée.

Quand j'atterris à Lille, dans un quartier très sympathique, je ne savais pas encore ce qui m'attendait dans mon nouvel environnement. Près du centre ville, animé, un peu trop à mon goût – avec le passage des étudiants en direction de la rue de la soif, beuglant dès le jeudi soir. Une fois, j'eus même droit à l'intégrale de la Star Academy dès 6 heures du matin, un dimanche, par deux sympathiques ivrognes pas encore remis de leur zinzin de la veille et je songeais fortement à lancer un seau d'eau pour rafraîchir leurs idées et calmer mon énervement. Mais je me suis contentée d'ouvrir la fenêtre et de leur intimer l'ordre de se taire d'une manière un peu fleurie. Ils ont fini par se taire et partir. Trop tard : j'étais bel et bien réveillée !

La situation empira quand mon nouveau voisin s'installa juste à côté de mon petit T2. Malgré ma bonne volonté, les choses s'envenimèrent rapidement. Il faut dire aussi que ce jeune homme avait pour fâcheuse habitude d'inviter un tas de copains, quasiment tous les soirs, entre alcool, fumette, et la chaîne hifi qui emplissait notre palier d'un techno commerciale sourde et insupportable. Pourtant j'aime l'électro, la musique en général, mais justement j'adore la musique au point de ne pas imposer mes goûts aux autres. De rixes en rixes. De cris en cris, je pensais que la situation allait atteindre son point de rupture, jusqu'au soir où, au lieu d'une énième bagarre, je décidais de désamorcer le conflit en l'invitant pour fumer le calumet de la paix... enfin de discuter tranquillement de ce qui n'allait pas autour d'un verre. Chacun mit de l'eau dans son vin et on put repartir sur de meilleures bases.... jusqu'à ce que l'animation très "festive" du quartier ne s'empire avec techno pour tout la rue dès minuit - y a pas de raison que les habitants du quartiers n'en profitent pas, tsss. Même mon voisin pensait que c'était trop bruyant au point de vouloir déménager, c'est dire !

Ce qui me conforta dans l'idée que, malgré mon affection pour ce quartier pittoresque, trop sans doute, il fallait que je retrouve le calme de la campagne avant de me transformer en Hannibal Lecter.

Enfin ! Enfin, je me retrouvais dans un environnement tranquille, apaisant, reposant.... oui mais voilà, la poisse me suit à la trace il faut croire. Je ne reviendrais pas là dessus car j'en ai déjà parlé ici et . J'ai à nouveau de "charmants" voisins qui adorent particulièrement traîner les chaises sur le carrelage, s'engueuler copieusement tous les soirs, inviter des amis jusqu'au bout de la nuit, pour reprendre l'expression, hurler des "youyous" sans raison autre que de rompre le silence, parler tellement fort que je peux retranscrire chaque conversation.

Je me dis que vraiment, ou j'ai la scoumoune intergalactique, où on me suit à la trace pour me coller des voisins particulièrement irrespectueux afin de me pourrir un peu plus la vie. Je ne suis pas la dernière à faire du bruit, bien sûr, mais quand on vient gentiment taper à la porte pour me demander de faire attention – je râle beaucoup sur mon ordinateur, que voulez-vous ? - non seulement je m'excuse, mais j'ai honte de mon comportement, comme un enfant pris en faute, et il n'est nul besoin de revenir à la charge. Mes voisins n'adoptent aucunement cette attitude.

Jusqu'à ce dernier samedi d'il y a un mois et demi. Madame et monsieur ont une nouvelle fois invité leurs amis qui, sans mentir, s'étaient donnés rendez-vous dans mon salon jusqu'à 4 heures du matin et, le lendemain, Madame désirant faire la sieste, son mari a tapé sur le mur parce que je râlais sur mon ordinateur, une fois de plus. En langage clair, on dit que c'est l'hôpital qui se moque de la charité, non ? En tout cas, ils ne manquent pas d'air, c'est deux là : fais ce que je te dis, mais ne fais pas ce que je fais. Ce n'est pas grave si j'ai mal dormi à cause de leur petite sauterie de la veille.

Pour conclure sur une note un peu positive, depuis, la situation a évolué. Il faut dire que la perspective de déposer une main courante contre eux les a fait réfléchir, ainsi que l'intervention du syndic qui leur a confirmé que pas mal de gens se plaignaient de leur comportement – ouf, nous n'étions plus seuls. Touchons du bois, du singe, tout ce que vous voudrez.

Une chose est certaine : je ne remercierais jamais assez l'inventeur des boules Quiès !

Et vous, de votre côté, les voisins : une histoire d'amour et d'amitié ? (merci Boubou, depuis ton jour de neige, j'ai du Elsa dans la tête : je ne te remercie pas^^ !!)

mardi 12 janvier 2010

Il suffirait...


Il suffirait de pas grand chose pour que j'ai tes nouvelles, pour peu que tu acceptes mon invitation, si tant est que je me décide à te l'envoyer. Toi aussi tu as succombé à la modernité, ce lien social si virtuel. Il suffirait de pas grand chose pour que je sache où tu en es, mais je ne peux pas.
Il suffirait... que je sache comment tu vas, avec qui tu aimes, avec qui tu ris, pour qui tu te fais du souci. Nos routes se sont séparées il y a bien longtemps, par ma faute je le crains ; parce que la vie c'est comme ça, faite de hasards, de rencontres fugaces ou de "on aurait pu". Moi j'ai quitté mon nid ; toi tu as préféré rester là bas, près des tiens.
Que deviens tu donc, mon ami, le seul pour qui j'éprouve encore un peu, beaucoup, d'affection ? De la tendresse aussi. De la nostalgie sans doute. Et si... Qu'avons nous accomplis, adolescents devenus adultes loin de l'autre ? Il suffit que je tape ton nom, vois ta photo, et tu n'as changé ou si peu. Ton regard reste le même. Qu'en est il de ton sourire, celui qui tu décochais sans cesse pour faire un pied de nez à tous les arrogants, tous les moqueurs, ceux qui te raillaient parce tu es différent, ceux qui persiflaient derrière ton dos ?
Il suffirait de pas grand chose pour que je retrouve la magie de celui que j'aimais jadis, mon amoureux imaginaire, de chair et de sang, mais non avoué. Tous ces non dits, ces phrases en suspens, ces actes manqués.
Il suffirait de pas grand chose, je sais, c'est bête. Un simple clic et la messe serait dite. Mais je ne peux pas.
Alors je ferme la page et je repose la souris.

dimanche 10 janvier 2010

L'odeur de la cannelle

Le billet qui suit a été initié sous l'impulsion de Boubou qui, au détour d'une conversation MSN, m'avait demandé de raconter un Noël traditionnel "à la Portugaise". Voici donc mes impressions d'enfant. Ceci clôt les "Cartes postales de Noël"... jusqu'à la prochaine qui sait ?

D'aussi loin que mes souvenirs remontent, j'ai toujours adoré la cannelle. Des amis m'ont d'ailleurs offert des cadeaux en rapport direct avec cette odeur (parfums, savons, confiture : tout ce qui est possible et imaginable de trouver dans le commerce). Pourquoi la cannelle ? Parce que, comme une évidence. Une senteur irrésistible, celle que je préfère entre toutes.
Cette odeur m'accompagne depuis toujours. Elle est indissociablement liée à la préparation des fêtes de fin d'année et à celle des desserts en particulier. Pour d'autres, il s'agit de la vanille, de la fraise ou de la framboise, mais pour moi, cette odeur si riche me fait succomber avec un égal bonheur.
Nous étions des gamins excités par l'idée que, pendant la nuit le père Noël passerait chez nous tandis que nous dormirions parce que fatigués - mieux encore que le marchand de sable. Oh, rien d'extravagant dans les jouets : rien que de très classique comme un lit de poupée, des baigneurs pour les filles ; des voitures et un jeu de mécano pour les garçons, ou encore des boîtes de jeux pour tout les enfants - dames, petits chevaux et backgammon. J'avais une passion pour les légos à monter et à demonter à l'infini. Je construisais des vaisseaux spatiaux tout droit sortis de mon imagination.
Juste avant de fêter dignement Noël, ma mère s'activait aux fourneaux toute l'après midi. Le temps s'arrêtait chaque 24 décembre. Nul besoin de sortir dans les grandes surfaces pour acheter le dernier cadeau, qu'on a oublié, la boîte de chocolats qui dépanne, ou traîner dans les rayons afin de dépenser son dernier argent dans une course consumériste frénétique. Non, j'avais le sentiment que le temps s'arrêtait vraiment cette après midi là et qu'on pouvait souffler quelques heures avant de se mettre tous autour de la table. La cuisine étant pièce gardée, nous passions donc le temps à jouer et à crier dans nos chambres.
Mon père s'occupait des vins – descendre à la cave, choisir lequel irait avec chaque plat, et souvent, il cuisinait le bacalhau, rituel, traditionnel, ce poisson devenu si cher et pourtant qui, il y a à peine un demi siècle, était encore considéré comme le plat du pauvre. Un dicton portugais affirme qu'il existe 365 recettes de morue, autant que de jours dans l'année, tellement ce poisson était bon marché. Je n'ai jamais testé la véracité de la sagesse populaire, mais je veux bien croire en l'ingéniosité des cerveaux quand il s'agit d'accommoder diversement un plat unique. Généralement, mon père accompagnait ce bacalhau de pommes de terres nappées d'une sauce à l'huile d'olive et d'ail pilé, ainsi que du chou comme légume. Je préfère la version four de ce plat traditionnel, "le bacalhau assado". Question de goût.
Je l'avoue : c'était surtout les desserts que nous attendions.
A l'image du sud de la France avec ses 13 desserts, sur la table étaient disposées une multitude de bonnes choses sucrées : des rabanadas, pain perdu confit dans du lait, du beurre, avec une pointe de porto et de cannelle ; de la salade de fruits ; du Bolo Rei ou gâteau des rois aux fruits secs auquel je ne touchais pas ; des noix, noisettes, amandes et noix du Brésil mélangées dans des paniers et que l'on cassait au fur et à mesure de la soirée, plus par pure gourmandise que par faim. Puis il y avait aussi la crème brûlée – influence anglaise oblige, et quand je dis brûlée, elle l'était réellement grâce à une sorte de "fer à repasser" rustique qui servait uniquement pour la cuisine. Il existe aussi d'autres variétés de desserts que je ne mentionnerais pas ici car plus typiques d'autres régions du Portugal.
Il y avait aussi, et surtout, l'aletria dont je raffolais. Cheveux d'anges cuits dans du lait et du sucre, refroidis avant dégustation et saupoudrés largement de la cannelle que j'aime tant. Certes, à la vue, cela formait un bloc à l'aspect singulier mais je n'étais pas la dernière pour y couper de larges tranches. Et ma mère savait pertinemment que le plat se viderait rapidement.
Pour couronner le tout, nous avions chacun droit à boire un verre de porto – oh inutile de s'offusquer, les verres à porto sont minuscules – un dé à coudre ou presque.
Bien sûr, il y avait la messe de minuit... à 18 heures mais je me souviens d'y être allée une seule fois. Je présume que l'église était remplie de bien plus de gens du village où j'ai grandi que nous, immigrés issus d'un pays à priori fortement catholique.
Depuis, les traditions se sont peu à peu diluées dans la modernité ambiante. Cette année, quand je suis repartie dans ma famille, nous avons eu droit à un réveillon typiquement français. Je ne m'en plains pas, loin de là, mais une pointe de nostalgie tout de même à cause de cette odeur de cannelle.
Cette année aussi, j'ai essayé de faire des rabanadas à mon tour dans ma petite cuisine, mais l'expérience a viré au ratage digne d'un chimiste étourdi.
Alors, si vous voulez me faire plaisir un de ces jours, n'hésitez pas : des bâtons de cannelle suffiront à mon bonheur.

samedi 9 janvier 2010

Du changement...

... n'est pas pour me déplaire.

En cette heure avancée de la nuit ; en cette année à peine entamée, un peu de changement pour repartir sur de nouvelles bases comme je l'ai écrit précédemment. Un peu de sobriété aussi dans l'habillage

Mamzelle B., si tu es toujours amoureuse, je ne t'oublie pas pour autant : chose promise chose dûe... enfin laisse moi dormir un peu^^. J'ai déjà le titre du billet, c'est un bon début n'est-ce-pas ?

mardi 5 janvier 2010

Virus...

Non non, je n'ai pas attrapé un quelconque virus, ni la grippe H1N1 – avec les 91 millions de doses qui restent, j'ai de quoi faire, mais mon netbook s'est malencontreusement trouvé sur la route d'un méchant programme qui l'a laminé samedi. Aussi j'ai passé la journée de dimanche à essayer de lui trouver un médicament costaud. Après de multiples mais infructueuses injections, j'ai dû relancer la machine agonisante... enfin j'ai dû formater et tout remettre à niveau. La poisse en ce début d'année donc : m'amuser à réinstaller tous les programmes et autres bidules indispensables, parfois futiles mais si distrayants.

Soyons positif : c'est un moindre mal finalement de repartir sur de bonnes bases en ce début de décade ! Hop un bon coup de ménage. On époussette un bout de disque dur ; on balaie le système à coup d'antivirus.

Du coup, évidemment, en plus de ma flemme qui ne me quitte pas - je t'inventerais des mots qui n'existent pas, j'ai du retard dans quelques billets – brouillons... ou pas, d'ailleurs. Par dessus le marché, j'ai l'intention de refaire la déco par ici, qu'en pensez vous ? Je vous l'affirme cependant : les bonnes résolutions ne tiendrons pas longtemps ; je me connais suffisamment, hélas.

En attendant, je vous conseille vraiment deux nouvelles séries : "The mentalist", qui débarque ce mercredi soir, les épisodes dans le désordre évidemment – merci TF1 - et sur laquelle je me pencherais plus longuement à l'avenir, ainsi qu'une petite bombe venue de Grande Bretagne, "Misfits", savant mélange de Skins et de Heroes que j'ai découvert grâce à la Fredzone et que je me suis visionnée en un après midi. Mais à déconseiller aux plus jeunes en raison du langage – très cru – et de scènes non moins euh, trashy.

Voilà, nous reprendrons le cours normal des programmes d'ici la fin de la semaine... enfin je l'espère.

En attendant, en primeur, mon nouveau fond d'écran – on s'amuse comme on peut !

vendredi 1 janvier 2010

Jour de l'an

Pas de de cotillons et de gueule de bois pour moi en ce premier jour de l'an. J'avais en effet le choix entre passer mon réveillon parmi 240 convives, pour la plupart inconnus, ou seule, tranquille, avec mes deux lapins et dans le calme de l'immeuble où tous les habitants – ou presque – on fui le navire pour se saouler consciencieusement festoyer gaiement : devinez pour quelle solution j'ai préféré opter ?

Je n'en oublie pas tous ceux qui viennent me lire régulièrement, ceux qui ont laissé un petit mot sur mon mur facebook ou sur mon portable et je vous souhaite à votre tour une bonne année 2010, que dis-je, une MERVEILLEUSE ANNEE 2010 ; que celle-ci soit l'aboutissement de vos projets les plus importants, et les autres projets aussi, bien entendu.

Je n'en oublie pas non plus le billet que j'ai promis à Boubou concernant le Noël traditionnel "à la portugaise" mais, entre les bons petits plats et ma semaine de farniente absolu entre mon séjour en famille, mon retour chez moi et mes après midi vautrée sur le canapé devant les programmes télé aussi peu distrayants qu'inédits (cherchez l'erreur), j'ai la flemmardise aiguë à défaut d'une bonne grippe (hum) ou d'une crise de foie.

BONNE ANNEE A TOUTES ET A TOUS.