mercredi 27 mai 2009

ça passe ou ça clashe (metro fight club)

Hip hip hourra, j'ai eu droit à mon premier vrai taré du métro (en plus je me faisais justement la réflexion lundi soir que j'avais bien louvoyé durant 6 ans - comme quoi faut toujours tourner 7 fois sa langue hein !!!). J'aurais dû m'en douter quand il m'a demandé si je croyais en Dieu après lui avoir répondu que je lisais un bouquin de SF (j'suis polie : j'réponds... j'aurais mieux fait de marmonner). J'aurais dû m'en douter en sentant son haleine vinassée à 15000 lieues à la ronde, propre à tuer n'importe quelle mouche qui s'aventurerait dans les parages. Et comme j'avais pas spécialement envie de faire la causette ni de fermer ma bouche (de toute façon c'était foutu d'avance quand j'ai pigé qu'il insisterait), je l'ai envoyé poliment balader ou voir ailleurs si j'y étais, ou encore que j'allais lui dire des mots doux dans ma langue maternelle s'il continuait à dégoiser ainsi puis j'ai mis à pleine puissance mon lecteur MP3 pour ne plus entendre ces borborygmes (du Vitalic très remuant ça aide bien, essayez "newman" "ou "my friend Dario" vous verrez : c'est efficace). Je suis pas latine pour rien. Il avait pas qu'à me gonfler avec ces élucubrations d'illuminé ! Je suis sortie de la rame en le zappant totalement bien qu'il ait continué ses éructations à mon égard (à supposer qu'il ait embêté un autre usager).

Par contre, je ne sais toujours pas si les sourires amusés ou choqués s'adressaient à moi (ils ont pas l'habitude que quelqu'un hausse le ton dans ces cas là). Oui mais faire semblant et prendre son mal en patience ça va bien 5 minutes. C'est une fait que j'étais pas d'humeur hier. Je sais bien qu'on a tendance à rien dire ou à se plonger dans sa lecture mais flûte c'est pas une raison pour se faire insulter comme ça (j'ai rien demandé après tout et j'adore parler dans le métro avec des inconnu(e)s, faut pas croire mais là c'était, comme qui dirait, le clash assuré).

Décidément, c'était pas ma journée ;-) !

mardi 26 mai 2009

Voisins/voisines

Ben oui, c'est aujourd'hui mais comme qui dirait, c'est souvent ma fête (l'intrépide en mode râleuse, à l'image du temps). Pour tout vous dire, j'ai de charmants voisins qui ont sans nul doute la palme d'or dans la catégorie "peu discrets". Je sais que nul n'est à l'abri des bruits et autres nuisances (on se rend compte du bruit des autres, rarement du sien) mais là, je dois reconnaître qu'on atteint des sommets, un vrai festival de connes (c'est juste pour le jeu de mots, en vrai ils sont hétéros). Tout commence dès le matin alors que je suis dans le brouillard encore dans mon lit à regarder mon réveil pour vérifier si je peux encore lézarder encore un peu (oui je peux) et bien c'est sans compter mon gentil petit couple. Dans le genre écolos convaincus on y croit à mort (l'usage du stop douche, connaissent pas du tout) et j'ai la sensation de prendre ma douche en même temps qu'eux, tellement ça résonne (2 fois 10 minutes de mini chutes du Niagara qui dégringolent sans discontinuer - j'ai chronométré). Ensuite Madame râle sans arrêt sur Monsieur parce que celui ci à bien du mal à se lever tous les matins, le pauv'chou. Et quand ça râle, ça râle : j'ai l'impression d'être dans la même pièce qu'eux et assister à la scène. Au début, je pensais qu'ils avaient un enfant en bas âge - j'ai des neveux, je les ai gardé et je sais ce que c'est quand il s'agit de se motiver pour aller à l'école... et bien non ! Et le week end, comment dire, c'est comme au théâtre quand c'est relâche : de vrais nocturnes nos amis les voisins (musique et conversations avec parfois des youhouuu sortis on ne sait pourquoi et tout ceci jusqu'au bout de la nuit - comme dans la pub - v'savez "every kinda people" mais je doute que ce soit tout soit sans alcool ; bruits de chaises qu'on égorge... euh qu'on traîne sur le carrelage).

Bon soyons un peu positif (si si tout de même) : c'est vrai que par rapport à l'ancien appartement c'est relativement plus calme (là bas c'était musique pour tout le quartier à partir de jeudi soir - boîte de nuit en plein air "boum boum techno pourri hyper commerciale" avec passage d'étudiants gueulards éméchés dans les rues en direction de la "rue de la soif") mais ici c'est pas faute d'avoir expliqué que : de un, il y a des gens qui bossent aussi le samedi, de deux que y a des gens qui travaillent par postes ; de trois que c'est tout de même pas sorcier de faire un minimum attention aux autres surtout quand les immeubles sont vieux et mal insonorisés, si ?

Il m'arrive de faire du bruit, aussi, mais j'essaie de faire en sorte de ne pas "polluer" l'espace sonore de mes voisins. Alors la fête j'veux bien hein, j'suis pas contre l'idée qui en vaut bien une autre, mais pourquoi n'y consacrer qu'une seule journée ? Pourquoi ne pas appliquer sans attendre le "respecte les autres et les autres te respecteront". Vous allez m'objecter : "c'est juste pour faire connaissance" mais si j'ai envie de papoter sur le palier ou en croisant mes voisins/voisines ; si j'ai besoin d'emprunter du sel ou je ne sais quoi ou, tiens, les inviter à boire l'apéro, j'ai pas besoin d'un jour particulier pour le faire ! Voilà c'est dit. Je vous avais prévenu : Intrépide en mode râleuse :).

Moralité, ce soir la fête des voisins ce sera sans moi (de toute façon je rentre tard ; de toute façon il y a la nouvelle star ; de toute façon, parait qu'il va pleuvoir)

samedi 23 mai 2009

Paris (tout ce que tu veux)

Je suis définitivement une citadine. C'est un fait, et même si j'ai grandi dans un village, je reviendrais toujours au bitume. Vous m'auriez vu il y a 25 ans, juchée sur mon vélo (de compétition) à "randonner" comme une malade sur les chemins de terre parmi les vaches et les moutons, une vraie gamine du coin... Pourtant, malgré une vie saine à la campagne, parmi les commérages et les mêmes têtes que vous croisez tous les jours à la boulangerie, j'avais déjà envie d'ailleurs. J'ai donc commencé par des petites villes où j'ai poursuivi mes études (ah les études, le coup classique) mais au lieu d'être contente de revenir chez papa/maman, je rongeais mon frein en attendant...

De saut en saut, j'ai finalement atterri dans une ville nettement plus grande (un million d'habitants tout de même) où l'architecture est admirable (venez faire un tour sur la grand place et vous comprendrez de quoi je parle) ; où les gens sont chaleureux et hospitaliers ; qui est à la croisée de plusieurs pays ; une métropole multi culturelle. En résumé, une ville à dimension humaine où il y fait bon vivre et bouger, mais...

Mais, je ne sais pas pourquoi (enfin si au fond de moi, je le sais), je reviendrais toujours vers Paris où j'ai la fâcheuse tendance à me perdre (dans le métro c'est un cauchemar et j'ai tendance à prendre le sens inverse tant et si bien que je perds mon temps et que je m'affole – suivez les flèches qu'ils disent... quoi que je m'adapte, petit à petit) ; c'est aussi un endroit où j'aime arpenter Saint Michel (normal, je suis libraire) puis me poser dans un café ou un bar non loin d'une place ombragée ; où j'adore le côté village et bon enfant de la Butte aux Cailles - pas de chichis, on est entre nous, à la bonne franquette ; où je retournerais flâner vraisemblablement au Père Lachaise afin de vérifier si la tombe de Wilde est toujours constellée de traces de rouge à lèvres. Il me reste tant et tant à découvrir et ici...

Ici je commence à étouffer (ne me demandez pas pourquoi, mais j'ai mes raisons).

Merci la Liane !

Non je n'ai pété les plombs (pas encore) et je ne vais pas faire ma Jane de base... ou ma Cheetah (ça c'est moins flatteur quand on y songe), mais si vous êtes de purs lillois, vous saurez de quoi je parle - pour les autres, c'est par ici (hop un peu de pub au passage, p'têt que j'finirais par voyager gratos). Tout ça pour dire que grâce à ce nouveau service, alors que j'étais bien embêtée pour repartir at home (sweet home) après une dure journée de labeur (hum), voilà que je me retrouve coincée comme une cruche plantée le livre à la main sur le quai (jour de grève hier et manque de bol car suppression de ma ligne). Soudain, (enfin un quart d'heure après, tout de même), j'eus une idée brillantissime : pourquoi ne pas prendre la Liane (voilà vous saisissez maintenant ?) étant donné qu'il y a un arrêt pas très loin de chez moi et que c'était là le seul moyen de rentrer au lieu de me taper au minimum 3/4 d'heures à pieds. D'ailleurs j'ai pu arriver à temps et regarder l'interview de Tarantino sur Canal (35 15 mylife). Ce qui est bien, avec ce genre de soucis (la grève je reprécise), c'est que les gens se parlent dix fois plus entre eux (on est tous dans la même galère s'pas ?) : c'est donc comme ça que je me suis mise à discuter avec une jeune fille qui elle aussi voulait se dépêcher pour voir Quentin à la tévé. Ce qui est beau, c'est que quand je suis descendue à mon arrêt, je lui ai fait un salut de la main et qu'elle m'a répondu. Je vous dis qu'on est cool dans le coin !

Euh sinon, quelques annonces en passant : dédicace pour Fab' : je me suis amusée à prendre des photos "atafaçon" quand j'étais à Paris dans le RER (de nuit et de jour, c'est-y pas beau ?). Je les posterais à l'occasion.

Mes gens qui avez commandé un billet pour le BOD, non je ne vous oublie pas mais j'ai, comme qui dirait pas beaucoup de jus en ce moment. Mais je m'y colle promis, juré, craché (oh la dégoûtante). Hum, Nath, le tien sera plus tardif je le crains (:

Mes gens X 10, j'ai dans l'idée poster un prochain blind test un poil plus pointu et consacré à une musique typique des années 80 (couplé d'ailleurs à un billet tout bêtement consacré à mes années 80) : la new beat (non ne vous gaussez pas jeunes gens, je parle de l'ancêtre de la techno avec ses variantes : acid house, trance et consorts) du temps où j'écumais les boîtes avec ma quinzaine de pote(sses) en hurlant aciiiiiiiiiiid et en s'époumonant sur un sifflet pour marquer le tempo - ce qu'on était cons et jeunes à l'époque (merci Damien, une fois de plus, pour la référence). Des amateurs ? Parce que celui là sera pas piqué des hannetons je vous le garantis (rire de sadique).

Enfin, je sais bien que je poste pas beaucoup en ce moment mais du coup, voilà deux billets pour le prix d'un (enfin je triche sur celui qui suit car il a été écrit hier). C'est bon je vais pouvoir retourner à ma sieste... Hein ? Kicékadit que j'étais une grosse flemmarde ?

mercredi 20 mai 2009

Pas d'amies (comme vous)

Voilà un sujet battu et rebattu mais qui est pourtant essentiel à mes yeux, non pas le sujet en lui même mais cette notion qu’est l’amitié. Durant mon court séjour à Paris, outre le fait que quand j’en pars, je suis partagée entre la nostalgie, dès que le TGV sort de la gare du Nord, et le sentiment d’être ressourcée (ça me fait ça à chaque fois), je me suis rendue compte de l’essence de ce mot : ce n’est pas parce que je ne les vois pas souvent, que ces filles ne sont pas trois "nanas" formidables. Je les aime tout court, même si parfois elles n’ont pas été tendres avec moi ni moi avec elles (je l'avoue votre honneur, les mots dépassent parfois la pensée). Mais justement, n’est-ce pas le but de l’amitié de dire à l’autre quand il déconne ? La franchise est un ingrédient nécessaire à ce que la recette soit réussie. Bien sûr, depuis ces trois ans où je les ai rencontré, j’en ai croisé d’autres personnes qui sont plus ou moins devenues proches, mais ce n’est pas le même sentiment qui nous lie. Il me suffit de les voir, ce trio, ne serait-ce qu’une soirée, pour repartir en ayant la pêche.

Je n'ai pas besoin non plus de communiquer continuellement avec elles pour savoir qu'elles pensent à moi et inversement. La distance n'est que dans ces kilomètres parcourus par ce train qui m'amène toujours là où tout a commencé ; dans mon coeur ce n'est qu'un saut de puce tout au plus. A bien des égards, ces rencontres entre 4 personnalités aussi riches l'une que l'autre étaient tout simplement une évidence (oui parce que dans ces 4, il y a bien sûr moi) ; 4 personnalités aussi dissemblables que possible (j'ai toutes les peines du monde à retenir le sujet de ta thèse mademoiselle N. - tu m'étonnes toujours à chaque fois ; tu sais que même si tu es en ligne et que je ne te parle pas, Madame M., j'ai toujours une pensée pour toi avec les surnoms idiots que nous nous sommes données – ne comptez pas sur moi pour vous les dévoiler ; et toi, Mam'zelle R. qui illumine aussi joliment la pellicule de mes souvenirs avec ce sourire sincère et ces yeux qui pétillent toujours autant – merci pour cette soirée. Ces rencontres n'étaient pas le fruit du hasard ; au contraire, la céleste pendule a oeuvré afin de nous mettre sur chacune de nos routes. (Au fait, message personnel : faudrait p'têt que tu songes à me rendre mon pull ? Allez, je plaisante : garde le).

C’est simple, je pourrais leur donner un organe (encore faut voir dans quel état il sera). Sans rire, je vous filerais bien un rein si besoin (oui pas deux sinon, comment pourrais-je éliminer le trop plein d’alcool ? Enfin j’en connais une qui, si elle passe par là me dira "Pouf, tu ne tiens plus la bière, ma pauvre Intrépide" et elle n’aura pas tout à fait tort  (Pfff, encore heureux que j'ai décliné le petit verre de rhum !). C’est peut-être étrange ou incroyable, mais c’est pourtant la vérité : je pourrais leur donner une partie de moi et je le ferais les yeux fermés (sinon aussi, en passant, je suis donneur universel : ça peut être pratique). Un peu comme les vœux du mariage : dans la richesse comme la pauvreté. Dans la joie comme dans l’humilité. C'est cette amitié qui coule dans mes veines et qui m'apporte un oxygène nécessaire quand tout va si mal. Alors laissez moi vous dire ces trois petits mots : je vous aime... infiniment.

lundi 18 mai 2009

sondage express

Bon c'est vrai, en ce moment j'ai un peu la flemme. C'est pas la peine de me le faire remarquer tsss, mais une question me taraude (enfin y a pas mort d'Intrépide non plus mais je suis une curieuse indécrottable), d'où ce Sondage Express. Voilà, depuis un petit moment déjà, je me demande comment vous êtes "tombés" ici car toutes les stats et autres googleries ne font pas tout. Si possible, vous pouvez argumenter (surtout si vous cliquez sur "Autres") - allez ça me ferait plaisir (et satisferait ma curiosité hum).

jeudi 14 mai 2009

Et c'est le temps qui court

- 1 : Je suis à l'état liquide, inconsciente, pas encore née - juste une abstraction.

0 Qu'est-ce que c'est que cette grande lumière ; ça explose ; un grand cri ; des pleurs : voilà je suis née.

4 : Je pars vers un nouveau pays, un nouveau monde dont je ne connais pas la langue mais j'y vais (bien obligée !). On rejoue une scène de la valise en carton (hum).

8 : Verdict du médecin : rachitique (je crois que c'est un gros mot). Vite, il faut que je reprenne des forces

11 : Non, pas les lunettes ! (et si) ; allez coupez moi tous ces cheveux (court la coupe hein). "Vous êtes nouvelle dans ma classe mademoiselle ?" Euh non, c'est moi...

15 : Premiers émois amoureux. Certes je ne suis pas précoce. Je suis plus intéressée par les livres (c'est là que je deviens "l'intello" - bonjour, enchantée)

17 : Je déteste l'Allemagne ; je déteste les piscines ; je déteste l'eau (paradoxal pour quelqu'un qui vient d'un pays bordé par l'océan)

19 : L'oiseau quitte le nid pour continuer ses études. Bon, en même temps je ne vais pas loin. Bon en même temps je reviens souvent à la maison (et oui, je n'ai pas de lave linge ; et oui je n'ai pas encore coupé le cordon ombilical)

22 : Apparition de mon premier cheveu blanc (aïe). Celui-là je le surveille de peur qu'il fasse des petits.

26 : Premier vrai (?) boulot. Ouais bof, on se marre bien, certes, mais c'est pas avec ces pesetas que je pourrais avoir mon chez moi.

27 : Coup de fil dans la nuit. C'est moi qui décroche. Allo ? OUI !!! Ça y est je suis marraine ! Dans un état second, j'ai peur de le casser.

29 : ça y est cette fois je me lance. Je sais c'est tard mais la galère ne m'est pas un mot étranger.

30 : Est ce l'Amour de ma vie ? Encore maintenant, je ne sais toujours pas...

34 : ça fait mal de se déchirer comme ça. Rupture consommée. Rayé de mes souvenirs. C'est triste d'en arriver là.

35 : Surprise : finalement ce sont les filles qui m'attirent (ouf, il était temps)

40 : C'est maintenant ; c'est aujourd'hui. Les petits copains du premier cheveux blanc ont rappliqués en masse (les salauds)

et demain ?

"Encore un jour se lève sur la planète France,

J'ai perdu mes rêves

je connais trop la danse"

"birds flying high

you know how i feel

sun in the sky

you know how i feel

reeds drifting on by

you know how i feel

its a new dawn

its a new life

for me

and i'm feeling good"

Et non...

... pas tout de suite : selon l'Etat Civil, encore 5h20 (NA !!)

mardi 12 mai 2009

40 bougies (et pas une de plus)

J'ai cherché un autre blind test mais je n'ai pas été entièrement satisfaite. L'avantage avec Deezer, c'est qu'il offre un QCM que n'offre pas les autres sites. On va donc changer les règles du jeu. Vous jouez, et vous m'envoyez vos réponses par mail sans tenir compte du score de Deezer avec les points négatifs prompts à décourager les bonnes volontés. Je vérifierais les réponses qui sont de : 1 point par titre découvert, 1 point par groupe ou chanteur soit un total de 40 points en tout. Le gain : une photo de moi nue :)... euh non, ce sera quelque chose d'un peu plus élaboré mais il me faut plus de temps pour le mettre en place. A vos souris. Vous avez jusqu'à la fin du mois. Profitez en c'est le mois du blanc ;-). Les réponses seront à envoyer à l'adresse habituelle : ma.vie.intrepide@gmail.com

dimanche 10 mai 2009

Paris (pas arrivée encore)

A l'heure où vous lirez ceci, je serais déjà à mi parcours, en train de, soit somnoler, soit lire ou écouter de la musique. Paris vaut bien un billet, n'est-ce-pas ? Je serais évidemment moins présente par ici. Toutefois, si vous avez une idée pour "le blog dont vous êtes le héros" (on a failli l'oublier celui-là), n'hésitez pas à m'envoyer votre texte à l'adresse habituelle ma.vie.intrepide@gmail.com. Je trouverais bien le moyen d'accéder à Internet pendant cette semaine :).

samedi 9 mai 2009

And then leave me alone

Ce texte a été écrit il y a quelques temps. Comme il est très personnel, peut être trop (j’ai longuement hésité, croyez moi), j’ai fermé volontairement les commentaires. Le titre du billet est tiré d'une chanson des Smiths.

Bien sûr, tous les bébés en naissant ont connus ce sentiment que, dès que leur mère était hors de portée, ils se croyaient abandonnés. Je n'y coupe pas non plus, sauf que je l'ai toujours ce fichu sentiment, qu'il me quitte rarement. Ça m'a poursuivi toute mon enfance, mon adolescence et ça me poursuit encore je le crains. J'ai fais en sorte par le passé de provoquer les situations qui me faisaient le plus angoisser en me disant "si c'est moi qui les provoque, j'aurais moins mal" (ce qui est faux bien sûr). J'ai toujours été seule, dans ma tête, parmi la foule. J'ai cette angoisse là qui ne me quitte pas, ce phénomène de l'abandonnite plus ou moins aigüe selon mon état d'esprit du moment. Je me force à ne pas précipiter les choses désormais. Je me freine quand je pense que je commence à ressentir des choses. Je ne sais pas à quoi c'est dû... ou je ne le sais que trop bien (cette enfance douce amère où je n'ai jamais su que l'on m'aimait, où je l'ai su trop tard pour me construire correctement). Et ce soir... ce soir je suis désemparée.

jeudi 7 mai 2009

Vacances j'oublie tout....

Plus rien à faire du tout... Bon ben c'est pas tout ça, mais je viens de réserver mon billet de train pour Paris (en fait une simple option, on ne sait jamais avec tous les changements de dernière minute). Il s'embêtent pas à Essenséeffe avec leurs tarifs prohibitifs (faut bien choisir son heure mazette). Je viendrais de temps rôder par ici pendant mon "absence" (oui mon frère habite dans la banlieue, pas dans la cambrousse tout de même et il a internet !) alors inutile d'appliquer le dicton "quand le chat parti, les souris dansent". De t'tes façons je pars pas tout de suite, tout de suite non plus, alors je vais encore rester un peu pour vous surveiller du coin de l'oeil. Ah vous riez moins n'est-ce-pas ? (euh en même temps je compte bien mettre à profit ce séjour pour bosser sur les deux BOD et vous concoter le cadeau du super-blind-test-de-la-mort-qui-tue... ciel il me reste encore 9 titres à trouver !!!)

mercredi 6 mai 2009

Feedburner m'a tue(r)

Je me suis rendue compte que les nouveaux billets ne s'affichaient plus depuis le 29 avril (pourquoi ? Mystère !). Après une bataille acharnée avec les codes HTML et autres joyeuses manipulations, j'ai enfin (?) réussi à récupérer le fil RSS (sur mon google reader en tout cas). Si une bonne âme charitable passe par là et peut me confirmer que ça fonctionne, qu'elle me le fasse savoir s'iouplait. Euh sinon, je suis en vacances depuis ce soir (youpi).
Edit : Bon j'ai réussi à "réparer le flux" (fin' j'ai compris d'où venait le problème). Normalement les derniers posts devraient s'afficher chez vous aussi.

mardi 5 mai 2009

Exercice de style

Ce qui suit est un exercice de style. Un texte ancien que j’ai retravaillé (et apporté pas mal de modifications) pour le plaisir. Saurez-vous deviner de quoi je parle ?

Adieu,

Oui ce n'est pas un au revoir mais bel et bien un adieu. J'ai bien réfléchi depuis une semaine et c'est inutile de tourner autour du pot. Tu m'as perdu, Je ne serais plus à toi. Notre amitié ne reste que ce qu'elle a été : un moment fugace, de quelques années certes, mais dont je me dédie puisque tu me rends ma liberté afin que je passe à un autre stade.

L'ironie du sort veut sans doute que sans moi tu serais toujours livré à ton sort, car j'ai été ton catalyseur, ton révélateur et savoir que j'ai été utilisée, car oui c'est le mot, ne me fait pas plaisir. Certes moi aussi j’ai pris ma part de bulles, d’insouciance et de complaisance avec mon propre destin mais tu m’as menti sur bien des points, et ce corps que tu as utilisé me fait faux bond désormais. Inutile de rire de moi en faisant ton "tic tac" : je connais tes tours.

J'ai repensé à nos escapades du temps jadis pour me rendre compte à quel point j'ai été ton jouet, même si tu trouves l'image injuste. Le fait est là : pendant longtemps tu n'as pas su ce que tu voulais et tu m'as laissé, volontairement ou, non, dans l'ignorance de tes errements avec tous ces doutes qui te caractérisent sans cesse. Je suis mortifiée de comprendre que j'ai été abusée par un nombre aussi ridicule. La recherche du temps perdu, c'est bon au cinéma, dans la littérature, pas dans la vraie vie ; je n’y crois plus à mon âge. Tu en reviendras crois moi mais il sera trop tard quand tu comprendras et je ne serais plus là pour toi. J'ai peut être une part de responsabilité (mon impulsivité sans doute) mais ouvre les yeux et admets que tu y es pour beaucoup toi aussi. T'effacer de ma vie ? Laisse-moi rire : je m'y emploie avec force. Tu m’as confondu avec un autre de tes joueurs. Bien sûr tu va me trouver méprisante et méprisable par cette lettre, mais pas plus que ton comportement ces derniers temps à mon égard. Tu fais illusion... et puis ça s'en va, mais ça ne revient pas, puisque ce n’est pas une chanson populaire.

Aujourd’hui, je ne suis plus aveuglée. Mon tort est de t'avoir surestimé, le tien de m'avoir sous estimé. Ta prétention me laisse pantoise. Ta "folle jeunesse" également. Ton refus de me dévoiler tes secrets comme si je n'étais rien à tes yeux.

Que rajouter d'autre à tout ceci ? Que je me suis pliée en quatre pour te faire plaisir. Visiblement tout cela t'importunait. J'en tire une leçon désormais : inutile de s’entêter, on passe au suivant, comme aurait dit ce bon vieux Jacques.

Je te dis bon vent à tout jamais.

J'ai envie de vivre, de savoir que je plais, de laisser mon coeur s'émouvoir sous d’autres latitudes, là où la vie ne compliquera pas tout.

Le vent me portera. Ne crois pas que nous ne verrons un jour, seule la science fiction peut s‘en s'en mêler, mais saches qu'à mes yeux tu ne seras plus qu'un étranger, un désastreux souvenir. Ah toi ma dernière année de la trentaine. Oui toi, le curieux temps de ma trentaine. Profites en ; profites en bien car c’est ta dernière semaine.

Adieu, je m’en vais retrouver mon nouveau prétendant, celui qui joue avec les fils blancs de la quarantaine.

Adieu donc et bon débarras.

lundi 4 mai 2009

Fille ou Femme ?

Encore maintenant, j'ai du mal à dire de moi que je suis une femme, mais je dis plutôt "la fille". Même si j'ai tous les attributs de la femme (en miniature) avec les options courbes méditerranéennes (c'est pas ma balance qui le contredira), et même si ma jeunesse s'enfuit à grands pas (dans 10 jours à compter d'aujourd'hui, pour les retardataires qui passent par là), j'ai du mal à parler de moi autrement qu'en tant que fille. Curieux non ? Je ne sais pas à quoi c'est dû... peut être que je suis comme Peter Pan qui refusait de grandir (ah mais j'y pense, je n'ai pas beaucoup grandi non plus) ; ou peut-être est-ce le fait que j'ai du mal à me prendre au sérieux même si je suis capable de traiter les choses avec sérieux. Est-ce à cause de tous ces fous rires et de ces blagues que je lance quand je trouve quelqu'un trop pompeux ? Il paraît que j'ai une peau de bébé (pour celles qui veulent essayer ;-)). Il paraît qu'à 8 ans tout devait s'arrêter, mais chut je ne veux pas l'évoquer. Il paraît que j'aime faire l'enfant avec les enfants (ah mais ça c'est vraiment vrai). On dit que je ne fais pas mes bientôt 40 ans (au jeu du "A votre avis, quel âge ?", vous perdriez, assurément). Il paraît pourtant que j'ai des responsabilités (un lapin à nourrir hein ! C'est que ça bouffe ces bestioles !). C'est en vérité une chose étrange de se mettre dans la tête que non, je ne suis plus une fille, mais que je suis une femme. Ça m'embête finalement, non pas de vieillir (de toute façon, quoi qu'on fasse, on n'y coupera pas, ni vous ni moi) mais de passer dans le monde des adultes qui ont oublié qu'ils étaient des enfants insouciants ; juste de passer de ce côté par cette simple appellation. Et pourtant j'ai grandi (un peu) même si quand je m'y mets, je ne suis pas la dernière à faire des bêtises.

Oh, et après tout qu'importe : de toutes les façons, je resterais une fille, la fille de ma mère.

samedi 2 mai 2009

Ménage de printemps

Je me faisais une réflexion toute à l'heure (enfin mercredi quand ce billet sera en ligne), à savoir que je suis du genre à garder les choses. Je repensais au vieux jean que je porte en ce moment et dont j'aurais du mal à me séparer (sauf si je prends quelque dizaines de kilos d'un coup, alors je le reléguerais entre la veste "titi parisien" et le pantalon pied de poule - c'était tendance à l'époque, pas de mauvais esprit), et je les protégerais par de la naphtaline (en réalité je ne possède plus ces affaires). Pourquoi ce propos ? Tout simplement parce que je dois bien avouer que je fais partie des gens qui ont du mal à se séparer des choses et, par extension, des gens. Mais, comme je ne fais pas non plus dans la demi mesure, je fais un ménage par le vide. Ce n'est pas un quelconque matérialisme de ma part, mais il suffit par exemple que j'ai une bonne note à un examen pour que je garde précieusement la chemise que je portais ce jour là, ou alors ça me renvoie à un beau souvenir que je désire conserver bien au chaud par ce biais trompe l'oeil.

Il y a des moments où je me dis "tiens je garde quand même ça le jour ou j'aurais perdu les quelques kilos dont je devrais me débarrasser" (et là il y a mon Jimini Cricket qui se met à hurler à mon oreille, l'insolent : "encore faut il que tu te mettes sérieusement au sport !")

Mais parfois, il me prends l'envie subite de faire de la place. De la place que je respire. Alors je suis sans pitié et je ne me retourne jamais pour constater l'ampleur des dégâts (c'est-à-dire la pile de vêtements qui s'amoncelle).

Ce serait banal, si cette manie ne s'appliquait pas à d'autres domaines. Ainsi, du temps où je vivais chez mes parents et quand nous nous creusions la cervelle pour créer un cadeau original pour la fête des mères et des père (pot de fleurs, cendrier vert-de-beurk-gris, tableaux en fils tendus, colliers), je constatais qu'après quelques mois ou années, ces cadeaux se retrouvaient mystérieusement dans la poubelle (ou alors des gnomes les avaient piqué dans la nuit, en pensant que c'était des trésors mais, déçus par le butin à la lumière du jour, les avaient balancé là sans ménagement). Il étaient des trésors pour moi : d'imagination, de patience, d'inventivité et d'amour. Je les avais donc récupéré précieusement, courroucée d'un tel crime de lèse majesté sous l'oeil mi ennuyé, mi amusé de ma mère). Bien sûr, je n'ai plus aucun des objets que mes mains ont fabriqué. Mais tout de même...

Les vieux papiers qui traînent, des morceaux de poèmes, des débuts d'histoires : je collecte tout ça dans un classeur ou dans des pochettes. Des photos de personnes que je ne vois plus et que je regarde de temps en temps pour me rappeler une époque plus insouciante ; des clichés pris sur l'instant que j'ai du mal à virer de mon numérique : bref, j'accumule. Un bordel mais mon bordel organisé.

Il en de même pour les gens que l'on a croisé sur sa route. Parfois c'est inutile de continuer. Les liens se distendent avec le temps et les kilomètres parcourus. Les envies changent. Les goûts évoluent. Les espoirs sont déçus. Les faussaires retombent à l'oubli, ainsi que les petites lâchetés quotidiennes qui, mises bout à bout, deviennent une équation négative qu'on ne peut plus intégrer.

Alors, de l'usage de ce ménage de printemps pour refaire un peu de neuf dans la vie ; faire de la place afin de se remplir d'autres souvenirs, d'autres personnes qui vous émeuvent, vous enchantent, vous surprennent, vous séduisent ; des vêtements que l'on revêt afin de changer de peau tel un caméléon. De cet usage là j'en fais une nécessité au moment de tourner une nouvelle page.

J'ai grimpé le versant de la colline. Je suis au sommet, j'époussette les manches de ma veste avant de jeter un regard alentours afin de reprendre ma route. Sans remords ni regrets.